Alors que l’on se déplace au mieux à la vitesse d’un cheval depuis l’aube des temps, le chemin de fer révolutionne, au début du 19ème siècle, le monde des transports. Ce nouveau moyen pour voyager tarde toutefois à s’implanter en Vendée qui figure encore en 1866 parmi les huit départements français sans desserte ferroviaire.
Les chemins de fer sont nés de l’association du rail et de la machine à vapeur, rencontre qui s’est effectuée précocement dans les mines où leur usage est déjà présent. C’est d’ailleurs dans le bassin houiller stéphanois qu’est implantée en France la première ligne de chemin de fer à usage industriel. En Vendée, c’est aussi pour desservir au plus près les richesses minérales du bassin houiller de Faymoreau et Saint-Laurs que la ligne d’Angers à Niort traversere la partie Sud-Est du département, délaissant à son passage Fontenay-le-Comte, l’ancienne capitale du Bas-Poitou.
Son tracé suscite une effervescence autour de projets ferroviaires aux intérêts parfois antagonistes. L’ouverture progressive de la ligne en 1868 et 1869 bouleverse les modes de vie dans les villes et les villages traversés qui intègrent rapidement ce moyen de transport à leur quotidien . L’arrivée du train, pourtant si attendue, suscite des espérances mais s’accompagne aussi de difficultés. La vive concurrence du transport routier amoindrit considérablement l’offre ferroviaire départementale à la fin des années 1930. La ligne d’Angers à Niort, déjà amputée d’une partie de son parcours, ne survit que brièvement à la fermeture des mines de Faymoreau.
Dans le cadre d’une recherche menée sur la ligne d’Angers à Niort, Jean-Louis LERMITE, membre de l’Association du Pays Minier de Faymoreau, se propose de vous faire découvrir cette singulière épopée ferroviaire vendéenne en la plaçant dans son environnement international, national et départemental. En outre, l’ouvrage comporte de nombreuses photographies, des témoignages, une présentation du matériel roulant et une cartographie des vestiges ferroviaires remarquables.