Les bâtons

Le fameux planté de bâton n'est pas une exclusivité du ski alpin...

On parle beaucoup des pieds ici mais le télémark, ce n'est pas seulement des skis, des chaussures et des fixations, c'est aussi un style, une allure pour laquelle la position du haut du corps est un élément fondamental.

Ceux d'ailleurs qui ont appris à télémarker se souviennent sûrement d'un temps d'apprentissage plus ou moins long pour trouver la bonne position du haut du corps, plus que les pieds, dont le mouvement est finalement assez naturel. Car la position du haut du corps , outre le style, engendre l'équilibre, la vitesse, le rythme... bref, votre style est grandement influencé par votre buste et la position des bras et des bâtons. 

Commençons à parler longueur, dans le cas de l'usage des deux bâtons habituels : les bâtons de télémark ne sont pas utilisés à la même taille que ceux d'alpin ! haltes aux loueurs peu scrupuleux qui n'y penseraient pas. Pendant longtemps dans les années 90-2000, nous avons télémarké avec des bâtons assez longs " comme sur les photos anciennes", et cela parce que le télémark des années 80 venait du monde du ski de fond... il faut savoir qu'avoir les bras en l'air est assez fatiguant et avec une génuflexion basse...on peut parfois se faire mal par élongation.

Alors avec le temps, tout le monde a opté pour des bâtons plus courts qu'en alpin... (environ au niveau du nombril), ce qui permet d'être plus dynamiques. 


Mais les choses ne sont pas si simples; plusieurs exceptions existent. 

Du coup,  l'usage de bâtons télescopiques est assez répandu chez les télémarkeurs, afin d'adapter la longueur aux circonstances.

Prudence, optez pour des systèmes efficaces :  les bâtons à serrage par rotation s'avèrent fragiles à long terme, les bâtons à blocage par crochet semblent plus résistants et sûrs.


Y a t il d'autres possibilités? 

On voit parfois certains télémarkeurs skier sans bâton, pour le style ou pour faire un travail d'équilibre. 

Une autre possibilité est d'utiliser un bâton unique, dit à l'ancienne. Le nom de ce bâton d'environ 2 mètres varie selon les époques et les régions, on parlera de Lurk (origine norvégienne), d'Alpenstock dans les alpes germaniques, de Pachon (alpes françaises), Il existe aussi un débat sans fin sur la manière de le tenir : comme une pagaie double de kayak, certains (dont j'ai été)  feront un appui à l'intérieur du virage " à la ramasse", d'autres, l'utilisent plus en bâton d'équilibristes, les épaules tournées vers l'aval, d'autres feront carrément un planté coté extérieur du virage (perso, j'ai jamais compris pourquoi car c'est vraiment pas naturel ni stable) Certes cette position des épaules vers l'aval est adaptée à la pratique moderne mais moins esthétique et stable et plus dangereuse pour les skieurs alentours...