La Capoeira
La capoeira est un art martial afro-brésilien qui puise ses racines dans les méthodes de combat et les danses des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. A l'origine, celle-ci était défensive, car elle permettait de manière publique de s'exercer à une espèce de danse, qui, dans le fond, était une lutte, une manière possible, pour les esclaves, d'être prêt au combat. D'où cette ambigüité qui a toujours entouré la capoeira: est-ce une danse? est-ce une lutte?
Elle se distingue des autres arts martiaux par son côté ludique et souvent acrobatique. Les pieds sont très largement mis à contribution durant le combat bien que d'autres parties du corps puissent être employées telles que, principalement, les mains, la tête, les genoux et les coudes. Les « joueurs » peuvent prendre position en appui ou en équilibre sur les mains pour effectuer des coups de pieds ou des acrobaties. De formes diverses, la capoeira est jouée et/ou luttée à différents niveaux du sol et à différentes vitesses, accompagnée le plus souvent par des instruments, des chants et des frappements de mains.
" La capoeira est un jeu, un jouet, c'est respecter ta peur, bien doser ton courage, c'est un combat, c'est le plaisir de l'élégance de l'intelligence, C'est le vent dans la voile, un gémissement dans la Senzala, un corps qui tremble, un berimbau bien joué, l'éclat de rire d'un enfant, le vol d'un oiseau, l'attaque du serpent corail, le goût du danger dans la gorge, c'est rire devant l'ennemi, en agitant la main, c'est l'écho du cri de Zumbi dans les quilombos, c'est se relever de sa chute, avant de toucher le sol, c'est la haine et l'espérance, le coup porté au visage qui blesse le coeur, c'est aussi relever un défi, avec la volonté de combattre, c'est un petit bateau abandonné sur les vagues de la mer, un petit bateau en pèlerinage abandonné à la dérive, sans but ... "
Mestre Pastinha
(1889-1981)
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