no 21 à 40

21.   22 juin 1906 — Luisa est revêtue d'un vêtement semblable à celui de Jésus.  Le monde n'est plus digne d'être protégé par ce vêtement à cause de ses abus et Jésus veut ouvrir celui qu'il porte pour laisser libre cours à Sa Justice.

Étant dans mon état et ma souffrance habituels, mon Jésus béni vint et me couvrit d'un vêtement bien orné, sans couture ni ouverture. Il me dit: «Ma bien-aimée, ce vêtement est similaire [semblable] au mien. Je t'en ai revêtue parce que je t'ai choisie comme victime et parce que tu as participé aux douleurs de ma Passion. 

Ce vêtement protège contre le monde. N'ayant ni couture, ni ouverture, rien ne peut le traverser. [Ce vêtement couvre et protège le monde "dont l'âme est en bonne santé". N'ayant ni couture, ni ouverture, rien ne peut le traverser. "Texte Italien"]  [Mais] à cause de tous ses abus, le monde ne mérite pas d'être couvert de ce vêtement et je lui ferai sentir le poids de la colère divine. Je suis sur le point d'ouvrir ce vêtement que je porte pour pouvoir laisser libre cours à ma Justice.»

22.   23 juin 1906 — L'obéissance de Luisa à son confesseur la maintient sur la terre en tant qu'âme victime, bien qu'elle préférerait mourir pour être avec Dieu seul.

Je continuais de me sentir malade. J'ai exprimé à mon confesseur ma difficulté vis-à-vis de l'obéissance et mon désir de quitter la vie présente. Ô Dieu saint, tu es le seul à savoir ce que je vis! Je meurs continuellement et ma seule consolation serait de mourir définitivement pour me retrouver avec toi seul! Mais le confesseur m'a dit qu'il ne pouvait pas me permettre de demander cela à Notre-Seigneur. Quelle souffrance amère! Ô obéissance, comme tu es terrible! Tu te fais toujours un cruel tyran! Tu me veux continuellement mourante sans me permettre de vivre tout de suite en compagnie de Dieu dans la vie éternelle!

Plus tard, me trouvant hors de mon corps, j'ai vu Notre-Seigneur avec mon confesseur. Ce dernier demandait à Jésus de ne pas me laisser mourir. Effrayée que Jésus écoute mon confesseur, j'ai commencé à pleurer. Le Seigneur m'a dit: «Ma fille, calme-toi, ne m'afflige pas de tes pleurs. J'ai toutes les raisons de vouloir t'amener avec moi vu que je veux châtier le monde et que je suis lié et incapable de faire ce que je veux à cause de toi et de tes souffrances. Le confesseur a ses raisons de te garder sur la terre. 

En effet, qu'arrivera-t-il du monde dans l'état où il se trouve? Qu'en adviendra-t-il si personne ne le protège? Courage! De la manière dont vont les choses, je suis plus incliné à t'écouter [toi] que ton confesseur. De plus, moi, je saurai comment changer sa volonté [volonté du confesseur].»

Ensuite, j'ai réintégré mon corps. Je n'ai pas pensé devoir écrire ces choses, cela ne me semblant pas nécessaire. En effet, puisque le confesseur était avec Notre-Seigneur, j'étais convaincue qu'il savait tout ce qui s'était dit. [Alors je me suis retrouvée en moi-même, sans dire que l'obéissance ne voulait pas (que je rejoigne Jésus); je n'ai pas jugé nécessaire de le dire, car en voyant le confesseur avec Notre-Seigneur, il m'a semblé qu'il savait déjà tout. "Texte Italien"]  

23.   24 juin 1906 — Jésus montre à Luisa un arc de lumière (son âme) décochant une flèche (la mort à laquelle elle aspire).

Ayant lu ce que j'ai écrit hier, mon confesseur était inquiet, car il voulait absolument que je m'oppose au Seigneur et que je lui dise que l'obéissance ne voulait pas que je meure. Cependant, je me sentais mal car la privation de Jésus béni me brûlait vivante et me faisait languir après le Ciel. Ma petite humanité se révoltait contre l'obéissance; je sentais ma pauvre âme écrasée sous son énorme pesanteur et je ne savais pas quoi décider.

Notre-Seigneur vint. Dans ses mains, il tenait un arc de lumière. De cet arc, s'échappa une flèche. L'arc de lumière demeurait absorbé en Jésus. Ensuite, Jésus disparut sans me donner le temps de lui dire ce que l'obéissance voulait que je dise. J'ai compris que l'arc était mon âme et que la flèche était la mort à laquelle j'aspirais.

24.   26 juin 1906 — Sous l'apparence d'un enfant, Jésus a pitié de Luisa. Par ses baisers, il lui infuse le courage de vivre.

Me trouvant dans mon état habituel, le confesseur vint et insista pour maintenir son ordre "que je ne demande pas à Jésus de mourir". Plus tard, Jésus vint sous la forme d'un enfant et je lui ai manifesté mes doutes concernant tout ce que mon confesseur m'avait dit au sujet de l'obéissance. Pendant qu'il me caressait et avait pitié de moi, il me donna des baisers. Par ses baisers, il infusa en moi le courage de continuer de vivre. Par la suite, j'ai senti un renouveau de vigueur dans mon humanité.

Dieu seul peut comprendre la douleur mentale que je vis et que je ne sais vraiment pas décrire. J'espère au moins que le Seigneur me donnera de meilleurs éclaircissements concernant ce type d'obéissance et qu'il me pardonnera si, par ma douleur, je dis des stupidités. [J'espère au moins que le Seigneur veut donner la lumière à ceux qui donnent ce type d'obéissance. Le Seigneur me pardonne; la douleur me fait aussi dire des bêtises. "Texte Italien"]  

25.   2 juillet 1906 — Jésus montre à Luisa un anneau orné de pierres précieuses résultant de ses souffrances.

Étant dans mon état habituel, Jésus vint et me dit: «Ma fille, je veux vraiment t'amener au Paradis parce que je veux être libre d'agir à ma guise dans le monde.» Il me semblait que Jésus voulait me tenter, vu que l'obéissance le voulait autrement.

Pendant que je pensais ainsi, Jésus me montra un anneau très beau et très brillant qu'il tenait dans sa main. Sur cet anneau, se trouvait une pierre précieuse blanche de laquelle pendaient beaucoup d'anneaux d'or entrelacés qui ornaient merveilleusement la main de Notre-Seigneur. Il se promenait fièrement en montrant cet anneau, tellement il lui plaisait. Ensuite, il dit: «Tu l'as fait pour moi dans les derniers jours avec tes souffrances; je t'en prépare un plus beau encore.»

26.   3 juillet 1906 — La Volonté de Dieu est le paradis de l'âme sur la terre et l'âme qui vit dans la Divine Volonté est le Paradis de Dieu. La Volonté de Dieu est l'unique clef ouvrant les trésors divins.

Ayant reçu la sainte communion, je me sentais dans une union très intime avec mon bien-aimé Jésus. Pendant qu'il m'embrassait, je reposais en lui et lui en moi. Après quelque temps, il me dit:

«Ma bien-aimée, l'âme qui vit dans ma Volonté se repose parce que la Divine Volonté fait tout pour elle. Et moi, pendant que je travaille pour elle, je trouve aussi mon plus grand repos. Ainsi, la Divine Volonté est le repos pour Dieu et pour l'âme. Pendant que l'âme se repose dans ma Volonté, elle est toujours attachée à ma bouche, recevant la Vie divine qui constitue sa continuelle nourriture. [«Ma bien-aimée, l'âme qui vit dans ma Volonté se repose, car la Divine Volonté fait tout pour elle; et tandis que [ma Volonté] y travaille, j'y trouve le plus beau des repos. Ainsi, la Volonté de Dieu est le repos de l'âme et le repos de Dieu dans l'âme. Et tandis que l'âme repose dans ma Volonté, elle reste toujours attachée à ma bouche, et elle aspire la vie divine en elle, formant sa nourriture continue. "Texte Italien"]   

«La Volonté de Dieu est le paradis de l'âme sur la terre et l'âme qui vit dans la Divine Volonté est le Paradis de Dieu. La Volonté de Dieu est l'unique clef ouvrant les trésors divins et donnant à l'âme la familiarité dans la Maison de Dieu, comme si elle en était la propriétaire.»

Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris concernant la Divine Volonté? Ô Divine Volonté, comme tu es admirable, aimable, désirable et belle! Me trouver en toi me fait ressentir la perte de mes propres misères et de tous mes maux. Par toi, je deviens un être nouveau muni de tous les biens divins.

26b.    8 juillet 1906 [Extrait manquant du tome7] — Jésus l'attire avec une lumière.  Audio (Lire aussi le texte du:  8 novembre 1921)

La vie continue presque sans aucun changement, je me sens seulement un peu plus vigoureuse. Que Dieu soit toujours béni. Tout est petit pour l’amour de lui-même sa propre privation, même le fait de rester par obéissance loin du Ciel. Maintenant, l’obéissance veut que j’écrive quelque chose sur la lumière que je continue à voir de temps en temps.

Parfois, il me semble voir Notre-Seigneur à l'intérieur de moi et de son Humanité, jaillir une autre image qui est toute de lumière. Et son Humanité allume de plus en plus le feu et l'image de la lumière du Christ, comme si elle était criblée de ce feu et que de ce Feu criblé sortait une lumière semblable à son image de lumière. Il en est tout content et attend avec impatience qu’elle s’unisse à Lui et qu’elle soit à nouveau incorporée à son Humanité.

D’autres fois, je me trouve hors de mon corps et je me vois comme toute de feu, et je vois comme une lumière sur le point de se détacher du feu et Notre Seigneur qui, avec son haleine, souffle dans la lumière. La lumière s’élève et prend le chemin de la bouche de Jésus-Christ et, avec son Souffle, la repousse et l’attire, l’agrandit et la rend plus brillante. La pauvre lumière se débat et fait tous les efforts qu’elle peut car elle voudrait entrer dans sa bouche. Il me semble que si je pouvais y arriver j’expirerais, mais je suis obligée de dire, dans mon intérieur, l’obéissance ne le veut pas, bien que le dire me coûte ma propre vie.

Dieu, le Seigneur, semble prendre plaisir à jouer de nombreux tours à cette lumière. Il me semble encore que Notre Seigneur vient et veut revoir tout ce qu’il m’a donné lui-même, si tout est rangé et dépoussiéré. Donc, il prend ma main et enlève les bagues qu’il m’a données en me mariant à lui. Il en trouve une intacte, il souffle sur les autres pour en chasser la poussière puis les replace comme s’il m'avait complètement habillée. Se rapprochant il me dit:  «Maintenant tu es belle, viens à moi, je ne peux être sans toi; soit toi à moi, soit moi à toi, tu es ma bien-aimé, ma joie, mon contentement».

Pendant qu’il dit cela, la lumière se débat et fait tous les efforts possibles pour entrer en Jésus et, alors qu’elle prend son envol, le confesseur avec ses mains lui fait barrage et veut l’enfermer en moi; Jésus, silencieux, le laisse faire. Oh! Dieu quelle peine chaque fois que cela se produit; il me semble que je doive mourir et arriver au port mais l’obéissance me fait me retrouver à nouveau en chemin.

Si je voulais tout raconter sur cette lumière, je n’en finirais jamais, mais cela me fait tellement mal d’écrire à ce sujet que je ne peux continuer; et aussi, il y a aussi beaucoup de choses que je ne saurais exprimer, c’est pourquoi, je me tais.

____________
🤯  L'humanité de Jésus, située  "à l'intérieur de Luisa", projette une image-lumière de lui-même et allume de plus en plus le feu en cette image-lumière.  Criblée de feu, cette image-lumière du Christ laisse sortir à son tour, une lumière semblable à son image de lumière ; Jésus attend avec impatience qu’elle soit réincorporée à son Humanité. Qu'est-ce que cela signifie? Comment interpréter cela?

27.   10 juillet 1906 — Jésus donne tout de lui-même à celui qui se donne tout à lui.

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus vint brièvement et me dit: «Ma fille, celui qui se donne tout à moi mérite que je me donne tout à lui. Je suis tout à sa disposition.» Cependant, moi, je ne lui avais rien demandé; je lui avais seulement dit: «Mon très Cher, je ne veux rien sinon toi seul; tu es assez pour moi car, quand je t'ai, j'ai tout.» Jésus ajouta: «Tu as très bien su demander: puisque tu ne désires rien, tu as tout.»

28.   12 juillet 1906 — Nos souffrances touchent Dieu et, à chaque fois qu'il se sent touché, il nous donne quelque chose de sa Divinité.

Après avoir grandement souffert à attendre Jésus, je me sentais fatiguée et sans force. Jésus vint et me dit: «Ma fille, tout ce qui est souffrance pour la créature est comme une lance qui transperce la créature d'un bout et touche Dieu de l'autre. Et, à chaque fois qu'il se sent ainsi touché, Dieu donne quelque chose de sa Divinité à la créature.»

29.   17 juillet 1906 — À ceux qui vivent dans la Divine Volonté, Jésus donne la clef de ses trésors et la primauté sur toutes ses grâces. Si ceux qui ne vivent pas dans la Divine Volonté reçoivent quelque chose, c'est en vertu de ceux qui y vivent.

Ce matin, j'ai vu mon Jésus béni avec une clef à la main. Il m'a dit: «Ma fille, cette clef est celle de ma Volonté. Il convient que ceux qui vivent dans ma Volonté aient cette clef pour ouvrir et fermer mes trésors selon leur bon plaisir; tous mes trésors leur sont disponibles car, en vivant dans ma Volonté, ils en prennent soin plus que s'ils étaient leurs; tout ce qui est à moi est à eux. Ils ne gaspillent pas mes trésors et savent en donner aux autres en sachant ce qui peut me donner honneur et gloire. Voilà donc pourquoi je te donne cette clef. Sois prudente avec mes trésors.»

Pendant que Jésus disait cela, je me suis sentie tout immergée dans la Divine Volonté et je ne pouvais rien voir d'autre. J'ai passé toute la journée dans le paradis de cette Divine Volonté. Quel bonheur! Quelle joie!

Pendant la nuit, alors que je poursuivais dans cette ambiance, le Seigneur me dit: «Vois, ma très chère, il n'y a pas de grâce qui soit donnée au Ciel ou sur la terre sans que ceux qui vivent dans ma Volonté ne soient les premiers à la recevoir. Cela est naturel parce que celui qui vit dans la Maison du Père regorge [profite] de tous ses biens. Si ceux qui vivent à l'extérieur de ma Volonté reçoivent quelque chose, c'est en vertu de ceux qui vivent à l'intérieur.» [«Vois, ma bien-aimée, quiconque vit dans ma Volonté, il n'y a pas de grâce qui sorte de ma Volonté, à toutes les créatures du ciel et de la terre, qu'elle ne soit première pour en avoir une part. Et cela est naturel, car celui qui vit dans la maison d'un père est celui qui a tout en abondance, et si les autres qui restent à l'extérieur reçoivent quelque chose, c'est le surplus de ce qui vit à l'intérieur". "Texte Italien"]  

30.   21 juillet 1906 — Les actions faites avec rectitude, et pour plaire à Dieu, sont remplies de lumière. Autrement, elles sont ténèbres.

Mon Jésus béni me dit: «Ma fille, les actions humaines, même celles dites saintes, sont remplies de ténèbres si elles ne sont pas faites avec l'intention précise de me plaire. Cependant, quand elles sont faites avec rectitude et avec l'intention de me plaire, elles me parviennent pleines de lumière, car l'intention purifie l'action.»

31.   27 juillet 1906 — Par sa Croix, Jésus donna une dot aux âmes. Qui accepte les croix dans sa vie accepte de se fiancer avec Jésus. Qui les refuse perd les deux: la dot et les fiançailles.

Ce matin, pendant que je voyais mon adorable Jésus cloué à la Croix, je me questionnais intérieurement: «Quelles pouvaient être les pensées de Jésus quand il reçut la Croix?» Jésus me dit: «Ma fille, j'ai embrassé la Croix comme si elle était mon plus cher trésor. Par la Croix, j'ai donné une dot aux âmes; je les ai épousées. Ensuite, en regardant la Croix, en observant sa longueur et sa largeur, j'ai pris plaisir en elle parce que j'y ai vu suffisamment de dots pour toutes mes épouses. De plus, aucune d'elles ne pouvait craindre de me marier parce que j'avais la Croix dans mes mains, c'est-à-dire le prix de leur dot.

«Je marie l'âme à une seule condition: qu'elle accepte les petits cadeaux que je lui donne, c'est-à-dire les croix; c'est là le signe qu'elle m'accepte comme époux. Alors le mariage se fait et la dot est remise à l'âme. Si, au contraire, l'âme n'accepte pas mes petits cadeaux, c'est-à-dire: si elle ne se résigne pas à ma Volonté, tout est annulé. Même si je veux lui faire une dot, je ne le peux pas. C'est que, pour le mariage, il est nécessaire que les deux parties, l'âme et moi, nous soyons d'accord. Si l'âme n'accepte pas mes cadeaux, cela signifie qu'elle n'accepte pas mes fiançailles.»

32.   28 juillet 1906 — Jésus justifie l'audace de Luisa dans ses libertés amoureuses avec lui.

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement. Quand je l'ai vu, je l'ai embrassé très fort, comme si je voulais l'enfermer dans mon coeur. Au même moment, j'ai vu autour de mon lit quelques personnes qui disaient: «Regardez comme elle est audacieuse! Quelle liberté elle prend! Alors qu'elle est traitée avec autant de confiance, elle n'a pas l'estime, l'appréciation et le respect qu'elle devrait avoir.» Entendant cela, j'ai rougi d'embarras, mais je ne pouvais pas changer mon attitude. Le Seigneur leur dit:

«On aime un objet en vérité seulement si on veut en prendre possession. Quand on ne veut pas en prendre possession, c'est qu'on ne l'aime pas vraiment. Quand on n'apprécie pas une chose, on n'a pour elle ni estime ni respect. Par exemple, si une personne aime la richesse, elle manifeste beaucoup d'estime pour elle, un grand respect pour les personnes riches et un grand désir de posséder la richesse. Si, à l'opposé, une personne n'aime pas la richesse, juste d'en parler lui cause de l'ennui. Il en va ainsi pour ce qui est de l'amour de toute chose.

«Ainsi, plutôt que d'être critiquée, elle mérite d'être louangée. Le fait qu'elle veuille me posséder signifie qu'elle m'aime, m'apprécie et me respecte.»

33.   30 juillet 1906 [31 juillet 1906 (35) selon le site ITALIEN]— Jésus parle de la simplicité. Comme la lumière, l'âme simple n'est pas affectée par la saleté qu'elle rencontre. L'âme simple se fond dans la Lumière divine.

J'étais dans mon état habituel. Mon Jésus béni vint, m'embrassa et me dit: «Ma fille, la simplicité est à la vertu ce que les épices sont à la nourriture. Pour l'âme qui est franche et simple, il n'y a pas de clef ou de porte pour entrer en moi ou moi en elle; elle peut entrer à volonté en moi et moi en elle. Elle se trouve en moi sans avoir à entrer, puisque sa simplicité ressemble à la mienne. Je suis l'esprit le plus simple et, pour cette raison, je suis partout; rien ni personne n'échappe à ma main.

«L'âme franche et simple est comme la lumière du soleil qui, en dépit des nuages ou des saletés qu'elle peut rencontrer, reste toujours lumière, se communique à tous et jamais ne change. Ainsi, l'âme simple accepte toutes les mortifications et les déplaisirs sans cesser d'être lumière pour elle-même et pour ceux qui la mortifient. Si elle voit des choses mauvaises, elle n'en est pas entachée. Elle reste toujours lumière et jamais ne change. La simplicité est la vertu qui ressemble le plus à l'Être divin; par cette vertu, l'âme en vient à participer aux autres qualités divines. L'âme simple ne s'oppose pas à ce que la grâce divine entre et travaille en elle, parce que, étant lumière, elle s'unit facilement à la Lumière divine et se transforme en elle

Qui pourrait dire tout ce que j'ai ainsi compris concernant la simplicité? Je me sens comme immergée dans une mer de connaissances; je n'écris que quelques gouttes de ce que je perçois et je le fais d'une manière incomplète. Que Dieu soit remercié et loué pour tout!

34.   8 août 1906 — Comment il est important de ne jamais s'arrêter et de toujours courir pour atteindre sa fin, le Bien suprême.

Ce matin, je me sentais fatiguée et attristée par la privation de mon Jésus béni. Il vint brièvement et me dit: «Ma fille, pour celui qui veut atteindre la fin, il est nécessaire de toujours courir et de ne jamais s'arrêter. ¹ Courir rend le trajet plus facile. Plus on court, plus on s'approche rapidement de l'objectif poursuivi. De plus, aidé par la grâce, on ne sent pas la lassitude de la route.»

«C'est tout l'opposé pour celui qui ne court pas. En ralentissant sa marche, il sent la fatigue et perd sa force pour continuer. En tardant, il perd de vue la fin de son voyage, c'est-à-dire le Bien suprême. Il se sent exténué et découragé. De plus, il perd la grâce car, par le fait qu'il ne court pas, celle-ci ne lui est pas donnée en vain. Sa vie devient insupportable parce que l'oisiveté produit l'inertie

__________

 ¹  😇 Sainte Thérèse d'Avila disait la même chose. Elle disait que si on allait trop lentement, on risquait beaucoup de reculer (ou quelque chose du genre).  Asa

35.   10 août 1906 — Moins de plaisir sur la terre signifie plus de béatitude dans l'au-delà.

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, à celui qui, par amour pour moi, sait se priver de petits plaisirs pendant cette vie, je donnerai davantage de béatitude dans l'autre vie. Moins il a de plaisir ici, plus il y en aura là-bas. Compte le nombre de privations que tu as souffertes à cause de moi durant ces trente dernières années au lit; à cause d'elles, combien plus de béatitude je te donnerai au Ciel!»

Je lui répondis: «Mon seul Bien, que dis-tu? Je me sens honorée et endettée envers toi parce que tu me donnes l'occasion de me priver par amour pour toi! Et tu dis que tu vas me donner beaucoup de béatitude?»

Il reprit: «C'est exactement cela.»

36.   11 août 1906 — Jésus explique que la croix est un trésor précieux.

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon adorable Jésus tenant dans sa main une croix toute couverte de perles blanches. Il la plaça sur ma poitrine et, immédiatement, elle pénétra mon cœur et y demeura comme dans un sanctuaire. Il me dit: «Ma fille, la croix est un trésor et l'âme est la place la plus sécuritaire pour garder ce très précieux trésor. Cette place est la plus sûre quand, par sa patience, sa résignation et ses autres vertus, l'âme est devenue apte à recevoir ce trésor. Les vertus, spécialement la patience, sont des verrous protégeant l'âme des voleurs.»

37.   25 août 1906 — Jésus signale que les activités scientifiques et humaines ne sont pas l'affaire des prêtres.

Ce matin, alors que j'étais hors de mon corps, j'ai vu quelques prêtres voués à des activités scientifiques et humaines non nécessaires à leur état de vie. De plus, leurs agissements étaient marqués d'esprit de rébellion à leurs supérieurs.

D'un ton angoissé, Notre-Seigneur me dit: «Ma fille, les activités scientifiques et humaines ne sont pas l'affaire des prêtres. Une seconde nature boueuse et putride se forme en eux, et les œuvres (mêmes saintes) qui proviennent de ces activités puent tellement qu'elles me donnent une nausée intolérable. Prie et répare pour ces offenses, car je suis dégoûté.»

____________
🤯 Pourquoi Jésus condamne-t-il les oeuvres et découvertes des prêtres scientifiques qui par ailleurs sont parfois fort utiles à la société?  (quelques exemples de prêtres scientifiques)

38.   2 septembre 1906 — Luisa veut se préparer à la mort. Comme un père attentif à son petit enfant, Jésus pourvoit à ses besoins. Elle ne doit se préoccuper que de la besogne que Jésus lui a confiée et de rien d'autre.

Ce matin, j'entreprenais ma journée de règlement de comptes, c'est-à-dire de préparation à la mort. Après avoir reçu la sainte communion, j'ai dit à Jésus:

«Jésus béni, réglons nos comptes maintenant de manière à ne pas les laisser pour les derniers moments de ma vie. Présentement, je ne connais pas mon vrai état parce que je ne réfléchis pas sur moi-même. Je ne me sens pas atterrée, scrupuleuse ou agitée mais, d'un autre côté, je vois que les autres sont bien meilleurs que moi. De plus, même les saints, ceux sur lesquels j'ai lu, réfléchissaient sur eux-mêmes continuellement. Ils cherchaient à savoir s'ils étaient froids ou chauds, tentés ou en paix, s'ils se confessaient bien ou pauvrement, etc. Et presque chacun d'eux était timide, troublé et scrupuleux.

«Pourtant, je te donne toute mon attention et mon amour car je ne veux pas t'offenser. Le reste, je ne m'en préoccupe pas. Et quand, d'un ferme propos, je veux m'examiner, une voix intérieure me fait des reproches et me dit: "Veux-tu donc gaspiller ton temps? Ne te préoccupe que des choses de Dieu! " Ainsi, je ne sais pas dans quel état je me trouve: froid ou chaud. Si quelqu'un me demandait de donner une évaluation de moi-même, je ne saurais que répondre. Par conséquent, réglons nos comptes maintenant afin de pouvoir remédier à tout.»

Après avoir prié, Jésus me dit: «Ma fille, je t'ai toujours gardée assise sur mes genoux, tellement en sûreté que je ne te permets même pas de penser à toi-même. Tu es comme un petit enfant sur les genoux de son père: tantôt il le caresse, tantôt il le baise. Si, sans prudence, le petit enfant se souille, le père le nettoie parce que l'enfant n'est pas conscient de sa conduite.

«D'autre part, quand le petit enfant voit que son père est affligé, il le console et sèche ses larmes. S'il voit que son père est irrité, il le calme. En somme, le père est la vie du petit enfant et le petit enfant est la consolation et la vie du père. Pendant ce temps, les autres enfants, les plus vieux, doivent s'occuper de nettoyer la maison; ils doivent se laver et s'occuper des autres besognes.

«Je fais ainsi avec toi. Je te traite comme mon petit enfant. Je te garde si intimement unie à moi que je ne te permets pas de te sentir toi-même. J'ai soin de tout ce qui est à toi. Je te lave si tu t'es souillée, te nourris si tu as faim. Je pourvois à tout, de sorte que tu ne sais même pas quels sont tes besoins. T'avoir intimement près de moi est une grâce que je te donne, de telle sorte que tu es libérée de beaucoup de défauts. En conséquence, tu dois uniquement penser à faire le travail que je t'assigne et ne te préoccuper de rien d'autre.»

39.   11 septembre 1906 — Uniquement les actions faites pour la gloire de Dieu acquièrent de la lumière et de la valeur.

Me trouvant hors de mon corps, je me suis vue avec Jésus bébé. Nous étions avec diverses personnes et Jésus me dit: «Ma fille, tous les travaux, les paroles et les pensées des créatures devraient être estampillés du sceau "Ad Gloriam Dei" ("À la gloire de Dieu"). Tous les travaux, les paroles et les pensées qui ne sont pas ainsi marqués demeurent dans la noirceur; ils sont ensevelis dans les ténèbres et n'ont aucune valeur. [Et tout ce qui n'est pas scellé par cette empreinte reste obscurci et comme enfoui dans les ténèbres, taché, tout au plus sans valeur. "Texte Italien"] La créature ne fait alors qu'accumuler ténèbres et horreurs! En ne travaillant pas pour la gloire de Dieu, elle s'éloigne du but pour lequel elle a été créée; elle reste séparée de Dieu et abandonnée à elle-même.

«Par contre, puisque Dieu est Lumière, les actions humaines faites pour la gloire de Dieu acquièrent lumière et valeur. Ne sois donc pas surprise que la créature qui ne travaille pas pour la gloire de Dieu ne tire rien de ses efforts et accumule beaucoup de dettes.»

Après cela, avec amertume, nous avons vu ces personnes (ne travaillant pas pour la gloire de Dieu) ensevelies dans la noirceur. Pour distraire mon Jésus béni de cette scène, je l'ai embrassé plusieurs fois et, jouant avec lui, je lui ai dit: «Répète après moi: "Je donne assez de puissance à la prière de cette âme pour lui accorder ce qu'elle demande! "»  [Alors, pour distraire le bienheureux Jésus de cette amertume, je le serrai et l'embrassai, et je lui dis, voulant presque plaisanter avec lui: «Dis avec moi: "Je donne tant de puissance à la prière de cette âme, pour lui accorder ce qu'elle me demande."» "Texte Italien"]

 Mais Jésus ne s'occupait pas de moi. Alors, voulant qu'il le fasse, j'insistai et je l'embrassai en lui disant: «Répète après moi les paroles que je t'ai dites!» À la suite de mon insistance, il me semble que Jésus les a dites. Puis, je me suis retrouvée dans mon corps, étonnée et embarrassée de mon audace.

______________
🤯  Jésus dis à Luisa que la créature qui ne travaille pas pour la gloire de Dieu ne tire rien de ses efforts. Et Luisa voyant des personnes ne travaillant pas pour la gloire de Dieu, donc ensevelies dans la noirceur force en quelque sorte Jésus à dire cette prière: "Je donne assez de puissance à la prière de cette âme pour lui accorder ce qu'elle demande! ". Que veux-dire au juste cette dernière phrase? Qui est "cette âme" dans la phrase? et que demande-t-elle?

40.   12 septembre 1906 — Luisa ne doit pas nuire au repos de Jésus ou à son propre repos par des pensées insolites.

Je réfléchissais sur l'état dans lequel je me trouvais, où tout me semblait paix, amour et bonté: rien ne me dérangeait. Comme cet état était dépourvu de péché, je me suis dit: «Qu'en sera-il au temps de ma mort si la situation actuelle change et que tout soit inversé, c'est-à-dire que tout ce que j'ai fait n'ait été qu'une chaîne de maux?»

Pendant que je pensais à cela, Jésus me dit: «Ma fille, il semble que tu veux perturber le repos que je vis en toi. D'où viennent ta patience, ta persévérance et ta paix? De toi ou de celui qui vit en toi? Seulement moi possède ces dons! Si c'était la nature ou le démon qui intervenait en toi, ton âme se sentirait tyrannisée par des changements continuels. À un moment, elle se sentirait dominée par un amour, plus tard, par un autre; à un moment, elle se sentirait patiente et, au moment d'après, elle se sentirait fâchée, et ainsi de suite. En somme, ta pauvre âme serait comme un roseau agité par un fort vent toujours changeant. Oh! ma fille, où il n'y a pas Dieu, il n'y a pas de continuité et de vraie bonté. Ne viens donc pas déranger ton propre repos et le mien, mais remercie avec moi.»