✨ Petite pause bien méritée... ou pas !
Entre un agenda chargé de maire, les copies de maths d’un professeur à mi-temps, les responsabilités de père de famille et les rencontres quotidiennes avec les habitants, prendre quelques jours de recul est devenu un luxe. Pourtant, même en vacances, je reste connecté au monde – et surtout à ce qui me touche profondément.
Profiter de ce temps, c’est aussi prendre la plume.
Écrire, pour moi, ce n’est pas juste une échappatoire : c’est une façon de donner une voix à ce qui mérite d’être entendu, d’incarner les silences du quotidien, de traduire en mots les émotions, les injustices, les espoirs.
Ces derniers jours, l’écriture m’a mené vers deux sujets qui m’habitent :
D’abord, une chanson contre le harcèlement scolaire, née d’un échange poignant avec une élève. Le silence qu’elle portait m’a percuté, et j’ai voulu lui répondre avec des mots.
Puis est venu "Silence dans les champs", un cri du cœur sur la réalité des déserts médicaux.
Car oui, en tant qu’élu rural, je vis chaque jour les conséquences de l’abandon de nos territoires en matière de santé. Des familles inquiètes, des urgences trop loin, des médecins qui partent sans être remplacés.
Ce texte est un appel, un hommage, un plaidoyer.
Il ne se veut ni moralisateur, ni désespéré.
Il est juste humain.
Et si quelques anciens élèves – ou des artistes engagés – veulent le mettre en musique : je serais honoré
Une chanson pour ceux qu’on n’entend pas, pour les campagnes oubliées.
Dans un coin de campagne, la vie s'écoule lentement,
Une famille unie, vivant paisiblement.
Mais un jour de printemps, le ciel s'est assombri,
La maman s'est effondrée, la douleur a surgi.
Où sont les secours quand le temps est compté ?
Dans ces déserts médicaux, l'espoir est égaré.
L'hôpital public, débordé et si loin,
Nos cœurs s'inquiètent, nos voix se joignent.
Les champs verdoyants ne peuvent apaiser,
L'angoisse qui grandit, le temps qui s'est figé.
Le téléphone tremble dans des mains désespérées,
Les minutes deviennent des heures à compter.
Où sont les secours quand le temps est compté ?
Dans ces déserts médicaux, l'espoir est égaré.
L'hôpital public, débordé et si loin,
Nos cœurs s'inquiètent, nos voix se joignent.
Les sirènes résonnent enfin dans le lointain,
Mais l'attente a laissé des marques sur le chemin.
L'accès aux soins ne devrait pas être un rêve lointain,
Pour chaque famille qui lutte au quotidien.
Les jours passent mais les questions demeurent,
Pour que plus jamais la peur ne demeure.
Que les campagnes retrouvent des médecins attentionnés,
Et que l'hôpital public soit enfin respecté.
Où sont les secours quand le temps est compté ?
Dans ces déserts médicaux, l'espoir est égaré.
L'hôpital public, débordé et si loin,
Nos cœurs s'inquiètent, nos voix se joignent.
Malgré les efforts, la maman s'en est allée,
Laissant trois enfants, leur monde ébranlé.
Dans le silence de la campagne, trois cœurs brisés,
Orphelins d'un système qui les a abandonnés.
🗣️ Merci à vous de lire, d’écouter, de relayer.
Et si ce texte résonne avec vous : partagez-le.
Nos mots sont nos armes, notre musique est un appel à la justice.
Il y a quelques jours, un administré m’a qualifié, avec bienveillance, de “maire de terre”, pour exprimer le fait que je suis présent, sur le terrain, au milieu des gens.
Cette remarque m’a rappelé un autre moment, lors de la foire : un passant m’a trouvé “hors de ma place” parce que j’aidais à installer des barrières et à assurer la sécurité.
Ces échanges m’ont inspiré une chanson. Une chanson de terrain, d’engagement, d’humilité et de fierté locale. Une chanson qui dit ce que signifie, pour moi, être maire aujourd’hui.
Hier, dans la foire, j’arpente le bitume,
Les étals s’animent, l’odeur des agrumes.
Gilet jaune sur les épaules, les commerçants déballent,
Je veille sur la sortie, c’est mon rôle, c’est normal.
Un passant m’attrape, d’un ton un peu dur,
« Mais c’est pas ta place, maire, t’as rien à faire ici, c’est sûr ! »
J’lui souris, prends une inspiration légère,
Je suis pas ministre, moi, je suis maire de terre.
Refrain :
Maire de terre, au milieu des gens,
Maire de terre, là où tout le monde attend,
Maire de terre, pas dans les hauteurs,
Maire de terre, avec vous, à toute heure.
Pas Bruno Le Maire, dans son bureau doré,
Moi, c’est sur le pavé, qu’je me sens inspiré.
Ma mission, elle est simple, c’est être là pour vous,
Ressentir vos peines, vos joies, et vos remous.
La fonction, c’est plus qu’une signature sur un parchemin,
C’est être présent avec vous, du matin au matin.
Comprendre vos rires, vos colères, vos espoirs,
Pas juste des discours, mais un vrai devoir.
Refrain 2 :
Maire de terre, au cœur du quartier,
Maire de terre, avec vous à marcher,
Maire de terre, pas juste une figure,
Maire de terre, pour sentir vos murmures.
Dans la foire, c’est la fête, c’est le cœur battant,
Les stands qui s’illuminent, les enfants riant.
C’est ici que je veux être, pour capter vos instants,
Pas dans une salle fermée, à écouter le vent.
Monsieur, je dis, c’est mon travail d’être là,
Faire des frites à la résidence, c’est ma fierté, crois-moi.
Nettoyer les quais de Garonne, quand l’eau s’emballe,
Être là, dans le concret, pas juste un gars qui parle.
Refrain 3 :
Maire de terre, les mains dans l’action,
Maire de terre, au cœur de la nation,
Maire de terre, c’est plus qu’une mission,
Maire de terre, c’est un vrai engagement.
Je suis maire de terre, avec le cœur et les mains,
Pas juste une casquette, mais un réel dessein.
Travailler pour vous, c’est mon engagement,
Pas besoin d’être ministre, juste un peu de bon sens.
Démocratie locale, c’est pas un concept lointain,
C’est se saluer au marché, se croiser dans les chemins.
Construire ensemble, brique par brique, notre avenir,
Main dans la main, pour que chacun puisse grandir.
Refrain final :
Maire de terre, au plus près du réel,
Maire de terre, sur le pont, fidèle,
Maire de terre, dans les fêtes, dans les drames,
Maire de terre, toujours l’âme en flamme.
Maire de terre, à chaque carrefour,
Maire de terre, jusqu’au bout du jour,
Maire de terre, pour bâtir nos vies,
Maire de terre, toujours à vos côtés, ici.
Il y a six mois, j’écrivais ces mots.
Des mots venus du cœur et du terrain, des mots pour ceux qui ploient mais ne cèdent pas, pour les invisibles, pour les oubliés.
Aujourd’hui, ils résonnent plus fort que jamais.
Cette chanson, “Sous le joug des rois”, parle de pouvoir, d’injustice, de révolte sourde mais persistante.
Mais surtout, elle chante l’espoir tenace des humbles.
À lire, à écouter dans sa tête, ou à partager comme une incantation douce et rebelle.
[Couplet 1]
Dans l’ombre des palais dorés,
Les faibles plient sous les décrets,
Leurs cris s’étouffent dans la nuit,
Sous le talon des âmes qui luisent.
Les chaînes cliquent, le vent gémit,
Les puissants rient, le peuple fuit,
Un monde bâti sur leurs dos brisés,
Un trône peint de sang versé.
[Refrain]
Oh, terre des larmes et des lois,
Où l’homme écrase l’homme sous ses doigts,
Sous le joug des rois,
Les cœurs s’effacent dans le froid,
Mais dans la poussière, un feu grandit,
La voix des humbles jamais ne finit.
[Couplet 2]
Les cloches sonnent pour les grands,
Les faibles n’ont que leurs tremblants,
Sous les regards des cieux muets,
Ils portent le poids des vieux palais.
Les mots d’Hugo dans l’écho résonnent,
« Les tyrans passent, l’espoir frissonne »,
Dans chaque plaie, une flamme éclôt,
La liberté germe sous les flots.
[Refrain]
Oh, terre des larmes et des lois,
Où l’homme écrase l’homme sous ses doigts,
Sous le joug des rois,
Les cœurs s’effacent dans le noir,
Mais dans la cendre, un chant surgit,
La force des faibles jamais ne s’enfuit.
[Pont]
Les murs s’élèvent, les chaînes tiennent,
Mais les âmes libres brisent les rênes,
Un jour viendra, le vent tournera,
Et les puissants tomberont là.
Dans les ruelles, un murmure grandit,
Un peuple uni que rien n’oublie,
Car l’homme est plus que ses fers,
Son souffle ébranle l’univers.
[Refrain final]
Oh, terre des larmes et des lois,
Où l’homme écrase l’homme sous ses doigts,
Sous le joug des rois,
Les cœurs renaissent dans la foi,
Et dans l’orage, un cri jaillit,
L’humanité ne plie qu’à demi.
Il y a des discours. Et puis il y a des rythmes, des mots qui claquent, des textes qui vibrent.
Avec « Une place, une voix, une action », j’ai voulu écrire autrement ma vision du mandat de maire. Pas sur une tribune, mais dans un texte parlé-chanté, une déclaration rythmée d’engagement.
Ce n’est pas une chanson pour se donner un genre. C’est une chanson pour rappeler un sens.
Je viens d’un territoire souvent oublié des projecteurs. Et pourtant, ici à La Réole, les habitants ont des rêves, des colères, des projets, des forces. Ils ont des choses à dire. Et mon rôle, c’est de les écouter, les relayer, les porter. D'être leur voix, quand le silence s’impose trop.
Ce morceau, c’est :
🏡 Un hommage à ma ville, ses marchés, ses fêtes, ses batailles.
💬 Une parole donnée à celles et ceux qu’on n’entend jamais,
🤝 Un écho à mes démarches de terrain : de l’initiative « Invite ton maire » à la gestion des inondations,
🎤 Un cri d’espoir pour que les petites communes trouvent leur place, dans les débats comme dans l’histoire.
Parce que l’émotion politique existe. Parce que le rythme touche parfois plus fort qu’un discours. Parce qu’un maire n’est pas qu’un signataire d’arrêtés, mais aussi un messager, un passeur de sens, un poète de la réalité.
Cette chanson, c’est une manière de dire ce que je vis, ce que je vois, et ce que je rêve. Une manière de rappeler que l’engagement, c’est avant tout humain, sincère, vivant.
🎧 Écoutez, partagez, faites circuler.
Et surtout, réagissez. Ce texte vous appartient aussi. Il est pour toutes celles et ceux qui veulent croire encore en une politique proche, debout, et engagée.
👉 Une place. Une voix. Une action.
C’est plus qu’un refrain. C’est une promesse.
J’viens d’une ville, d’un coin qu’on voit pas dans les guides,
Là où les rivières déchaînées font la une, même sans guide,
Ici, c’est La Réole, petite terre mais grand cœur,
Quatre mille cinq-cents habitants, mais les rêves sont à leur hauteur.
J’suis pas venu pour la gloire, ni les spots qui m’éclairent,
Maire, c’est pas une couronne, c’est une mission solidaire,
Donner la parole à ceux qu’on n’entend jamais,
À ceux qui vivent les luttes, mais qu’on ne voit jamais.
J’ai grandi dans une famille où chaque geste compte,
Mon père enseignant, ma mère jonglait chaque compte,
Leur héritage, c’est l’humilité et l’effort,
Rien n’est facile, mais on avance, on s’accorde.
Une place, une voix, une action, ma vérité,
Sans posture, être là, simplement dans la clarté,
Ramener à l’essentiel, réveiller les consciences,
Pour ceux qui n’peuvent pas parler, je prends le silence.
Quand je vais chez l’habitant, c’est pas pour faire semblant,
« Invite ton maire », c’est du concret, c’est du franc,
Je m’assois à leurs tables, écoute leurs espoirs,
Leurs colères, leurs rêves, chaque mot a son histoire.
J’ai sauté d’un avion pour tenir ma parole,
Parce qu’un pari c’est un engagement, pas juste un rôle,
Et si j’me bats pour ces terres qu’on dit oubliées,
C’est pour qu’on sache qu’ici, y’a des voix pour crier.
Quand le marché de ma ville devient le plus beau de France,
C’est pas un hasard, c’est juste une évidence,
Ici, on lutte pour chaque mètre carré, chaque sourire,
Parce qu’on sait qu’ensemble, y’a rien qu’on ne peut pas construire.
Une place, une voix, une action, ma vérité,
Sans posture, être là, simplement dans la clarté,
Ramener à l’essentiel, réveiller les consciences,
Pour ceux qui n’peuvent pas parler, je prends le silence.
Et quand les Rencontres viennent s’installer chez nous,
C’est pour dire que les ruraux, c’est pas des oubliés du tout,
On porte une gauche combattante, unie dans ses rêves,
Pour qu’chaque village, chaque ville se lève.
Moi, j’suis l’élu qui parle pour les autres,
Pour ceux qu’ont pas de micro, pas de mots qui résonnent,
On dit qu’les petites villes ont pas de place dans l’histoire,
Mais ici, on la construit, on la grave dans le noir.
Chaque action, c’est un espoir qui se dresse,
Pour que chaque vie, chaque être trouve son adresse,
Loin des discours, des postures et des promesses,
Je reste debout, avec ma ville, avec l’hardiesse.
Une place, une voix, une action, ma vérité,
Sans posture, être là, simplement dans la clarté,
Ramener à l’essentiel, réveiller les consciences,
Pour ceux qui n’peuvent pas parler, je prends le silence.
J’suis là pour ceux qui n’ont pas d’place, pas de voix,
Pour qu’ils grandissent, pour qu’ils se lèvent avec moi,
Donner l’espace, pour qu’ils trouvent leur lumière,
Une place, une voix, une action, tout est clair.