Articles / L'avant port
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L'embouchure du Gouët
Tableau de P. Michel - XIXe siècle - Collection privée
Dans une étude portant sur les côtes de Bretagne parue en 1852 dans la Revue des Deux Mondes, J.J. Baude décrit ainsi l’entrée du port du Légué :
« Le fond de la baie et le port du Légué sont signalés au loin par les édifices qui couronnent la montagne de Saint Brieuc et par le grand vide que forment à côté l’anse et la vallée d’Yffiniac…Le Gouët débouche au fond de la baie par une vallée étroite et profonde sur une longue plage sablonneuse, où ses eaux divaguent à mer basse. À gauche de l’embouchure est l’anse de Port-Aurèle bordée de roches accores et couverte du nord par la pointe du Roselier. À droite se dresse, à 66 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur le cap qui sépare la vallée du Gouët de l’anse d’Yffiniac, la vieille tour de Cesson ».
À l’embouchure du Gouët et sur ces deux rives, malgré le peu de protection que procure ce mouillage à l’ouvert des vents d’est, va progressivement se concentrer l’activité pêche, au fur et à mesure du développement des infrastructures portuaires, plus en amont. D’un côté, le village de Sous-la-Tour, autrefois appelé « maison de Mathurin », se développera les pieds dans l’eau, de l’autre côté, l’accès à la grève demandera plus d’efforts pour les Cessonnais.
Ces deux communautés, se faisant face, n’auront de cesse d’entretenir une certaine rivalité.