Récemment, les pratiques, les stratégies, les outils ainsi que les perspectives didactiques et pédagogiques quant à l’enseignement du français dans les classes du Québec se sont multipliés. Au centre de ce foisonnement, la personne enseignante peut parfois se sentir submergée. Ainsi, pour mieux s’y retrouver, il y a lieu de se demander dans quelle mesure ces divers éléments sont encore adaptés à la réalité de nos élèves qui, elle, s’est grandement transformée et se transforme encore aujourd’hui à la lumière d’un contexte postpandémique à travers lequel les technologies, la communication, les loisirs, la littérature et la langue revêtent de nouvelles formes. Les nouveaux chemins à parcourir sont donc nombreux, mais il nous reste encore à les cartographier.
Nous devons reconnaitre que les programmes ministériels pour l’enseignement du français se font « vieux » et que, du même coup, certaines pratiques mobilisées dans les classes à l’heure actuelle sont en décalage avec la réalité des élèves en dehors de l’école. Plusieurs questions se posent alors : quels sont les pratiques, les stratégies ou les outils qu’il importe de conserver et de parfaire, quelles sont leurs forces ; quels sont les pratiques, les stratégies ou les outils qui doivent être améliorés, repensés, de sorte à mieux tenir compte des élèves ? De ce fait, qui sont-ils, ces élèves ? De quoi se compose leur culture et quelles sont leurs valeurs ? Par quoi sont-ils intéressés ou motivés ? Quels sont leurs besoins d’apprentissage ? Quels sont les savoirs et les compétences mobilisés par nos élèves à l’extérieur de la salle de classe ? Dans quelle mesure soutenons-nous ces savoirs et ces compétences ?
Pour obtenir réponses à ces questions, nous vous invitons à faire halte au congrès afin de réévaluer notre destination et d’amorcer ensemble le recalcul de notre itinéraire.
Axe 1 :
Le plaisir d’apprendre des élèves
Le nouveau référentiel de compétences professionnelles met de l’avant une nouvelle compétence, soit Soutenir le plaisir d’apprendre. Il est donc à propos de voir comment travailler cette compétence. Et dans un contexte où l’on veut développer le plaisir de la langue, de la lecture et de l’écriture pour assurer la pérennité du français, il est à propos de proposer des ateliers à cet effet. Ces ateliers seront autant d’occasions de réfléchir aux moyens à mettre en place pour favoriser la motivation chez les élèves, pour transformer, une expérience positive à la fois, leur rapport au français. Qu’est-ce qu’une tâche complexe et signifiante désormais ? Comment soutenir le sentiment de compétence des élèves, ou encore, quelles valeurs ou quelles utilités trouvent-ils au français dans le contexte actuel ? Sommes-nous toujours de bons et pertinents «modèles » pour les élèves ? Ce premier axe se propose d’apporter un éclairage à ces questions.
On le dit, on peut se demander si nos pratiques d’enseignement sont toujours actuelles au regard des pratiques sociales de référence que l’on enseigne. Enseignons-nous des genres textuels, à l’oral et à l’écrit, qui sortent du cadre scolaire ? Présente-t-on des œuvres culturelles qui font écho au contexte, à la réalité, aux valeurs, aux pratiques des élèves ? Dans la lignée des repères culturels que nous avons explorés au congrès 2023, nous suggérons de poursuivre la discussion cette année en repensant et en présentant des pratiques sociales de référence que l’on peut et que l’on devrait mobiliser en classe pour être toujours plus en adéquation avec celles de nos élèves (médiums de lecture, genres discursifs enseignés, plurilinguisme des élèves, etc.)
Dans l’optique de la démarche didactique, que l’on commence par une analyse des besoins, il est important de considérer le niveau réel des élèves qui se trouvent dans les classes. Quelles sont les forces de nos élèves, quelles difficultés rencontrent-ils à l’heure actuelle en lecture, en écriture, à l’oral ou en grammaire ? Au-delà des programmes ministériels et des attentes de fin de cycle, quels sont leurs besoins réels d’apprentissage ? Nous proposons donc de réfléchir aux besoins des élèves, de mettre en lumière des projets où les créations/productions des élèves sont au centre de l’attention, de présenter des stratégies pour analyser les difficultés/les besoins de nos élèves ou pour analyser leurs productions en vue de proposer un enseignement, etc. Ce dernier axe permettra de cibler de nouveaux « arrêts » sur notre nouvel itinéraire.
L’AQPF contribue à la qualité et à l’amélioration de l’enseignement du français par la réflexion, la formation continue, la diffusion de recherches et d’informations. Elle s’engage pédagogiquement, socialement et politiquement dans la défense et la promotion de la langue française et de son enseignement au Québec. Elle fait également la promotion de la culture québécoise et francophone.
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