Prix  Emilie Campmas

Prix "Emilie Campmas"

Un prix est décerné chaque année à un·e doctorant·e ou post-doctorant·e (maximum 3 ans après la thèse), français·e ou étranger·e,  pour ses travaux récents et novateurs liés aux thématiques portées par l’association. 

Le prix est remis lors de l’Assemblée Générale annuelle de l'association.

Le montant du prix est généralement de 1000 , mais il  peut varier d’une année à une autre selon les fonds disponibles. Ce montant est fixé par le conseil d’administration et annoncé lors de l’appel à candidatures.

Il est généralement remis lors de l’Assemblée Générale de l’association courant mars à Cubzac-les-Ponts (Nouvelle Aquitaine). 

A cette occasion, il est demandé au·à la lauréat·e de faire une présentation grand public de ses travaux de recherche en présentiel ou par visioconférence.

L'appel à candidatures se fait généralement début septembre, et se clôt fin novembre de l'année en cours.

Peuvent candidater tout doctorant·e ou post-doctorant·e (max. 3 ans après la thèse), français ou étranger, dont les travaux portent sur les thématiques définies par l'association.

Le dossier de candidature doit comporter : 

- un CV (max. 3 pages) incluant : cursus universitaire, publications scientifiques, communications et actions de diffusion, projets de recherche et de terrain… ;

- une sélection de 2 publications majeures, en expliquant pour chacune d’entre elles en une vingtaine de lignes sa portée, son impact et la contribution personnelle du·de la candidat·e ;

- un exposé des problématiques et perspectives de recherche développées par le·la candidat·e, qui devra montrer clairement comment celles-ci s’insèrent dans la thématique du prix (max. 2 pages).

Le·la lauréat·e sera convié·e à participer à un échange avec le grand public sur ses travaux de recherche le jour de l’Assemblée Générale (organisée généralement en mars dans le Cubzaguais  en Gironde)

Envoyez vos dossiers de candidatures à assemca33@gmail.com avant la date indiquée dans l'appel.

Les dossiers seront à envoyer sous forme d’un seul document PDF dont le nom suivra le format suivant : 

« NOM_PRENOM_PRIXASSEMCA[année].pdf ».

Du nouveau chez nos lauréat.e.s!

Félicitations à Isis Mesfin, recrutée cette année au CNRS dans l'équipe HNHP UMR 7194, et à Driss Chahid, qui a obtenu un poste de Maître de Conférences à l'Université de Marrakech!

Derniers travaux publiés de Isis Mesfin et Juan Marin, lauréats 2022 et 2021 :

https://echosciences.nouvelle-aquitaine.science/articles/archeologie-prehistorique-en-afrique-quelles-nouveautes-apportent-les-jeunes-chercheurs-les-laureats-du-prix-emilie-campmas-publient 


Et la première vidéo de la série 'Arqueologia Angolana' réalisée par Isis Mesfin sur ses travaux en Angola: https://www.youtube.com/watch?v=IgsLzxmXx-Q

Le 5ème prix "Emilie Campmas" 2024 avait pour thème la place des animaux dans les sphères non-alimentaires de la Préhistoire à la Protohistoire. Il a été décerné à Quentin Goffette, assistant de recherche à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Archéozoologue spécialiste des oiseaux, il s'intéresse à toutes les facettes de l'exploitation de ce petit gibier par les populations humaines préhistoriques, aussi bien pour l'alimentation que pour tous les aspects liés aux sphères techniques et symboliques. Le prix lui a été remis lors des 5èmes Rencontres de l'AssEmCa le samedi 16 mars 2024.

Courte présentation de Quentin:

À la suite de mon Master en Histoire de l'Art et Archéologie à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), j’ai intégré le programme scientifique Hommes et Environnements au Quaternaire, à l’Institut des Sciences naturelles (Bruxelles). En tant qu’archéozoologue, j’y ai participé à l'étude des restes d’animaux récoltés lors de fouilles menées à Sagalassos (Turquie, Pôles d'attraction interuniversitaires), en Région de Bruxelles-Capitale et, depuis 2011, en Région wallonne.

Parallèlement à ces analyses archéozoologiques que je mène au sein de l’équipe Archéosciences, dans le cadre d'un partenariat avec l'Agence wallonne du patrimoine (AWaP), j’ai réalisé un doctorat à l'Université de Liège, qui visait à étudier l'exploitation des oiseaux par les chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire. À cette fin, j’ai analysé des restes osseux d’oiseaux provenant de sites paléolithiques belges. En plus d'identifier les espèces et les éléments squelettiques présents dans les différents dépôts, j’ai recherché et décrit les traces présentes à la surface des os afin d'identifier l’origine de ces accumulations d’ossements d’oiseaux. J’ai également mené des expérimentations archéologiques visant à manipuler et découper des carcasses d'oiseaux avec des outils en silex au TraceoLab (ULiège), dans le but de mieux comprendre les manières dont les oiseaux ont été exploités par les humains du Paléolithique.

Le 4ème prix "Emilie Campmas" 2023 portait sur les thématiques liées à la circulation des populations, des matières premières et des idées durant la Préhistoire et la Protohistoire en Europe, Afrique ou Proche-Orient. Il a été décerné à Margaux DEPAERMENTIER, doctorante à l'Université de Bâle, dont le projet de recherche porte sur l’étude de la mobilité des populations humaines et animales à l’aide de l’application d’analyses isotopiques au Néolithique et Chalcolithique en Europe centrale. Le prix lui a été remis lors des 4èmes Rencontres de l'AssEmCa le samedi 18 mars 2023.

Courte présentation de Margaux:

Après une Licence d’Histoire de l’Art et d’Archéologie à l’Université de Strasbourg (L1) et Paris I Panthéon-Sorbonne (L2–L3), j’ai renforcé mes connaissances en archéologie alto-médiévale à l’Université de Freiburg (D). Avec mon mémoire de Master, j’ai commencé à intégrer les analyses isotopiques dans ma recherche afin d’apporter des perspectives complémentaires dans l’étude des mobilités et des stratégies de subsistance dans le passé.

Actuellement en thèse à l’Université de Bâle (CH) sous la direction de P.-A. Schwarz, C. Gerling, G. Hotz (Bâle) et S. Hakenbeck (Cambridge), j’ai pu mettre en pratique ces méthodes d’analyses isotopiques tout en les combinant avec les approches archéologiques modernes afin d’étudier l’histoire du peuplement de la région bâloise dans l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge.

En parallèle, j’ai pu profiter de mon intégration dans le projet de K. W. Alt et E. Bánffy sur l’étude du peuplement de la Plaine de Pannonie au Néolithique pour appliquer et développer des approches interdisciplinaires afin de prendre en compte les aspects culturels et environnementaux dans l’interprétation des données isotopiques et archéologiques. Cela nécessite une collaboration permanente avec des spécialistes de diverses disciplines et permet d’ouvrir le champ des perspectives tant en ce qui concerne l’interprétation des données que les problématiques à étudier. 

Le 3ème prix "Emilie Campmas" 2022 portait sur les thématiques liées à l’adaptation aux milieux côtiers, fluviatiles ou lacustres durant la Préhistoire et la Protohistoire en Europe, Afrique ou Proche-Orient. Il a été décerné à Isis MESFIN, jeune docteure dont le projet de recherche porte sur l'adaptation et l'évolution comportementale des hominines anciens aux milieux côtiers de l’Afrique australe atlantique. Le prix lui a été remis lors des 3èmes Rencontres de l'AssEmCa le samedi 5 mars 2022.

Courte présentation d'Isis:

Dans le cadre de mes recherches doctorales conduites au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (UMR7194) sous la direction de Hubert Forestier et David Pleurdeau j’ai questionné la présence de sites Earlier Stone Age dans les plages fossiles d’Afrique australe atlantique à partir de l'étude technologique vestiges lithiques. Ces sites, particulièrement abondants et bien conservés dans la Province de Benguela en Angola ont permit l’établissement de nouvelles hypothèses sur les premiers peuplements humains de cette frange côtière au climat semi-aride entre 1 et 0,5 millions d’années. 

Aujourd’hui postdoctorante au Museu Nacional de Arqueologia de Benguela, nous conduisons un nouveau programme de recherche de terrain qui consiste en une approche micro-scalaire des territoires côtiers exploités par les hominines anciens entre Benguela et Baia Farta. Nos objectifs sont de construire un solide corpus de données sur les ressources exploitées, la mobilité territoriale et les comportements techniques des hominines anciens dans leur cadre paléoenvironnemental et de sensibiliser à la protection de ce patrimoine pléistocène côtier unique en Angola.

Le 2ème prix "Emilie Campmas" 2021 portait sur les domaines de l’archéozoologie et des paléoenvironnements en Afrique du Nord et dans le Bassin Méditerranéen durant le Paléolithique au sens large. Il a été décerné à Juan MARIN, jeune chercheur espagnol spécialiste en archéozoologie, travaillant plus particulièrement sur les stratégies de subsistance de l'homme de Néanderthal dans le Bassin Méditerranéen. Le prix lui a été décerné lors des 2èmes Rencontres de l'AssEmCa le samedi 16 octobre 2021.

Courte présentation de Juan:

J'ai réalisé mon doctorat grâce à la Bourse Doctorale Internationale en Quaternaire et Préhistoire (IDQP) du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris (MNHN) en co-tutelle avec l'Université de Ferrara (UNIFE). Ma carrière scientifique s'est concentrée sur l'étude du comportement des Néandertaliens à travers l'analyse des restes fauniques résultant de leurs stratégies de subsistance. La taphonomie et l'archéozoologie ont été les disciplines centrales développées dans mes recherches. J'étudie les restes fauniques du site néandertalien d'Abric Romaní en Espagne et de deux sites en France, l'Abri du Maras et la grotte de Bize-Tournal. 

Parallèlement au développement de ma thèse de doctorat, j'ai travaillé sur d'autres sites archéologiques pour l'étude de restes fauniques, et j'ai également développé des expérimentations dans le but de mettre en place des référentiels taphonomiques. 

J'ai aussi effectué des recherches sur le Middle Stone Age (MSA) de sites de la gorge d'Olduvai en Tanzanie et sur les peuplements humains quaternaires dans l'est du Maroc.

Le 1er prix "Emilie Campmas" 2020 portait sur les domaines de l’archéozoologie, des paléo-environnements et de l’adaptation au milieu côtier en Afrique du Nord et dans le Bassin Méditerranéen au sens large. Il a été décerné le samedi 7 mars 2020 lors des 1ères Rencontres de l'AssEmCa à Driss CHAHID, jeune chercheur marocain spécialiste en géologie, géomorphologie et paléoenvironnements littoraux du Maroc.

Courte présentation de Driss:

Après une Licence en Géologie fondamentale et un Master en Géologie du Quaternaire et Préhistoire, j’ai entamé des recherches doctorales en Quaternaire et Préhistoire (Chronostratigraphie et Pétrographie sédimentaire) à l’Université de Meknès (Maroc) et au Muséum national d’Histoire naturelle (Paris). L’objectif principal de ma thèse était l’étude des formations littorales du Pléistocène moyen-supérieur à l’Holocène de la région de Rabat-Témara (Maroc), afin de déterminer la relation entre la mise en place de ces formations géologiques vis-à-vis des variations eustatiques. Cette étude s’est basée sur une approche de morpho-litho-stratigraphie, pétrographie et géochronologie dont l’objectif final était de comprendre le paysage des hommes préhistoriques durant le MSA et le LSA sur le littoral atlantique marocain.

Actuellement, je poursuis mes travaux de recherche en tant que chercheur associé à l’université Mohammed V de Rabat. Mes investigations se focalisent sur deux projets :

- le premier, dans la continuité de ma thèse, est centré sur l’étude de la karstologie et des variations eustatiques sur le littoral de Rabat-Témara ;

- le deuxième est centré sur le Sahara marocain, en combinant données archéologiques, géologiques et géomorphologiques (réseaux hydrographiques, Sebkhas, champs de dunes, les pentes, les points d’eau, cartes lithologiques, topographie, etc.).

Le but est, dans les deux cas, de reconstituer le cadre chronostratigraphique et la paléogéographie de ces régions, et déterminer le mode d’installation et l’adaptation des groupes humains préhistoriques et protohistoriques faces aux changements de paysages.