Les timbres Norvégiens

Bureau de poste à l'extrême nord de la Norvège    image Google

Un peu d'histoire

Ces hommes appartiennent à la L.M.S. il s'agit de la London Missionary Sociéty. 

Nous sommes en 1828, la reine Ranavalona succède à son mari décédé et dés sa prise de position, elle s'oppose à leur religion et elle expulse la L.M.S. en 1845, détruisant leurs écoles et leurs différents bâtiments (logements, église etc...). 

Ces ecclésiastiques revinrent dans les années soixante, grâce au nouveau roi Radama II, qui était plus tolérant vis à vis de la religiosité.  

Ils reconstruisirent leurs édifices, rouvrirent les écoles, essayant de convertir les enfants tout en en apportant un apprentissage de lecture et de mathématiques. 

En 1896, il existait 619 écoles, environs 13 500 élèves, éduqués par de nombreux Malgaches Luthériens. 

S'installant dans le pays, la communication devenait inévitable, entre les différentes communautés luthériennes, aussi malgré les difficultés géographique et d'infrastructures les facteurs (les borijanos) portaient le courrier à travers le pays avec une charge moyenne de quarante kilos. 

Les temps moyens parcourut par ces hommes variaient de 40 à 95 heures et il existait bien sûr des relais, aucun temps n'était imparti, mais seulement des moyennes. 

Les plus riches pouvaient s'offrir des "filanzanes", sorte de chaise à porteur dont nous parlerons en détail plus tard. Ces porteurs par équipe de 2, et de 4 personnes, qui n'hésitaient pas à marcher dans la boue, parfois ayant de l'eau à ras le cou, apportaient tant bien que mal, un facteur bien assis sur sa chaise, qui lui donnait le courrier à leurs destinataires, sans jamais l'avoir porté. Naissance de la Poste 

Voici quelques rapports effectués par la mission même ou bien par des observateurs. Ils confirment les difficultés rencontrés lors de leurs implantations à Madagascar.


Les extraits d'un rapport transmis aux autorités Françaises ci-contre. 





La dernière partie de ce rapport ci-dessous à lieu en 1884.






Lettre du 29 avril 1894, qui a circulé dans Madagascar

Les timbres

Timbres de Norvège non répertoriés dans aucun catalogue. Créateur et imprimeur : N.M.S. 's veux dire Norvégian Mission Sociéty Valeur : 5 V. est égale à 5 fois le variraiventy, soit 3,5 centimes de l'époque.
Respectivement de gauche à droite : du premier au troisième tirage. Le premier tirage s'effectue sur du papier poreux et fin, Le deuxième tirage sur du papier chamois épaisLe dernier tirage sur du papier blanc fin.Coupés aux ciseaux, impossible de leur donner une dimension valable sinon une moyenne de 20 à 21 cm x 22 à 23 cm Gommé au pinceau Impression : typographie



Il est probable que c'est ce genre de presse que ces luthériens utilisèrent pour l'impression de leurs feuilles de timbre.

Style de feuille imprimée en typographie. 



On notera qu'aucun timbre n'est identique. 




La bordure décorative démontre que les imprimeurs durent affronter de nombreuses difficultés, afin que ces timbres ne puissent être copiés facilement. 



Si les timbres anglais furent sollicités par les collectionneurs, ceux-ci passèrent presque inaperçus, et ils le sont encore à notre époque

Ces timbres servaient uniquement pour les correspondances dans l'île, dès qu'ils quittaient Madagascar, un affranchissement Français s'imposait et plus tard la Poste Anglaise s'y autorisa à les envoyer par bateau uniquement en Angleterre. Ne vous laissez pas leurrer ces timbres sont extrêmement rares, aussi si vous désirez vous en procurer soyez très vigilant, seul des experts peuvent les certifier authentiques.

Autre série changeant de valeur

Timbres de Norvège non répertoriés dans aucun catalogue. Créateur et imprimeur : N.M.S. 's veux dire Norvégian Mission Sociéty Valeurs anglaises : (de gauche à droite) 1 penny + 5 pence   -  1/3 de penny   -   1 penny  -   Toutes ces valeurs sont contestables car certaines autorités philatéliques pensent qu'ils s'agit de monnaies locales étant donné qu' une grande majorité de malgaches de l'époque ne savaient ni lire ni écrire, mais seulement compter.Contrairement à la première émission, ses timbres furent imprimés sur une seule feuille comme indiquée sur l'image ci-dessous. Ces feuilles ont des couleurs plus ou moins variables.
Toutes les images sont prises sur le catalogue Feldman
Quelques lettres ayant circulées dans Madagascar.On notera les adresses avec seulement le nom et la ville.
Si au départ l'imprimerie était dans une simple bâtisse, les progrès étant, ce bâtiment accomplissait pleinement sa fonction d'impression de livres, et de fabrique de timbres. Sur le cheval le responsable de l'établissement et sa femme en filanzane sur quatre porteurs.
Maisons de pasteurs Norvégiens à Fort Dauphin.Des jardins agrémentés et clôturés et de belles maisons et des Malgaches comme serviteurs : la vie est belle.


Je vois qu'on ne se prive de rien devant les misérables habitations des locaux. Pas étonnant qu'à une certaine période ces personnages aient manqué d'argent pour "éduquer" leurs "brebis". 
Bonne appétit Madame.
Image sans légende. Comprendra qui pourra.


















A bientôt                                PATJOA