1. Équité, culture commune et diversité. Une société québécoise basée sur l'équité doit faire la promotion d'une culture commune qui reconnaît la diversité des apports de toutes les personnes et de tous les groupes qui composent le Québec.
2. Identité en évolution. Il existe une identité québécoise distincte. C'est une identité en évolution. Elle est enrichie par les apports de toutes les communautés culturelles.
3. Identité nationale dans un contexte pluriethnique et pluriculturel. Plusieurs ethnies et plusieurs cultures cohabitent au Québec. La reconnaissance de ce caractère pluriethnique et pluriculturel va de pair avec l'affirmation d'une identité nationale commune. Cette identité nationale commune se caractérise par:
la langue française,
les valeurs démocratiques,
des institutions politiques sociales propre au Québec et
reflétant les réalités locales.
4. Intégration et inclusion. La construction d’une identité nationale commune suppose des mesures d’intégration et d’inclusion à la société québécoise. Elle suppose l’intégration et l’inclusion c’est-à-dire le respect de la culture propre des personnes immigrantes.
5. Immigration. Une identité nationale commune suppose aussi la pleine maîtrise par l'État québécois des compétences relatives à la sélection, à l'accueil et à l'intégration des personnes immigrantes, réfugiées et revendicatrices de statut de réfugiées. Elle appelle une politique favorisant l'établissement d'un des plus grand nombre d'entre elles dans les régions.
6. Égalité de toutes et tous. Dans un Québec maître de son projet de société, toutes les citoyennes et tous les citoyens sont reconnus de plein droit, quelle que soit leur origine, leur langue maternelle ou leur croyance religieuse.
7. Apprentissage du français. Le droit à l'apprentissage du français doit être assuré à toutes les personnes en vertu de l’article 94 donnant le français comme critère d’identité nationale commune.
8. Égalité des chances. Tous les groupes de citoyennes ou de citoyens indépendamment de leurs origines doivent avoir un accès égal aux services publics et à l'emploi, notamment dans la fonction publique.
9. Reconnaissance de la minorité anglophone. La minorité anglophone participe à la démocratie québécoise et au développement du Québec. Elle a droit à des historiques et des institutions qu'elle doit pouvoir maintenir tout comme elle doit pouvoir développer sa langue et sa culture.
1. Développement et paix. Le monde actuel est caractérisé par l'interdépendance croissant entre les peuples et par des inégalités de plus en plus profondes dans la redistribution des ressources et des pouvoirs. Dans ce monde, le Québec doit promouvoir de façon responsable et solidaire, à l'échelle internationale, le développement humain viable et la paix.
2. Développement viable. Ce développement humain viable ressemble, à l'échelle de la planète, au projet de société auquel nous croyons pour nous même. Il se caractérise par:
la reconnaissance de l'égalité entre les peuples;
le partage équitable des ressources;
le respect des souverainetés nationales et des cultures;
la reconnaissance des peuples autochtones et de leur droit à l'autodétermination;
l'équité et l'égalité entre les hommes et les femmes;
la reconnaissance de la participation citoyenne de toutes et tous comme citoyennes et citoyens à part entière;
l'exercice de la démocratie et une authentique participation populaire;
la démocratisation de la vie économique;
le respect de l'environnement.
3. Engagement international pour la justice et la démocratie. Le Québec que nous voulons bâtir est conscient des inégalités politiques et économiques qui existent entre les peuples et les nations. Il œuvre à démocratiser la vie internationale et à instaurer des relations économiques équitables, notamment à l'égard des pays en développement et des pays en croissance. Il dénonce les obstacles posés par l'ordre international actuel au respect des droits humains et au respect de l'environnement. Il s'oppose ouvertement aux politiques qui génèrent les inégalités et l'exclusion.
4. Politique internationale. Un Québec responsable à l'égard des défis planétaires et du développement humain viable dans le monde doit fonder sa politique internationale sur le développement de la démocratie et sur le respect des droits humains pris dans leur ensemble.
5. Instances et forums internationaux. Dans les instances et forums internationaux, comme dans sa propre politique internationale, le Québec doit favoriser:
la transformation des institutions et organisations internationale existantes ou la mise en place de nouvelles institutions, de façon à ce qu'elles assument de façon démocratique et viable les défis de l'interdépendance;
un commerce équitable entre les nations;
la paix, le désarmement et la transformation des industries de guerre en outils de paix et de développement;
le plein exercice des droits fondamentaux des femmes comme fondement d'une démocratie véritable;
le développement d'une coopération internationale conçue non pas comme aide des riches aux pauvres mais comme effort entre partenaires solidaires et responsables de relever les défis d'un même monde.
6. Responsabilités internationales. Le Québec a des responsabilités internationales que nous voulons lui voir assumer de façon solidaire. À cette fin, il lui faut favoriser particulièrement le développement de lien de partenariat, de coopération et de solidarité entre les organisations syndicales, sociales et populaires d'ici et celles qui, dans les autres régions du monde, poursuivent les mêmes objectifs et s'attaquent aux mêmes défis. Il est important également qu'il s'appuie sur le travail et l'expérience des organismes de solidarité internationale qui ont, depuis plus de deux décennies, tissé des relations entre la société québécoise et les autres régions du monde.
7. Implication des citoyens et de leurs associations. Pour que la société québécoise agisse de façon solidaire à l'égard du monde, le Québec doit tenir à:
l'éducation aux réalités internationales et au sens de la responsabilité à l'égard de ces réalités, à l'école, dans les organisations syndicales, sociales et populaires et dans les médias;
la participation large à l'élaboration et à la critique de la politique internationale;
l'implication et la consultation des organisations syndicales, sociales et populaires en collaboration avec les organismes de coopération et de solidarité internationale, au sujet de l'activité internationale du Québec.