Ne suis-je qu’un oiseau
de très mauvais augure ?
Ni beau, ni grand, ni fort,
mon esprit en bataille
ignore le repos
et perd beaucoup de mailles
tant à la vie souvent il fait triste figure.
J’aime beaucoup pourtant
la mauve évanescence
des brumes qui hésitent au large des collines
et ces regards d’enfance
où parfois dodelinent
quelques fugaces traces de naïve innocence.
J’ai peur
autant d’hier que de demain matin.
Les hommes sont mes frères,
mais tellement lointains,
le cœur si peu ouvert
ne battant que futile.
J’aime beaucoup pourtant
quand deux mains solidaires
s’écartent, toutes nues,
pour offrir la lumière
aux obscures errances de ce monde imbécile.