In Memoriam

Autant la femme que la scientifique, elle a compté pour tous ceux qu’elle a rencontrés. 

Elle était touchée par un cancer très agressif.  La dernière rechute lui a fait perdre son sourire.

Emilie nous a quittés le 8 mars 2019, après quatre années tourmentées par la maladie et les soins qui ne lui ont pas laissé de répit. 

Elle venait d’avoir 35 ans.

Une femme belle de l’extérieur, belle de l’intérieur. 

Tous ceux qui l’ont connue s’accordent en louanges, qui ne sont en rien affectées. Sourire, rire, gentillesse, dynamisme, énergie, bonne humeur, humour, chaleur humaine, attention aux autres, sens de la fête, générosité, curiosité, rigueur, intelligence, courage ….

Une femme courageuse.

Malgré la maladie qui ne l’épargnait pas de souffrances qu’on ne peut ignorer, elle ne se plaignait jamais. Elle voulait vivre et elle vivait. Quand on y regarde, elle en a fait des choses pendant ces quatre dernières années de sa vie où la maladie était présente !  Et elle bouillonnait d’idées. 

Ses collègues et amis marocains l’ont dit très justement : 

« On a vu une fille mourir debout ». 


Une femme de sciences et de projets.

Spécialisée dans l’étude des restes de faunes d’Afrique du Nord au Paléolithique, elle avait soutenu une thèse de doctorat à Bordeaux en 2012 et obtenu pour ce travail une bourse « Pour les femmes et la science » de l’Oréal – Unesco.

Il y a deux ans, elle avait entamé une reconversion en malacofaune qui bluffait ses collègues. Elle avait intégré cet aspect à son projet de recherche et avait été recrutée en juin 2018 par la section 31 du CNRS en tant que chargée de recherche. Vrai moment de bonheur pour elle et d’espoir. Entre temps la qualité de ses travaux avait été couronnée par le prix « jeunes chercheurs » de la SAMRA en 2016 et la Fondation des Treilles en 2018.  

La communauté scientifique salue son travail. 

Par cette association nous voulons défier l’absurdité de cette fin. Sempervivum. 

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