Critique chapitre 11
Dans ce chapitre, Meursault se trouve dans sa cellule, confronté pour la première fois à des pensées de peur et de regret. Il réalise qu’il est piégé dans un système judiciaire difficile à arrêter et commence à regretter de ne pas avoir pris plus au sérieux les histoires d’exécutions, espérant secrètement une possibilité d’évasion. Pour la première fois, il se permet d’imaginer un avenir différent, bien qu’il soit conscient que ces espoirs sont futiles face à la mort inévitable.
Meursault se souvient aussi de son passé et de sa mère, ce qui marque un changement important dans sa manière de penser. Il commence à apprécier les moments de la vie et à imaginer de nouvelles règles qui offriraient une chance de fuite, une idée qu’il n’aurait jamais envisagée auparavant. Face à l’absurdité de son procès et du jugement, il se rend compte de l’arbitraire des décisions prises par le tribunal, notamment sur la base de concepts aussi flous que l’opinion publique. Il comprend alors l’importance du passé et du futur, et pour la première fois, il se sent prêt à vivre pleinement.
Lors de l’entretien avec le chapelain, Meursault rejette fermement la croyance religieuse, ne voyant aucune valeur dans l’idée d’une vie après la mort. Il veut simplement vivre le temps qu’il lui reste, se remémorant les moments passés sans chercher une rédemption divine. Le chapelain, qui se concentre sur la vie après la mort, semble déconnecté du présent, tandis que Meursault se concentre sur son propre vécu. Il reconnaît que l’important est de vivre pleinement, sans chercher un sens imposé par une force extérieure.
En finale de compte, Meursault se transforme en une figure héroïque pour Camus, incarnant l’acceptation de l’absurdité de la vie et de la mort. Il affronte la réalité de la mort sans illusion et avec courage, ne cherchant pas à se conformer aux attentes de la société ou de la religion, mais cherchant simplement à vivre sa vie de manière significative, dans l’instant présent.