Les ateliers

Atelier 1 : Eveiller les élèves à la diversité linguistique et culturelle à l'école maternelle. Approches contextualisées et ouverture sur le monde - Laurent HERON

Les très jeunes enfants sont naturellement curieux et intéressés par les langues. L’éveil à la diversité linguistique à l’école maternelle permet d'explorer et de développer leur curiosité linguistique en les exposant à différentes sonorités, mots, expressions ou textes dans diverses langues. Parmi celles-ci, la ou les langues de la maison qui sont, à Mayotte, très souvent différentes de celle de l’école doivent être utilisées. L'éveil aux langues à l'école maternelle offre, en effet, aux élèves allophones (dont la langue maternelle n'est pas la langue d'enseignement) la possibilité de valoriser leur(s) langue(s) et leur(s) culture(s), et également de partager leurs connaissances avec les camarades de classe. Ces enseignements favorisent l’inclusion et renforcent l’indispensable estime de soi vectrice de réussite. 


Cet éveil scolaire ainsi que le début de l’apprentissage d’une nouvelle langue dite étrangère, attendus aujourd’hui à l’école maternelle, favorisent une attitude positive et ouverte envers les langues proches ou plus éloignées. Il encourage la tolérance réfléchie à la diversité culturelle tout en posant les bases favorisant les apprentissages linguistiques ultérieurs. Les élèves vont ainsi pouvoir développer des compétences préalables, telles que la conscience phonologique et la sensibilité aux différences linguistiques qui sont essentielles à la maîtrise des idiomes en intériorisant les sons, les rythmes et les structures de différentes langues. Les langues concernées sont bien entendu et tout d’abord celle(s) de la maison et de l’école (idiomes de contexte) mais on sera attentif à l’introduction de langues plus éloignées pour sensibiliser également nos jeunes élèves à la dimension interculturelle. Apprendre à respecter de manière réfléchie, tout en restant critiques, ce qu’ils perçoivent comme différent, développe l’ouverture d’esprit. Le contexte de travail à l’école de Mayotte où la majorité de nos jeunes apprenants vit au contact de plusieurs langues devrait être perçu comme une chance. 


En effet, les élèves plurilingues, sont décrits, par la recherche contemporaine, comme étant plus flexibles cognitivement que leurs camarades unilingues. Ils ont une pensée créatrice généralement plus développée et manifestent des performances accrues lors des tests de perception spatiale. Ils disposent de meilleures compétences analytiques (capacités métalinguistiques) et en littéracie. Ils mettent en avant des capacités plus grandes sur le plan communicatif et font montre d’un regard bienveillant et critique vis-à-vis de l’altérité. Notre présentation, au-delà des attendus ministériels présents dans les programmes de l’école maternelle, s’appuiera sur des exemples d’activités concrètes à développer dans les classes afin de contribuer à la formation d'individus ouverts, tolérants et compétents sur le plan linguistique dans notre société mondialisée.


Atelier 2 : Faire écouter et faire dire en LVE : quelle didactique de l’oral ?  Des préconisations ministérielles aux pratiques de classe à Mayotte - Elisa CANAVATE

Cet atelier s’intéresse au développement des compétences de compréhension et de production orales en langues vivantes étrangères, en lien avec les recommandations du CNESCO (Centre National d’Évaluation du Système Scolaire) qui insiste, notamment, sur l’importance d’amplifier le temps d’exposition à la langue orale des LVE. Les activités de réflexion proposées prendront appui sur un album de littérature jeunesse dont l'exploitation est déclinable sur plusieurs niveaux d'enseignement. Il s’agira de guider les Professeurs des Ecoles Stagiaires (PES) vers la découverte d’outils pouvant être mis à disposition des élèves pour faciliter l’accès au sens de l’histoire, les enrôler dans la dynamique du récit et favoriser leurs premières prises de parole en langue vivante étrangère.  Cet atelier leur permettra d’analyser les démarches méthodologiques et les outils présentés, afin de provoquer l’envie de créer d’autres séances autour du même album et de transposer la réflexion didactique à d’autres supports littéraires.

Atelier 3 : Le manuel de langue : un outil didactique incontournable ? - Charlotte THOMAS

Dans quelle mesure les manuels de langue du premier degré peuvent-ils aider les professeurs des écoles à enseigner l’anglais de façon efficace ? Si l’approche actionnelle préconise un ancrage culturel fort ainsi que l’utilisation de supports authentiques, les manuels d’aujourd’hui peuvent-ils correspondre aux besoins des enseignants ? Afin de répondre à ces questions, nous étudierons les fondements de l’approche actionnelle et ses spécificités, puis nous nous pencherons sur la question des supports authentiques. Quels en sont les bénéfices, quelles difficultés anticiper et comment les pallier ? Est-il possible de dépasser les a aprioris et les réticences des enseignants lors de l’utilisation de ces supports ? Comment les intégrer à une séquence de premier degré et par quel moyen favoriser la liaison avec la classe de sixième ? L’objectif de cet atelier est de permettre aux enseignants de gagner en compétence afin de pouvoir tirer parti des manuels tout en utilisant des supports authentiques ancrés culturellement. 

Atelier 4 : Rendre « vivante » la langue étrangère : qu’est-ce qu’une démarche actionnelle ? De la théorie aux projets de classe à Mayotte - Marc ZEMMOUCHE


Dans cet atelier, plusieurs  axes de réflexion seront abordés :

Atelier 5 : Mettre en contact les apprenants avec des tâches ancrées dans la vie réelle : l'usage de lingu@num -Thierry GAILLAT

Cet atelier permettra de présenter les fondements linguistiques, pédagogiques et didactiques de l'approche de l'enseignement-apprentissage des langues approfondie et promue par les projets e-lang, e-lang citoyen (projets du Centre européen pour les langues vivantes du Conseil de l'Europe) et Lingu@num (partenariat pour la préparation à l'éducation numérique dans le cadre du programme Erasmus+).

Ces projets proposent une approche socio-interactionnelle qui met au cœur des apprentissages une compétence d'action largement guidée par la prise en compte des interactions sociales en présence et propose, comme moyen de mise en œuvre, des tâches (numériques) ancrées dans la vie réelle. Ces tâches, réalisées sur des sites participatifs en ligne, doivent permettre aux apprenants de dépasser leur statut d'apprenants pour être des citoyens usagers des langues et du numérique et faire l'expérience motivante et enrichissante d'une communication authentique au-delà des murs de la classe.

Atelier 6 : Évaluer la maîtrise des LVE à l’école primaire : quand ? comment ? pourquoi ? - Zalia OUSSENI ATTOUMANI

Les évaluations jouent un rôle significatif dans tout type d’enseignement. En ce qui concerne les langues vivantes étrangères, elles influent souvent sur les méthodes d’enseignement à utiliser en classe. En effet, elles permettent à l’enseignant de définir les objectifs d’apprentissage et de les adapter aux besoins individuels des apprenants. De plus, les critères d’évaluation guident ce que les élèves doivent savoir et être capables de faire à la fin d’une période donnée. Par ailleurs, l’enseignant se doit d’inclure des thèmes sur les pratiques culturelles, les coutumes et la communication interculturelle pour favoriser une meilleure approche des langues vivantes étrangères et susciter la motivation chez l'enfant à en apprendre une ou plusieurs. En conséquence, les évaluations offrent aux élèves des objectifs clairs, aux enseignants des indications pour ajuster leur enseignement, et contribuent ainsi à une amélioration continue de l’ enseignement/apprentissage des LVE.