ANGE DELAMAURE
Artiste numérique
Nom légal : Gaël Salefranque
Artiste numérique
Nom légal : Gaël Salefranque
Mon travail pluridisciplinaire gravite principalement autour d’une recherche esthétique en art numérique. Mes principales pièces sont des jeux d'artistes. Le jeu m'intéresse en tant que médium, mais aussi en tant qu'outil, que j'utilise comme un espace systémique et narratif. Ces pièces sont souvent des objets hybrides, se répprochant des codes de l'exposition ou du cinéma. Je fait également des expérimentations d'intégrations des modèles de languages ou de diffusion dans mon processus créatif.
Bio
Mon parcours s'est construit à la croisée de l'art et du jeu vidéo, porté par une fascination pour la narration et les espaces, qu'ils soient physiques ou virtuels. Initialement attiré par la création de jeux vidéo, j’ai découvert, lors de mes études à la Villa Arson, un goût pour l’art dans toute sa diversité : la peinture, l’écriture, le cinéma, et la mise en scène sont devenus autant de moyens d’explorer des récits et de construire des systèmes narratifs. Ces médiums m’ont permis d’interroger des thèmes qui m’animent profondément, comme la transmission, l’héritage, et les liens entre mémoire et création contemporaine.
Avec le temps, mon intérêt pour les espaces – comment ils sont construits, ressentis, et vécus – est devenu central. J’aime déambuler, observer, et imaginer comment ces lieux peuvent être réinvestis ou même personnifiés. Ce fil conducteur m’a naturellement mené vers le jeu vidéo, un médium qui spatialise les récits et invite le joueur à devenir acteur d’une œuvre en perpétuel mouvement.
Ma première expérience dans le jeu vidéo a été une exposition virtuelle, un projet conçu pour explorer les rapports entre commissariat d’exposition, scénographie, et game design, tout en apprivoisant des outils et des techniques encore nouveaux pour moi. Ce besoin d’allier réflexion conceptuelle et maîtrise technique m’a conduit à suivre une formation en conception de niveaux de jeu. Elle m’a permis de structurer ma pratique et de la compléter par des compétences méthodologiques solides, tout en gardant une approche artistique au cœur de mon travail.
Aujourd’hui, je cherche à réunir ces deux facettes – technique et artistique – dans des œuvres qui explorent des questions fondamentales. Anouki, par exemple, est un projet où le gameplay rencontre une réflexion sur les atmosphères, les environnements, et le thème de la révélation. Ce jeu traduit ma volonté d’expérimenter le potentiel du jeu vidéo pour créer des espaces habitables, à la fois narratifs et sensoriels, qui invitent à la contemplation tout en engageant activement le joueur.
Mes pièces sont souvent à la frontière entre le jeux et d'autres média, comme la scénographie ou le cinéma. J'essaye également, comme dans On ne badine pas avec l'IAmour, d'intégrer des modèles de génération dans mon processus créatif. Ces nouveaux outils sont plein de potentiels, mais je crois qu'il y a encore beaucoup d'usages à en inventer.
Mon travail actuel interroge le jeu vidéo comme espace de création à la fois intime et universel, où le récit, le gameplay et l’atmosphère se rejoignent pour repenser les liens entre joueur, espace et narration.