Voici quelques conseils pour bien commencer dans le métier d'enseignant. Ces conseils sont le fruit de mon expérience en tant que conseiller pédagogique et des difficultés rencontrées par les débutants dans leurs classes. La ressemblance avec certains personnages existants ou ayant existé n'est en aucun cas un hasard !
Si vous ne devez lire qu'un seul et unique livre, c'est sans aucun doute celui-ci ! En quelques pages, rédigées avec clarté et humour, les auteurs font le tours de la complexité du métier d'enseignant en donnant systématiquement des conseils utiles, souvent de bon sens, mais qu'il est bon de suivre pour réussir sa classe tous les jours... ou presque ! Car enseigner n'est pas une science exacte. Mais ne pas anticiper, notamment les passages à risques, c'est la garantie de rater sa classe tous les jours... ou presque !
Rédigé par deux PEMF (Professeur des Écoles Maître Formateur), ce livre est le fruit d'une pratique de classe associée à des activités de formation : il a le mérite de répondre clairement à la plupart des questions auxquelles chaque enseignant est ou sera confronté. Une lecture bénéfique, même quand on n'est pas débutant, histoire de mettre les choses au clair.
Un incontournable donc.
Le langage de l'enseignant n'est pas (toujours) le langage de l'élève (l'enfant). Tous les élèves n'ont pas fait "enseignant première langue". Il est donc parfaitement illusoire de penser que parce qu'il a dit la consigne, même plusieurs fois, les élèves vont :
Je conseille de prendre l'habitude de toujours faire répéter la consigne par trois élèves différents pour que, schématiquement :
Internet regorge et déborde de fiches prêtes à l'emploi pour tous les niveaux et gratuitement. La tentation est grande. D'ailleurs, en à peine 15 ans, les fichiers, qui avaient supplanté les manuels de jadis, se voient à leur tour boudés au profit des fiches photocopiées... Pourtant, l'utilisation excessive, ce qui arrive très vite, n'est pas sans poser quelques questions qu'un enseignant, même débutant, ne peut pas ne pas se poser. Quelle place pour l'écrit ? Les élèves peuvent-ils s'appliquer à écrire sur des fiches photocopiées sur du papier souvent de mauvaise qualité ? Quelle est la part du travail de l'élève ? Les élèves s'y retrouvent-ils lorsque des fiches de différentes sources, qui ne présentent jamais la même structure, sont utilisées ? Entourer, relier, encercle, barrer, compléter, ... est-ce travailler et surtout est-ce apprendre ? L'enseignant n'a-t-il rien de mieux à faire que de corriger toutes ces fiches ? Coller du papier sur... du papier ?
Alors, je vous lance un défi : un fiche maximum par jour et par élève (ce qui fait déjà 5 fiches par semaine, soit 226 fiches par élève par année scolaire ou encore 6116 fiches pour une classe de 25 élèves!).
Les enfants / élèves ont besoin, pour apprendre, d'échanger, de discuter, de comparer et de conflit-socio-cognitiver*. Mais le travail en groupe n'est pas quelque chose qui s'improvise, ni pour l'élève ni pour l'enseignant. Alors, lorsqu'on début, qu'on est plein de bonne volonté, on veut faire du travail de groupe. Mais ce n'est pas toujours facile à gérer. La solution ? Mettez les élèves par deux, avec leur voisin de table. La mise au travail est rapide, pas de mouvements inutiles, la gestion des élèves est plus simple qu'avec des groupes plus nombreux et leur motivation bien plus grande !
* Ce verbe n'existe pas.