ITINéRAIRE

ÉLÉMENTS HISTORIQUES ET ARTISTIQUES

TEATRO TOSELLI (ÉTAPE 2) : Exemple typique de salle à l’italienne, le Teatro Toselli est depuis plus de deux siècles l’un des centres les plus animés et fréquentés de la ville de Cuneo. Construit en 1803 et obtenu à partir de solutions de regret d’un bâtiment du XVe siècle, il a été voulu par trente-neuf citoyens de Cuneo qui, en accord avec l’Hôtel de Ville pour le fonder, se constituèrent en "Société" et commencèrent ainsi l’histoire du théâtre. La salle en plein style néoclassique fut voulue par le roi Carlo Felice qui en promouva la reconstruction dès 1828, le théâtre s’enrichit ainsi de décorations dorées et velours qui caractérisent ses revêtements. Le théâtre actuel est le fruit d’autres travaux d’adaptation en 1928 puis en 1966

ÉGLISE DE SANTA CROCE (ETAPE 5) : La Confrérie de Santa Croce existait à Cuneo depuis le XIIIe siècle. Dans la première des années 1400, la Confrérie a déménagé de Borgo San Dalmazzo au lieu qu’elle occupe encore aujourd’hui. En 1708, une abondante chute de neige endommagea la voûte du bâtiment et vu la difficulté à la réparer, le conseil de la Santa Croce décida de s’adresser à l’architecte turinois Antonio Bertola (collaborateur de Guarini) pour le projet d’un nouvel édifice sacré. Les travaux commencèrent le 24 mai 1709 sous la direction de Francesco Gallo (élève de Bertola). Les travaux avancent rapidement, de sorte qu’en 1712, la façade est revêtue. En 1714 s’éleva le clocher et se réalisa la coupole de claire inspiration guariniana. En 1717, Pier Antonio Pozzi décora les chapelles latérales et la tribune. En 1736, on conçut les balustrades des chapelles latérales et en 1764 on posa enfin la grande ancre centrale. L’église se présente en plein style baroque, avec une façade très caractéristique qui est concave à deux ordres créant ainsi une sorte de petite place avec la rue sur laquelle elle se trouve, selon les règles architecturales borrominiennes. La façade se termine par un faste en arc, d’inspiration palladienne. L’intérieur, caractérisé par une plante composée de deux ellipses, l’une destinée à la classe et l’autre définissant le grand chœur, ce dernier est riche en éléments décoratifs de grande valeur. Enfin, très scénographique se présente l’ancre du maître-autel, avec les anges monumentaux qui présentent la toile avec l’Invention de la croix peinte par le génois Giuseppe Galeotti dans les années Soixante du XVIIIe siècle.

DUOMO DI CUNEO (ÉTAPE 8) : Les origines de la cathédrale remontent au XIIIe siècle, en effet le lieu où se trouve aujourd’hui l’édifice actuel fut prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye de Borgo San Dalmazzo. Il fut ensuite le siège de l’importante paroisse de Santa Maria del Bosco (la principale dans la région). En 1657, l’architecte Giovenale Boetto, à la suite de l’effondrement de la voûte principale du bâtiment, coordonna la reconstruction et la rénovation du bâtiment en suivant le style baroque de l’époque. En 1817, avec l’élévation de Cuneo comme siège épiscopal, il devint cathédrale. Des travaux de restauration et d’embellissement ont commencé, avec la formation de la coupole sur un projet de Stefano Rovere et entre 1863 et 1866, avec la réalisation de la façade néoclassique conçue par Antonio Bono, la cathédrale a été idéalement raccordée à la grande place voisine (aujourd’hui place Galimberti). La dernière intervention significative fut la réalisation de la crypte pour les tombeaux des évêques en 1968. Comme un écrin la cathédrale abrite sur l’autel majeur la toile peinte par Andrea Pozzo et intitulée "Madonna con Gesù bambino, San Giovanni battista e l’arcangelo", l’artiste est l’un des grands maîtres du baroque du XVIIe siècle. L’œuvre a été réalisée par l’artiste à Rome à la même époque où il était engagé dans la voûte de l’église Saint-Ignace. L’œuvre parvint à Cuneo parmi de grands honneurs. On ne peut pas remarquer comment la toile souffre de l’influence de la leçon du Caravage et la théâtralité de l’œuvre est basée sur une sage utilisation de la lumière qui frappe les protagonistes maintenant en les éclairant au lieu de les laisser partiellement dans l’obscurité