Il s'agit d'un village de 200 âmes, avec une petite enceinte fortifiée. Parmi les hameaux d'habitants, il y a une petite église en pierre, un forgeron et une auberge. Une source d'eau s'y trouve et l'eau s'écoule dans un modeste débit constant, d'abord au sein d'un bac de pierre où quelques femmes lavent linge et outils. L'eau en trop plein s'écoule à même la rue, formant un sillon irrégulier qui se perd ensuite un peu plus loin dans un bosquet touffu et bien vert.
La Caravane s'y arrête pour y faire une halte et une représentation. Les curieux sont nombreux mais les gens de passage suscitent toujours la méfiance. Nous devons désormais nous habituer à être jugés ainsi et oublier notre ancienne vie.
Alors que la scène se construit pour la représentation, les paysans qui rentrent des champs déposent des fagots de bois devant la petite église. Une poutre de bois y est ensuite dressée., entourée des fagots. Pas de doute, un bûcher se prépare. Les membres de la Caravane s'affolent. Ils savent que leur condition font qu'ils sont considérés comme contre nature par l'Eglise.
Certains d'entre nous ont erré dans le village. Les habitants nous regardent avec méfiance. Nous entendons le tintement du marteau sur l'enclume. Un forgeron, pas très bavard et peu sympathique nous invite à vite terminer la discussion pour plutôt aller questionner le doyen.
Dans l'auberge vide, nous demandons à rencontrer le doyen. C'est son fils qui nous reçoit car il a repris l'affaire familiale, mais accepte de le faire venir. Il nous dit qu'une Bête rôde depuis déjà 5 années. Qu'elle a fait plusieurs victimes féminines et que la dernière date d'il y a quelques jours, retrouvée sauvagement lacérée et éventrée au grand lavoir, en lisière de foret, au nord est du village. Désespérés, le doyen a demandé au seigneur local, Conan, de leur venir en aide. Une trentaine de soldats et pisteurs ont organisés une battue dans la foret et l'ont trouvé. Certains jurent même l'avoir vu se transformer. Rapidement, nous comprenons que le vieil homme souffre de l'âge et perd parfois la tête. Il nous signale la présence de bûcheron au sud est, dans la forêt.
Yan, le forgeron
Michel, l'aubergiste
Pierre, le doyen
Nous avons vu arriver, par la rue principale menant au nord, une charrette escortée par un sergent d'arme et un archer, tous deux à cheval. La charrette était conduite par un piéton dont la lance était à proximité immédiate de lui. A l'arrière, bien assis, un homme d'église.
Le curé observe le bûcher d'un air satisfait puis rencontre le moine. Il discute sur le seuil concernant la Bête qui semble enfermée sous la sacristie. Soudain, la pluie tombe, repoussant le bûcher à plus tard.
Nous avons réussi à comprendre que la Bête était retenue dans la sacristie. La Caravane s'émeut, certains disent qu'il faut le libérer et l'accueillir car c'est l'un des nôtres. Marie, elle, reste indécise. Alors que nous lui demandons quoi faire, elle nous réponds que nous devons agir selon notre conscience, mais sans aller à l'encontre des règles.
Jo et Flavian s'infiltrent dans la petite église, trompant la vigilance du garde, à la faveur de la nuit et du mauvais temps. Flavian se dissimule sous l'autel. Jo en profite pour commettre un larcin sur les objets de culte.
Jo pénètre dans la sacristie et trouve, parmi les ronflements, une trappe. Des grognements se font entendre du trou béant où se trouve une échelle. Flavian accroche une corde à une lanterne, et la fait descendre en même temps que Jo.
Une fois en bas, une créature saute sur Jo mais des chaines la retienne. C'est un être difforme, sale, et qui ne sait pas parler.
L'être est hostile mais rapidement, dans son état pitoyable, fait comprendre qu'il ne souhaite pas rester seul. Jo ne ressent pas en lui le lien imperceptible mais caractéristique qui unit ceux de la même nature que la Caravane.
Elle rebrousse chemin, sous les plaintes de l'être. Elle tente de ressortir par l'accès principal mais le garde surprend les traînées d'eau laissées auparavant. Alors qu'elle manque de se faire surprendre, Flavian fait sonner les cloches et s'échappe par le toit, offrant ainsi une occasion de sortie à Jo et de rejoindre la Caravane.
Le curé, réveillé avec fracas, comprend que quelqu'un est entré et constate rapidement la rapine. Sans attendre, il somme les gens de la Caravane de sortir et de se mettre en ligne, sous la pluie. Le curé passe chacun à la question et finalement Jo avoue. Sans sommation, elle est enfermée dans un vieux cellier de l'auberge.
Marie décide d'aller la chercher mais tarde à revenir. Nous la découvrons morte, en pleine rue. Troublés par la découverte, nous espérons l'arrivée du Veneur qui ne vient pas. Nous sombrons finalement dans un sommeil peu apaisé.
Nous nous sentons bien. Nous avons les yeux fermés et nous entendons le chant des oiseaux. Nous ouvrons les yeux. Nous sommes en foret, mais une foret étrange, tout y est d'une couleur plus verte, plus éclatant, plus beau, plus chaleureux. Nous voyons Marie. face à nous, les yeux fermés. Etrange. Puis, Marie nous parle. Nous ressentons des sentiments contradictoires, de normalité et d'illogisme à la fois. Marie nous parle et nous dit que notre quête touche à sa fin, qu'il est temps de nous accepter tel que nous sommes.
Nous nous transformons. D'abord Aubin, presque sans hésiter. Il devient une silhouette de cerf lumineuse et éclatante. Puis vient Flavian, dont la silhouette d'aigle royal est tout aussi lumineuse et éclatante. Joséphine et Gauthier, plus hésitant, ne font également. C'est alors que se change Marie. Sa silhouette est proche de celle d'un dragon, tout aussi éclatante et lumineuse.
Un cercle de flammes se dessine autour de Joséphine. Un tourbillon d'air apparaît autour de Flavian. Des monticules de terre se forment autour d'Aubin. Un ruisseau d'eau jaillit et entoure Gauthier. Tout cela converge ensuite vers le Dragon et tourne autour de lui, dans une parfaite harmonie.
Des coups contre notre roulotte nous font sortir de notre sommeil. Nous réalisons que tout était un rêve. Sur la place, près de la petite église, nous voyons le bûcher se préparer. A priori, c'est pour aujourd'hui… La Caravane décide, d'un commun accord, de payer la libération de Joséphine. Cette dernière, touchée, jure de ne pas l'oublier.
Nous décidons d'aller dans les bois voir les bûcherons isolés. Nous nous transformons, sauf Gauthier, plus réticent. Nous tombons sur une vieille bicoque, entourée de troncs coupés. L'un des bûcherons, urine dehors. Flavian, en aigle royal, tente de se saisir d'une cognée, en vain. Le bûcheron, surprit, le chasse. Aubin décide de prendre une apparence humaine et va, nu, questionner le bûcheron. Il leur parle de la bête et des victimes, toutes féminines.
Le groupe décide ensuite de se diriger vers le lavoir. Grâce à nos sens d'animal, nous trouvons une petite boucle métallique et un lanière de cuir de bonne facture. Esquivant des lavandières qui lavent leur linge, nous décidons d'aller trouver la cabane où vivrait, dit-on, une sorcière…
Aubin, transformé, perçoit une odeur de cendres. Joséphine, en forme d'ours, reste dissimulée dans un bosquet. Gauthier, en humain, observe la scène. Flavian, lui, s'envole vers le toit de la masure. Ce dernier essaye de percevoir à l'intérieur, mais l'obscurité est trop forte et il ne distingue qu'une silhouette féminine.Puis 2 personnes, dissimulées dans leurs vêtements, pénètrent nonchalamment dans la cabane.Gauthier décide de se transformer et se glisse à l'intérieur. Il aperçoit une femme âgée, usée par la rigueur du temps et ses deux enfants, difformes et monstrueux.Aubin décide d'aller voir, sous forme humaine. La femme lui ouvre et Aubin est troublé par l'aspect inquiétant des jeunes adultes. La femme se présente sous le nom de Rozenn. Après un bref échange, elle demande des nouvelles d'un de ses fils absent depuis quelques jours et de Yan, mais Aubin s'esquive rapidement. Le groupe retourne au bourg et constate que le bûcher est prêt.
Rozenn
la sorcièreAlors que la Caravane cède au fatalisme, Favian est animé par une soif de justice et décide d'agir. Transformé et en vol, il choisit d'agir malgré l'avis d'un membre de la caravane transformé en faucon. Il se précipite sur la torche du sergent d'armes s'en saisit. L'archer tente de l'atteinte mais en vain. Favian plonge à nouveau, sur l'exorciste cette fois, et lui lacère le visage avec ses serres. L'exorciste tente de se débarrasser de l'étreinte et saisit brutalement l'aigle royal par les ailes. Il met à bat le volatile non sans y avoir laissé un oeil.
Joséphine décide d'agir également et se transforme en surgissant de la roulotte. Chargeant les piétons, elle reçoit néanmoins un coup de lance dans le flanc.La foule en panique se disperse et le scène s'achève dans le sang. Néanmoins, le jeune garçon promit au bûcher est sauvé. Sans attendre, la caravane décide de quitter Montcontour. Le jeune garçon est remis à Rozenn qui tombe en larmes de joie. La Caravane reprend son chemin.
Dans la clairière, de nuit, les membres de la caravane incinèrent Marie. Nous sommes les 4 porteurs des torches qui allumeront le bûcher. Chacun de nous a pu avoir une parole pour Marie. L’événement est triste pour tous.