Histoire

Préhistoire

L'homme préhistorique lançait une sagaie avec sa seule force musculaire. La portée de cette sagaie était limitée à une vingtaine de mètres.

Le propulseur est une invention avérée dès 20 000 ans avant J.-C. Ce système permet de démultiplier l'énergie musculaire.


Le propulseur permet de tripler les distances de la sagaie, avec une précision excellente.

Il est probable que le propulseur ait cohabité longtemps avec l'arc vers 10 000 ans avant J.-C.

On peut considérer le propulseur comme avant invention de l'arc. La sagaie du propulseur était améliorée à l'aide d'un empennage de 2, 3 ou 4 plumes, d'une encoche en forme de trou conique et d'une pointe en bois de renne ou en silex. Elle ressemblait donc à nos flèches actuelles, bien que plus longue.


Les premières pointes de flèches sont datées de plus de 50 000 ans (trouvées à Bir-el-Ater, en Algérie dans a région de Tebessa, près de la frontière tunisienne - civilisation atérienne). L'arc pourrait donc bien dater de cette époque.

Les premières traces d'un arc remontent au mésolithique (plus de 10 000 ans). Les essences utilisées étaient l'if, l'orme et le frêne.

Cependant, un fragment de pin d'un arc supposé de 110 cm, 25-30 livres, à été trouvé à Mannheim en Allemagne et date du Magdalénien (plus de 17 000 ans, soit l'âge de pierre). Devenant ainsi l'arc le plus vieux du monde.

Grèce antique - Mythologie

Cupidon

Dieu de l'amour dans la mythologie grecque. Lorsque ses flèches d'or frappent les cœurs, le désir et l'amour envahissent les amoureux.

Apollon

Dieu grecque de la beauté, de la raison, des arts, de la purification et de la guérison. Il est dit que son arc peut apporter la peste et la maladie ou ces flèches frappent.

Artémis

Déesse de la chasse et de la Lune. Elle est la sœur jumelle d'Apollon et archère.

Héraclès

Héros de la mythologie grecque. Il a utilisé un arc et des flèches pour essayer de tuer le lion de Némée. Tentative qui échoua, car la peau de l'animal était plus dure que n'importe qu'elle flèche.

Ulysse

Héros de la mythologie grecque. Lorsqu'il rentrait de son voyage qui avait duré 20 ans, celui-ci se déguisa en mendiant. Il alla trouver Pénélope, sans se faire reconnaître, voulant savoir si elle lui était restée fidèle. Pénélope avait beaucoup de prétendants. Elle avait alors accepté de prendre pour époux celui qui serait capable de tendre l'arc de son époux. La première compétition était née. Aucun des hommes n'y parvint. Néanmoins, Ulysse réussit, à la suite de cette exploit, à l'aide de son fils il massacra tout les prétendants.

Achille et Paris

Dans les mythes entourant la guerre de Troie, Achille mourut d'une blessure au talon infligé par une flèche tirée par Paris.

D'après une légende, la mère d'Achille la déesse Thétis, avait plongée son fils dans le fleuve Styx, le tenant par son talon. Il devint ainsi invulnérable partout où l'eau avait été contact avec sa peau, c'est-à-dire partout... sauf son talon.

Amazones

Les amazones sont une légende. C'était un groupe de femmes guerrières vivant dans le Caucase et en Asie mineure. Le nom amazone signifie "privée de mamelle".


On pensait qu'elles tiraient mieux à l'arc avec un sein en moins. Leur arc était en bronze.

Saint Sébastien

Saint Sébastien naît en France, à Narbonne vers l'année 260, de parents chrétiens. Son père est noble et sa mère vient de Milan. Sébastien sera élevé plus tard à Milan où ses parents se sont installées.

Sébastien choisit, une fois adulte, de devenir archer dans une des nombreuses compagnies romaines, dont il deviendra capitaine. Néanmoins à cette époque les chrétiens sont persécutés par Rome. L'empereur Dioclétien apprend la religion de son capitaine en 288 et lui demande d'abjurer sa foi. Sébastien refuse et est condamné à être criblé de flèches par les archers de sa propre compagnie. Il est alors attaché à un arbre ou une colonne. Mais ceux-ci, très liés à leur capitaine, prennent soin de na pas viser des organes vitaux pour lui laisser une chance.

Laissé pour mort par ses archers, la veuve du Saint martyr Catulle, Irène, venant pour donner à Sébastien une sépulture décente, s'aperçoit qu'il respire encore. Irène le soigne et Sébastien guérit totalement.

Deux plus tard, le 20 janvier 290, Sébastien va voir l'empereur Dioclétien afin de lui demander des comptes. Mais l'empereur, énervé le fait assommer à coups de massue et le fait jeter dans les égouts de Rome. Saint Sébastien est bien mort ce 20 janvier 290.

Une femme catholique du nom de Lucile le fait enterrer dans les catacombes, sous la voie Appia. Une église sera construite sur son tombeau.

Le Pape Eugène II confie le soins à des archers de la Compagnie de Soisson, vers 826, le transfert de ses reliques dans l'abbaye royale de Saint Médard, à Soissons fut créé par Saint Prince, évêque de Soissons. Elle était la gardienne des reliques de Saint-Sébastien.

Traditionnellement, un tir est organisé autour du 20 janvier par chaque club ou compagnie pour fêter Saint Sébastien (Saint patron des archers).

Charles 1er dit Charlemagne ou Charles le Grand (roi de 768 à 814) demande que ses soldats soient armés d'une lance, d'un bouclier, d'un arc avec deux cordes et douze flèches.

Sous Charles Le Chauve (petit-fils de Charlemagne, roi des Francs de 840 à 877), l'évêque de Soissons fait le voeu de faire venir des reliques de Saint Sébastien (saint patron des archers fêté le 20 janvier par chaque Club ou Compagnie) dans son diocèse. Il charge Chevaliers et Archers armés de la Compagnie d'Arc de Soissons de cette mission. Les reliques sont rapportées aux abbayes de Saint Médard et de Saint-Waast, ce qui est à l'origine de la "Chevalerie d'Arc".

Moyen-Âge

Les villes au XIème siècle commencent à êtres défendues par des petites troupes d'archers. Ces équipes doivent respecter des règles religieuses et militaires. Les troupes effectuaient un guet de nui (ronde de nuit également faite par toutes catégories de personnes dans les villes).

Les villes organisent leur défense progressivement grâce à des compagnies militaires. Au XIIème siècle, Louis VI "le gros" (1081-1137), accorde des privilèges non négligeables comme l’exonération des taxes (taille, gabelle ...). Les archers ne sont plus obligés d'effectuer le guet de nuit.

Les archers de Louis Le Gros combattaient les Anglais à Breteuil et à Chartres. C'est sous son règne que les Compagnies s'organisent en Confréries militaires de serments et de connétables en France et sous le nom de Guildes en Pays Germanique et Flamand.

Dès le XII ème siècle dans les contrées, ces archers (arc 1.20m à 1.20m, lourd, épais, plus droit et de peu de portée et tirait une flèche de 0.70m) apportaient un recours appréciable en temps de guerre. Pourtant ces féodaux les voyaient d'un mauvais œil, et comme l'a écrit Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire du mobilier français, la France paya bien cher la défiance de ses Seigneurs féodaux à ces égards, et les soudoyer qu'elle enrôlait, lorsqu'il fallait entrer en lutte avec de puissants voisins, étaient loin de valoir les archers anglais, Brabçons ou Bourguignons.

A partir du début du XIV ème siècle, le Longbow est équipé d'extrémités en corne (poupées) dotées d'une échancrure où est fixée la corde. Ceci sert d'amortisseur et d'arrêt de corde et accentue la propulsion de la flèche.

Les traditions de la Chevalerie de l'Arc

Les bas instincts de violence du début du moyen-âge vont se transformer en sagesse, générosité et tolérance. Ainsi va naître la Chevalerie dont la devise principale est "Protéger et servir dans l'honneur". Des règles bien précises sont mises en place.

Au milieu du moyen-âge, la chevalerie s'impose dans les Compagnies d'arc semi-militaires, composées de gens du peuple et de bourgeois. Ainsi se met en place la chevalerie de l'arc.


Le fait d'être une Compagnie signifie déjà une adhésion aux valeurs de la Chevalerie comme la solidarité, le respect, la courtoisie et l'honneur, au contraire des club de tir à l'arc, à vocation purement sportive. dans les Compagnies les plus traditionnelles, on respecte encore l'organisation suivante :

  • Le Capitaine (présidant) dirige la Compagnie. Il est normalement au fait des traditions de la Chevalerie d'Arc;

  • Le Premier Lieutenant (secrétaire), l'assiste dans ses fonctions, et assure la relation avec les archers de la Compagnie;

  • Le Sous-Lieutenant (trésorier) gère les finances de la Compagnie. Il peut être aidé d'un assistant;

  • Le Censeur est responsable du respect des traditions, de l'ordre et de la discipline.

La première tradition de la chevalerie de l'arc consiste à saluer les archers présents avant de tirer sa première flèche. L'archer doit saluer de vive voix en disant "Archers, je vous salue". Les archers présents répondent par "Salut". Un archer seul se doit de néanmoins saluer. Un archer ne saluant pas à sa première flèche peut se faire reprendre par le Censeur et se faire mettre à l'amende.


Au XII ème siècle, apparaît l'arc oriental dit "arc turquois", emprunté certainement lors des premières croisades aux musulmans du Proche-Orient. Il comportait une poignée centrale et deux de ses branches avaient la forme d'une accolade.

En 1245, Saint Louis (Louis IX) fonde en l'église de Saint Jacques de l'Ospital, une confrérie de bourgeois utilisateurs de l'arbalète. Cette confrérie s'est d'abord nommée : "La confrérie du jeu de l'Arbalète en l'honneur de Saint Denys", puis "la Confrérie de Saint Denys aux bourgeois arbalétriers et arquebusiers de la ville de Paris", et pour finir "Compagnie Royale des chevaliers de l'arbalète et de l'arquebuse de la ville de Paris".

En 1260, Saint Louis publia une ordonnance par laquelle chacun était "requis de prendre exercice du noble jeu de l'arc plutôt que de fréquenter d'autres jeux dissolus" et il s'inscrivit lui-même comme membre d'une confrérie. Le tir à l'arc devint ainsi une pratique répandue dans les campagnes autour des bourgs. L'ordonnance interdit tous les jeux sauf l'arc et l'arbalète.

Le jeu du papeguay (ou papegault), qu'on pourrait assez justement appeler le Tournoi de la bourgeoisie, remonte au commencement du XIVème siècle. C'était un tir à l'arc, à l'arbalète ou à l'arquebuse, dont le vainqueur prenait le titre de roi. Au XVème siècle, cette coutume encouragée par les rois de France, dans le but d'engager l'élite des bons citoyens à apprendre l'exercice de l'arbalète, de l'arc et l'arquebuse, avait donné lieu à la formation dans chaque province de corporations assez puissantes, et jouissant de privilèges considérables. Au Moyen-Âge, papegault signifiait perroquet. L'oiseau était alors vert avec des pattes et un bec rouges.

En 1319, le roi de France Philippe V Le Long interdit la pratique des jeux et recommande à ses sujets celle du tir à l'arc. il faut en effet pratiquer quasi quotidiennement pour pouvoir bander efficacement les longs arc militaires de cette époque. Les Français ne tiennent aucun compte de cet interdit royal.

On peut voir sur cette gravure deux buttes face à face. Les archers vont donc retirer les flèches et se retourner pour tirer dans la butte de départ.

Le carquoi est un étui à flèches. Ce mot n'est apparue en son état actuelle quand 1328. Il vient du persan "terkech", qui est devenu par la suite "tarkasion" (en grec médiéval), puis en "tarchais" (en 1170) et "carcan" (en 1213)

Le 26 août 1346 a eut lieu la bataille de Crécy-en-Ponthieu. Les anglais sont affamés et les Français auraient dû attendre que les Anglais soient encore plus affamés avant de déclencher la bataille.

L'armée française est une des armées féodales les plus puissantes du moyen-âge. Elle est constitué de plusieurs milliers de soldats et 1500 chevaliers.

Les Anglais sont situés en hauteur. Un orage vient à détendre les cordes des arbalètes françaises, limitant ainsi leur efficacité. Le sol détrempé et un soleil de face pénalise le camp français.

Mais les Anglais sont armées du célèbre Longbow. ils font un véritable carnage dans le rang des Français en tirant six fois plus de flèches que les arbalètes françaises. La boucherie va continuer : l'armée d'Edouard III d'Angleterre va achever les chevaux et soldats au sol à la main.

En 1356 bataille de Poitiers. Jean le Bon est fait prisonnier, et les Anglais exigent une énorme rançon de 4 millions d'écus d'or pour sa libération. Son prestige est au plus haut contrairement à celui de la noblesse française. Le roi étant captif le royaume va sombrer dans la guerre civile.

Une patente datant du 9 août 1359 signée de Charles (dauphin de France), futur Charles V, durant la captivité de son père Jean II le Bon, confirme la confrérie tout en limitant le nombre à 200 : "... et que le complétement ils ne sont encores le nombre de deux cent bons arbalétriers, que ils se puissent accroitre et assembler, et aussi que se plus font, que ils se restreignent jusques audit nombre ...".

La guerre civile est menée à Paris par Étienne Marcel, prévôt des marchands et bourgeois. La patente cherche à limiter le nombre d'armes de jet individuelles.

On retrouve dans les archives de Bourges (celles qui n'ont pas brulé dans l'incendie du 22 juillet 1487), trace de la "Confrérie d'ARchers". Le duc Jean de Berry avait pris possession de ses terres en 1361.

En 1562, la ville de Bourges est mise à sac par les Huguenots. Une partie des archives a dû disparaître à cette époque. C'est Charles V, qui, par ordonnance en 1369, fit obligation à ses sujets de prendre "leurs jeux et esbattement à eux exercer et habileter au fait du trait d'arc ou arbaleste, és beaux lieux et places convenables à ce ..." leur interdisant sous peine, les jeux de tables, quilles, palets, soules et billes.

Le Rois condamne donc les jeux de hasards et consacre le jeu de l'arc comme le plus important de tous les jeux, en raison, probablement, de sa valeur pour la formation morale et physique de l'individu et, probablement aussi, en raison des services que pourrait rendre des archers entrainés, pour la défense de la cité. Le roi officialise donc les compétitions de tir à l'arc et à l'arbalète. De telles compétitions sont attestées en France dès le siècle précédent, mais leurs caractéristique nous sont inconnues.

Charles V formalise les règles régissant ces compagnies (fidélité, loyauté, honneur) vers 1371. Ces compagnies doivent participer au maintien de l'ordre et à la défense des cités.

Vers 1375, le Duc Jean de Berry fait construire son palais à Bourges (actuellement Conseil Général et Préfecture du Cher). Un jeu d'arbalètes sera établie sous les fenêtres de ce palais jusqu'en 1580. Chacune des confréries (archers, arbalétriers et arquebusiers) avait son jardin situé hors de la ville. Ordinairement, c'était les fossés de Bourges, avec à chaque extrémité une butte de terre qui servait à porter ce qu'on appelait le pavois, c'est-à-dire la cible.

Vers 1580, le jeu d'arc est déplacé dans le Faubourg St Ambroix, à gauche avant le pont sur l'Yvrette (près de la place Rabelais). Les textes de l'échevin Paulin en feront mention jusqu'en 1590 ou 1591.

En 1637, le terrain d'entraînement était situé dans une partie des fossés de la Porte Saint Paul, comprise entre les deux tours (entre le bas de la rampe Marceau et de la tour de la poudrière", boulevard Lamarq, près de la médiathèque). Déjà les archers de Charles VII (roi de 1422 à 1461) s'entraînaient dans cette zone.

C'est à cette époque que l'arme de guerre est devenue un "jeu d'adresse" qui a conservé ses tirs traditionnels comme le "Papegay" ou "tir de l'oiseau". A Bourges, le premier dimanche de mai, on élevait un mât soutenu de chaque côté par des cordages le plus souvent au sommet de l'une des portes de la ville. On tirait plusieurs dimanche de suite, jusqu'à ce que tous les prix et lots soient gagnés. On peut croire que la Tour de l'Oiseau, voisine de la porte Bourbonnoux servait jadis au tir du Papegaut ...

Création le 12 juin 1411 par Charles VI dit "le fou" de la Compagnie des Archers de Paris.

En fait, cette compagnie contenait déjà 120 archers et Charles VI la reconnaît officiellement. il faut bien comprendre que l'armée du roi avait plutôt adopté l'arbalète.

Azincourt est une des batailles de la guerre de cent ans les plus célèbres. Elle se déroule le 25 octobre 1415. Les troupes françaises de Charles VI sont 3 ou 4 fois plus nombreuses que les troupes anglaises conduites par leur roi Henri V. Cependant la défaite sera française, à cause des Longbow des 5000 archers anglais. Les chevaliers Français sont lourdement vêtus d'armures d'acier. Le terrain boueux est donc difficilement praticable. Le Longbow décimera donc l'armée française. On a renouvelé l'erreur de Crécy. Azincourt marqua la fin de l'ère de la chevalerie française et des armées en armures lourdes. On va ensuite privilégier les armes à distance.

En cas de guerre, les rois font appel à des corps militaires mercenaires. Quand il n'y a pas de guerre, ces corps appelés les "écorcheurs" pillaient et volaient la population pour se payer.

Charles VII va remettre de l'ordre et créer peu à peu les casernes militaires et rémunérer à l'année les soldats.

En 1422, Charles VII emploie plusieurs milliers d'archers écossais à qui il fait entière confiance. Ceux-ci se feront tuer pratiquement jusqu'au dernier le 17 août 1424 à Verneuil en Normandie.

Paris, la Guyenne (actuelle région d'Aquitaine-Poitou) et la Normandie sont des territoires anglais. Le duc de Bourgogne Philippe le Bon règne sur le riche territoire bourguignon. De 1422 à 1437, Bourges est la capitale de la France de Charles VII (le royaume de Bourges). Charles VII est appelé "le petit roi de Bourges". Les archers du roi s'entraînent tout près de l'actuel Parc Saint Paul à Bourges.

A noter que l'armée qui escorte le roi a été formée à Bourges, sans doute dans les rues dites de "la Grosse armée et de la Petite armée".

Charles VII forme en 1440 une compagnie écossaise d'archers à Cheval pour sa garde personnelle : les Archers du Roy.

En 1445, la compagnie créée en 1422 est sous le commandement de Jean Stuart d'Aubigny-sur-Nère.

Le 28 avril 1448, dans une ordonnance créée à Montés-Les-Tours, Charles VII crée le corps des francs-archers (ainsi appelé grâce aux franchises d'impôts. "En chaque paroisse de notre royaume, il y aura un archer qui se tiendra continuellement en habillement suffisant et armé de salade, dague, épée, arc, trousse et jaques ou huques de brigandines...". On se retrouve alors avec un corps d'environ 8000 combattants.

Les archers de ces compagnies sont exempts de la taille (impôt). Et ce sont les villes qui choisissent et rémunèrent ces archers de 4 francs par mois. Ils avaient l'obligation de s'entrainer et d'entretenir leurs armes chaque semaine. Chaque ville, à l'appel du roi devait fournir un nombre d'archers proportionnel à sa population. Le carquois devait contenir 18 flèches. Néanmoins, ce corps était principalement composé de nobles, bourgeois attirés par l'exemption d'impôt, parfois incapables de manier un arc.

Engagés dès l'âge de 14 ans dans les milices urbaines, les jeunes garçons sont astreints à la garde des murailles et à un entraînement militaire qui se déroule hors des murs des villes.