Lundi 13/10/25
J2
Cette longue nuit fut plutôt bonne. Il n'a pas fait très froid et quasi pas de vent Lasco a été irréprochable à la longue corde. Pour une 1ere nuit avec ce système et seul de surcroît, il m'impressionne !
Je le libère aux 1eres lueurs de l'aube pour qu'il finisse de profiter des quelques herbes restantes autour du lac.
Le soleil descend parresseusement le long des montagnes et met un temps infini à venir nous réchauffer.
Lassés de l'attendre, on fini par tout rangé malgré la rosée qui a détrempée la tente. On fera sécher plus tard !
Le ciel est dégagé et la journée s'annonce superbe.
On décolle tranquillement vers 10h. On attaque la grimpette repérée la veille. Aucune difficulté particulière sur l'itinéraire bis. Le sentier est engagé et technique mais rien d'insurmontable pour un mulet rodé.
C'est tellement beau de partout qu'on traîneeeeee. On fait des incartades au sentier pour découvrir la vue de chaque côté de la crête. Ce rythme convient parfaitement à Lasco qui en profite pour se gaver de bruyère.
On arrive à la cabane de la Hourquette d'Arre vers 12h30. Presque 3h pour faire 3km et 400m de dénivelé!
Le soleil et la légère brise nous motive à faire sécher nos affaires mouillées. On profite de l'instant pour manger avec un panorama à couper le souffle.
Une heure plus tard, les estomacs sont pleins et les affaires sèches. On fini l'ascension du col de la hourquette d'arre et ses 2465m. Nouveau record d'altitude pour Lasco.
S'en suit une descente raide mais peu technique dans un pierrier. L'avaloir est bien serré et je surveille le bât. Malgré mon matériel peu rodé dans cette configuration, ça tient en place. Ouf !
À mesure que l'on descend, on devine un joli replat ainsi qu'une cabane. Cela nous éloigne du GR10 mais bon. On a le temps et surtout l'envie de profiter encore un peu des montagnes.
On s'arrête donc à la cabane d'Arre au pied du sommet du même nom. L'endroit est idillique : de l'eau, de l'herbe, un bout de cabane hyper propre pour y caler les matelas.
On s'installe tranquillement puis allons faire un peu de repérage pour le lendemain. J'aimerais rejoindre le GR en coupant à travers la petite vallée plutôt que de remonter récupérer le GR à l'endroit où nous l'avons quitté.
À priori ça devrait passer !
De retour à la cabane, on goûte / dîne d'une tisane et d'une soupe. On est déjà plutôt des couches tôt mais avec la fatigue de la journée, on s'éteint encore plus tôt !
Sans compter que la nuit tombe à 20h et qu'il fait pas bien chaud le soir. Et pour couronner le tout, une petite pluie nous invite à définitivement rejoindre nos duvets.
La configuration des lieux est tellement agréable que je prends la décision de laisser Lasco en liberté cette nuit. En effet, nous sommes sur une sorte de plateau encaissé dont les sorties ne sont pas très engageantes. En plus il y a de la bonne herbe juste à côté de la cabane, de l'eau et de quoi s'abriter du vent.
Je verrais demain matin si c'était une bonne idée de lui faire confiance à ce point. Évidemment, il n'a pas de collier GPS..
Les nuits sont longues en cette mi-octobre et nous n'avons pas la patience d'attendre que le soleil sèche la tente. Il y a eu cette nuit une condensation phénoménale, il faudra faire sécher tente et duvets à la pause de midi...
La grimpette au-dessus du lac d'Anglas près duquel nous avons dormi se fait sans difficulté particulière, grâce à l'itinéraire bis repéré la veille par Caroline.
Brave Lasco, dont le sang froid m'épate.
On pense qu'il n'est pas insensible aux paysages!
Nous apercevons le prochain col, en haut de l'image après le pierrier.
Près du poteau indicateur, nous faisons une digression vers une petite crête qui nous offre une vue grandiose sur le lac d'Uzious et au fond, encore partiellement dans l'ombre le lac de Lavedan.
La jolie crête calcaire du Pene Médaa surplombe le lac d'Anglas.
Nous contournons le pic d'Anglas et parvenons sur un très beau plateau d'altitude qui nous mène à la cabane de la Hourquette d'Arre.
En contrebas on aperçoit sans doute (pas sûre) le lac de Lavedan.
La vue est magnifique, le coin douillet, profitons-en pour faire sécher le matériel et grignoter un morceau!
Ce plateau d'Arre et ses couleurs d'automne nous évoque irrésistiblement l'Asie centrale...
Nous quittons la jolie mais rustique cabane de la Hourquette d'Arre pour gagner le col éponyme situé juste après
Nous y voici
Caroline examine la descente, bien raide dans un long pierrier
Aucune inquiétude pour Lasco!
Le bât a tendance à glisser vers l'avant : après quelques réglages, nous poursuivons...
Après le pierrier assez austère mais que Lasco franchira sans rechigner, nous apercevons un vallon croquignolet dont l'herbe sous le chaud rayon du soleil automnal parait presque fluorescente. Plus nous approchons, plus l'idée d'y passer l'après-midi et la nuit s'insinue dans nos esprits.
Lasco a vu quelque chose....
Un isard, qui se carapate vite fait car ils sont chassés...
Nous espérons secrètement pouvoir trouver un abri pour la nuit, afin d'éviter la pluie+/- l'orage annoncés, ou a minima la condensation.
Colchiques dans les prés....
Il y a 3 cabanes, dont l'une n'est pas fermée. Elle sert de stockage mais elle est très propre et il y a assez de place pour nous y installer. Lasco adopte aussi les lieux!
Nous nous installons tranquillement puis partons repérer le début de l'étape du lendemain, afin de retrouver le GR 10 au plus court et presque sans dénivelé.
Le temps se couvre...
Nous verrons un gypaète quasiment tous les jours, Caroline a l'oeil!
Voilà notre installation pour la nuit, la tête auréolée d'un abreuvoir qui fait caisse de résonance à nos ronflements! Etrange acoustique! Pendant la nuit nous entendrons d'abord le sifflement d'un isard, puis l'aboiement d'un chevreuil sur le matin, mécontents de voir un intrus près de leur ruisseau.
3 gouttes en fin de journée, le temps d'installer les parapluies, c'est terminé!