OSMONDE

Gouttes de rêve

En mon âme instillées

Subtile sève

De rosée distillée...

Le jour s'achève

Mon esprit étrillé

Parcourt la grève

Du papier quadrillé


J'ai chevauché

Sur le fil de ma plume

Penne ébauchée

Au fer de mon enclume

Quand débauchée

Par des parfums de brume

Ma vie fauchée

Succomba d'amertume


Chère traîtresse

De mon coeur envoûté

Crains la faiblesse

Ma carcasse voûtée

Traîne sans cesse

Du Paradis boutée

Pour que renaisse

L'existence écourtée.



Arnaud VINCENZ