Nossi Bé : Sardavoay

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Généralités

De 1843 à 1878, l'île de Mayotte et Nossi Bé étaient administrativement rattachées. Durant cette période, seuls les timbres-poste des colonies, et plus précisément les émissions générales, oblitérés "N. S B." à l'intérieur d'un losange de points, puis ultérieurement par une date, ont été envoyés de Mayotte à Nossi Bé. 

A NOTER : Dans l'île en correspondance interne le courrier portait la mention PP. (Port Payé)

Orthographe adoptée

On sait que les noms malgaches ont été facilement déformés, cependant Nosy Bé fut jadis écrit Nosse Bé, Nos-Bé, Nosbey.

Nosy Bé, qui signifie « Île Grande » en malgache, a vu son orthographe officialisée comme "Nossi Bé" par une dépêche ministérielle n° 189 du 12 mai 1843 émise par la Direction des Colonies, Bureau du régime politique et commerciale. Néanmoins, pendant longtemps, les habitants, y compris dans leurs dictionnaires, continuèrent à utiliser la seule forme "Nosy". De plus, on retrouve encore aujourd'hui l'orthographe "Nocy Bé" dans de nombreux catalogues en ligne. 

Note : Les quantités indiqués dans ce décor jaune sont celles envoyées par la France à Mayotte et non celle transmise à Nossi Bé, car on peut supposer qu'ils en gardèrent pour le courrier des mahorais.

Voici quelques timbres-poste et lettres avec l'oblitération noire N. S B. dans uns losange de point, authentifiés en majorité par David Feldman.

La surcharge appliquée sur la valeur des types " Alphée Dubois" est normalement droite, ou oblique. Sa couleur diffère selon les différents tirages; Successivement : bleu pâle, outremer et indigo.

Ces timbres existent avec les variantes de surcharge suivantes :

• Surcharge renversée : pour les numéros 1, 2, 4, 5 et 6.

• Doubles surcharges : pour les numéros 1, 4, 5 et 6.

• Surcharge verticale : sur le numéro 6.

• Erreur de surcharge : sur le numéro 5 (25 centimes au lieu de 40 centimes).

• Surcharge corrigée avec cachet à main : sur le numéro 5 (correction de 30 centimes en la valeur correcte).

Géographie

Île volcanique d'une superficie de 321 km2, elle se situe dans la baie d'Ampasindava à huit kilomètres au large de Madagascar. Elle s'étend sur environ 26 kilomètres du nord au sud et sur 20 kilomètres d'est en ouest.

C'est l'île principale d'un archipel qui comprend les petites îles de Nosy Komba, Nosy Fanihy, Nosy Sakatia, Nosy Iranja, Nosy Tanikely et les archipels des Mitsio et des Radama

Son chef-lieu est Hell-Ville (nom usuel mais le nom malgache est Andoany), situé sur la côte Sud, qui possède le port principal de l'île.

Colonisation

En 1839, le Capitaine PASSOT sur les recommandations du contre-amiral Hell, gouverneur de l’île Bourbon, arrima son bateau le brick Colibri sur les côtes de Nossi-Bé.

A cette époque la Reine TSIMECO habitante de l’ïle, chassée de son territoire, au nord-occidentale de Madagascar, par les Hovas demanda expressément, devant sa triste situation, la protection de la France.

De nombreux Sakalaves fuirent avec leur reine et n’attendaient que l’occasion de secouer le joug de leurs vainqueurs.

Ce même capitaine PASSOT se chargea de négocier cette volonté de protectorat, qui finit en la colonisation de Nossi-Bé. Le 5 mai (ou mars) 1841, le pavillon français flotta officiellement sur ce territoire.

Après cette date, on construisit une résidence, en maçonnerie, pour la reine TSIMECO dans une petite baie entre la pointe de Mahatinzo et l’anse Passimena. Autour de cette construction se groupèrent les cases d’un grand nombre de ses sujets.

En 1849 une révolte dut à l’abolition de l’esclavage, fut repoussée par le capitaine Marchaise, commandant particulier de la colonie. Après quelques hostilités toutes refoulées, Nossi Bé trouva une certaine tranquillité.

Cependant, par prudence, un blockhaus construit par les Sakalaves, des marins de France et quelques soldats trouva sa place à Ambohemadiro.

Pour la petite histoire, les chefs sakalaves fournirent tous les matériaux qu’ils avaient à disposition, et en 1978, formés à des tâches de maçonnerie, ils construisirent un château d’eau au village d’Andouane constamment alimenté par de nombreux filets d’eau fraîches.

Pour comprendre l’importance de ce territoire, on peut noter qu’en 1883 il est arrivé 685 navires jaugeant ensemble 35,103 tonneaux.

En 1888, l’île jusque là administrée par un commandant particulier est rattachée au gouvernement de Diégo-Suarez. Hell-Ville le chef lieu compte à cette époque 1 100 habitants.

Plus tard, comble de l’ironie, de nombreux fonctionnaires puissants établis sur leur patrie par les autorités françaises étaient issus du peuple Hovas. Le gouvernement français les instaurèrent sans leur accord.

Les chefs naturels, les Mpanjaks, perdirent de leurs autorités et donc ne purent préserver les intérêts de leurs terres. Pourtant au temps du général de Gaulle, le roi réitère sa volonté de rester français.