Foire aux questions

  • Est-ce que les contenus en éducation à la sexualité sont obligatoires?

Les contenus en éducation à la sexualité́ sont obligatoires au primaire et au secondaire pour tous les élèves du Québec en vertu de la Loi sur l'instruction publique (LIP) (RLRQ, chapitre I-13.3, article 461). L’annonce des orientations ministérielles a été faite par le Ministre le 14 août 2018. Ainsi, les parents n’ont pas à donner leur consentement concernant les contenus en éducation à la sexualité qui sont donnés d’emblée par les écoles, bien qu’ils aient été informés en début d’année de ceux-ci par l’envoi des feuillets du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) adressés aux parents.


  • Qui approuve la planification des contenus en éducation à la sexualité ?

Le conseil d’établissement approuve la planification annuelle des activités en éducation à la sexualité proposée par la direction et ce, à chaque année. Celle-ci permet de savoir de façon générale quand les contenus seront abordés en classe et qui le fera (enseignant de l'école, spécialiste, professionnel, partenaire externe, etc.). Le tableau général de la planification des contenus est public.


  • Est-ce que les contenus respectent l'âge des enfants ?
Source : MÉES, Fiche d’information, Projet pilote en éducation à la sexualité, Document de travail, septembre 2015

Tous les enfants sont sexués et ont des besoins auxquels il faut répondre en éducation à la sexualité. La sexualité est présente tout au long de la vie et suit le développement global des enfants, des adolescents et des adultes.

Les enfants :

- découvrent leurs sens, prennent conscience de leur identité sexuelle (fille, garçon), apprennent les rôles sociaux féminins et masculins, ont des interactions sociales, etc.

- ont des questions qui témoignent de leurs réalités, de leurs préoccupations et de leur niveau de développement psychosexuel (ex: naissance).

- ont plusieurs sources d’informations (ex. : pairs, médias, etc.) qui sont parfois contradictoires.

Fournir des informations précises, appropriées à l’âge des enfants, dans le cadre d’un processus progressif et formel ne peut qu’être utile à tous les jeunes. De plus, les apprentissages qui sont offerts aux élèves, du préscolaire jusqu’au secondaire ont été sélectionnés en fonction de leur âge et de leur niveau de développement. Le matériel que le Ministère met à la disposition des écoles (canevas pédagogiques) permet de guider le personnel scolaire sur les contenus et de savoir jusqu’où aller, dans le respect des besoins des élèves.

La sexualité des enfants et des adultes est différente et il ne faut pas la considérer à partir de nos perspectives « adultes ».


  • Est-ce que l'éducation à la sexualité va inciter des comportements sexuels précoces ?
Source : MÉES, Fiche d’information, Projet pilote en éducation à la sexualité, Document de travail, septembre 2015

L’éducation à la sexualité n’encourage pas les jeunes à s’engager dans des comportements sexuels. Elle permet, au contraire, de réduire les comportements à risque, de retarder le moment de la première relation sexuelle, de diminuer la fréquence des activités sexuelles et le nombre de partenaires et/ou d’augmenter l’utilisation du condom et d’autres méthodes de contraception.

L’âge moyen de la première relation sexuelle se situe en moyenne autour de 15-16 ans. L’agir sexuel des adolescents d’aujourd’hui (ex. : âge au premier rapport sexuel, nombre de partenaires, utilisation de la contraception) est similaire à celui des générations précédentes des années 60-70.


  • Qui sont les premiers responsables de l'éducation à la sexualité ?
Source : MÉES, Fiche d’information, Projet pilote en éducation à la sexualité, Document de travail, septembre 2015

Les parents sont les premiers responsables de l’éducation à la sexualité de leurs enfants. Ils sont, notamment, source d’information et de soutien et ont maintes occasions d’intervenir en respectant leurs valeurs et en tenant compte de la personnalité de leur enfant.

L’importance, pour les jeunes, de recevoir une éducation à la sexualité en dehors de celle des parents est également démontrée:

- Plusieurs parents ressentent un malaise à parler de sexualité avec leurs enfants.

- De façon générale, les parents qui font de l’éducation à la sexualité à la maison n’abordent pas tous les sujets importants, ce qui peut amener les jeunes à manquer d’information, les rendant plus vulnérables à certains problèmes (ex. : ITSS, grossesse, violence sexuelle).

- À l’adolescence, les jeunes commencent à prendre une distance des parents et se tournent moins vers les parents pour parler de sexualité.

Le rôle de l’école est complémentaire à celui des parents. L’éducation à la sexualité offerte à l’école :

- Permet de mettre en place des situations d’apprentissage dans un contexte formel, où pourront être abordés les sujets qui répondent aux besoins des enfants et des adolescents et qui sont susceptibles d’avoir le plus d’effet sur eux, dans l’immédiat ou dans un avenir rapproché.

- Fournit un environnement d’apprentissage sain et sécuritaire ainsi que des outils et du matériel conçu pour soutenir ces apprentissages.

- Mise sur la concertation et la collaboration de différents acteurs, dont les parents.


  • Est-ce qu'on peut avoir le contenu didactique précis des ateliers en éducation à la sexualité pour chaque niveau ainsi que la date où les ateliers seront donnés ?

Les enseignants ont leur autonomie professionnelle pour enseigner, peu importe la matière, et ce, comme stipulé dans l’article 19 de la Loi sur l'instruction publique (LIP). Ce qui signifie qu’ils n’ont pas à remettre une planification détaillée aux parents et à la direction des contenus ou des moments précis où seront abordés les contenus en éducation à la sexualité, mais ils doivent toutefois respecter l’article 461 de la LIP qui consiste en l’enseignement des contenus obligatoires (atteinte des intentions éducatives). Un enseignant pourrait décider, pour une raison ou une autre, de ne pas donner le contenu au moment qu’il a prévu initialement.

De plus, certains élèves qui vivent des agressions sexuelles à la maison sont susceptibles de faire des dévoilements à l'école. C'est, entre autres, pourquoi il faut respecter le droit de chaque enfant à recevoir de l'éducation à la sexualité et à reconnaître une situation d'agression pour demander de l'aide.


  • Quelles approches pédagogiques sont utilisées pour donner les contenus en éducation à la sexualité ?

Les enseignants utilisent majoritairement la littérature jeunesse, des diaporamas, des capsules vidéos pour initier des dialogues et des échanges entre les élèves. Les contenus en éducation à la sexualité ne sont pas évalués, à moins qu'une compétence soit développée en éthique, en français ou en anglais.


  • Quels types de livres sont utilisés pour donner les contenus en éducation à la sexualité ?

Les livres utilisés pour aborder différentes thématiques en éducation à la sexualité respectent le niveau de lectorat de l’enfant, son stade de développement psychosexuel, puis, ils font des liens avec les contenus prescrits pour le degré en question. Les titres proposés ont été validés par le Ministère ou les services documentaires de la commission scolaire. Généralement, il s’agit d’un album, d’une bande dessinée ou d’un documentaire. Dans tous les cas, ils permettent d’apprendre, de développer la vision du monde et l’esprit critique de l’enfant. À titre indicatif, vous pouvez consulter des exemples de livres en cliquant ici. Les enseignants sont libres d'utiliser les livres de cette liste ou d'autres livres.

Les livres destinés aux enfants autistes ne sont pas destinés aux enfants neurotypiques et ne sont pas utilisés en classe régulière.


  • Quels types de vidéos seront présentées en éducation à la sexualité ?

Les vidéos seront toujours en lien avec les contenus obligatoires et respecteront le développement psychosexuel de l’enfant. De plus, les propos devront être valides du point de vue des sciences pures et des sciences sociales. L’éducation à la sexualité n’est pas un cours de sexe : AUCUNE vidéo explicite de la sexualité ne sera présentée (ex: pornographie, masturbation, accouchement, etc.) Ceci dit, la majorité des jeunes âgés entre 11 et 12 ans ont déjà été en contact de façon volontaire ou involontaire avec du matériel pornographique, c'est pourquoi l'éducation à la sexualité est nécessaire pour leur donner des informations justes et développer l'esprit critique.


  • Quels manuels scolaires sont utilisés pour donner les contenus en éducation à la sexualité ?

Il n'y a pas de manuel scolaire utilisé en particulier. Les enseignants se réfèrent aux canevas du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) pour choisir ou développer des ateliers.

Voici des exemples d'ateliers que pourraient vivre les élèves :

PRIMAIRE

Liens du programme ON EST ENCORE DES ENFANTS avec les contenus obligatoires en éducation à la sexualité du MÉES

SECONDAIRE

Liens du programme OSER ÊTRE SOI-MÊME avec les contenus obligatoires en éducation à la sexualité du MÉES


  • Qu'est-ce que le thème Identité, rôles, stéréotypes sexuels et normes sociales ?

Voir le cahier des contenus en éducation à la sexualité, p. 13 https://drive.google.com/file/d/1CvZkVJOUe04COx7OmvmRK0D7nVwo1AyV/view?usp=sharing


  • Est-il possible d'avoir des exemples d’activités que les élèves vont vivre en lien avec le thème Identité, rôles, stéréotypes sexuels et normes sociales ?

1re année : les élèves exploreront les métiers et professions, afin de mettre en lumière ceux qu’on dit typiquement féminins et masculins, ils réfléchiront sur les stéréotypes et les rôles sexuels qui leur sont associés.

3e année : les élèves analyseront des publicités dans le but de mettre en lumière les stéréotypes et les rôles sexuels OU ils feront une réflexion enrichissante sur le partage des tâches à la maison.


  • Qu'est-ce que le thème Globalité de la sexualité ?

Voir le cahier des contenus en éducation à la sexualité, p.9 https://drive.google.com/file/d/1CvZkVJOUe04COx7OmvmRK0D7nVwo1AyV/view?usp=sharing


  • Qui donnera les contenus en éducation à la sexualité à l'école?
Source : MÉES, http://www.education.gouv.qc.ca/parents-et-tuteurs/education-a-la-sexualite/, consulté en janvier 2020

L’école québécoise a une responsabilité en matière d’éducation à la sexualité depuis près de 40 ans. Cette responsabilité a d’ailleurs été assumée au moyen du cours Formation personnelle et sociale (des années 1980 jusqu’au début des années 2000). Depuis le début des années 2000, l’éducation à la sexualité est assurée par une variété d’interventions du personnel scolaire.

Les enseignants sont les intervenants de première ligne qui donnent les contenus en éducation à la sexualité ou qui accompagnent un intervenant de l'école ou de l'externe pour donner les contenus. En plus d’être au fait du développement de leurs élèves, les enseignants entretiennent avec eux une relation significative, détiennent une expertise pédagogique, possèdent l’expérience et la sensibilité qui aident à créer un climat d’échange respectueux et à choisir le bon moment pour intervenir en éducation à la sexualité.

Les intervenants de l'école peuvent être un psychologue, un psychoéducateur ou un TES concernant les contenus formels. Le personnel des écoles possède déjà des compétences utiles pour faire de l’éducation à la sexualité: connaissance des élèves, de leur psychologie, des situations qu’ils vivent quotidiennement à l’école, etc. Cette expertise sera mise à profit en éducation à la sexualité.

La prise en charge collective encourage le fait que plusieurs intervenants peuvent aussi intervenir de façon informelle et faire de l’éducation à la sexualité dans certaines situations si nécessaire : personnel du service de garde, secrétaire, etc. (Ex: propos homophobes ou dénigrants, sexisme, utilisation du vocabulaire approprié, interdiction d'utiliser des mots vulgaires, explication de la signification de certains mots utilisés par les élèves, etc.)

Les intervenants externes peuvent provenir d'organismes communautaires reconnus ayant une expertise dans les sujets ciblés. Pour accéder à la liste des organismes auxquels les enseignants peuvent faire une demande d'atelier, cliquez ici.


  • Est-ce que les contenus en éducation à la sexualité vont être en contradiction avec les valeurs familiales ?

L'éducation à la sexualité n'est pas une directive sur ce que les élèves doivent faire ou ne pas faire

Des informations objectives sont données aux élèves via des outils pédagogiques adaptés au développement psychosexuel des jeunes. Par la suite, des activités de réflexion leur permettent de faire des choix libres et éclairés en fonction de leurs valeurs familiales, personnelles et normes sociales. Le respect des choix de chacun est central dans cette démarche d'éducation (ex: abstinence). Le but de l'éducation à la sexualité est d'aider les élèves à clarifier leurs propres valeurs. Les intervenants ne doivent en aucun cas imposer des valeurs.

La santé sexuelle est associée avec la santé physique et mentale. Ce sont des sphères du fonctionnement qui dépendent les unes des autres.

Quel est l'âge légal pour le consentement sexuel ?

Source : Éducaloi, https://www.educaloi.qc.ca/capsules/lage-du-consentement-sexuel, consulté en janvier 2020

Au Canada, l'âge minimal reconnu par la loi pour consentir à une activité sexuelle est de 16 ans.

Lorsqu'une personne se livre à une activité sexuelle avec un jeune de moins de 16 ans, et qu'une plainte est déposée à la police, le consentement du jeune de moins de 16 ans ne sera pas reconnu par la loi (ex: l'accusé ne pourra pas se défendre en affirmant que le jeune partenaire y avait consenti, et ce, même si les contacts sexuels étaient volontaires).

Toutefois des exceptions à cette règle en ce qui concerne les jeunes qui ont des contacts sexuels volontaires entre eux. En effet, la loi prévoit une défense en faveur des jeunes qui ont des contacts sexuels désirés, en autant que toutes les conditions suivantes soient remplies:

Lorsque le plus jeune partenaire est âgé de 12 ou 13 ans:

  • Le partenaire le plus âgé est de moins de deux ans son aîné; ET
  • Le partenaire le plus âgé n'est pas en situation d'autorité, de confiance ou d'exploitation vis-à-vis du plus jeune, et le plus jeune n'est pas en situation de dépendance envers lui. (Ex: professeur, employeur, entraîneur, etc.).

Lorsque le plus jeune partenaire est âgé de 14 ou 15 ans:

Le consentement d'un jeune de 16 ou 17 ans à des activités sexuelles est reconnu par la loi. Ainsi, pour qu'une personne accusée soit reconnue coupable d'une infraction, on doit prouver l'un des éléments suivants: