L'Exvoto de Bayoune
L'Exvoto de Bayoune
Dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Saubusse, un ex-voto de la Galupe de Bayonne trône désormais. Cet ex-voto a été offert par un membre de l'association Adoura, qui s'est donné pour mission de restaurer et préserver ce bateau traditionnel utilisé autrefois sur le fleuve Adour.
Un ex-voto est une offrande votive faite à une divinité, en demande d'une grâce ou en remerciement d'une grâce obtenue suite à un vœu. Ces ex-votos peuvent prendre différentes formes, allant des statues et plaques commémoratives dans l'Antiquité romaine, aux crucifix, tableaux et autres objets liés à la grâce accordée dans la tradition chrétienne.
Le fait que l'association Adoura ait offert cet ex-voto de la Galupe à l'église Saint-Jean-Baptiste de Saubusse symbolise l'importance de ce bateau traditionnel pour la communauté locale et leur reconnaissance envers la protection divine dans le cadre de leur projet de restauration.
Cette information illustre bien la façon dont le patrimoine culturel maritime peut être célébré et préservé à travers des gestes symboliques ancrés dans les traditions religieuses locales.
Outre l'ex-voto de la Galupe de Bayonne placé à l'intérieur de l'église Saint-Jean-Baptiste de Saubusse, une girouette représentant également ce bateau traditionnel trône sur le sommet de la tour de cette même église.
Cette girouette en acier inoxydable, figurant la Galupe de Bayonne, a été installée au-dessus de l'édifice religieux, symbolisant ainsi l'importance de ce patrimoine maritime pour la communauté locale.
La présence à la fois de l'ex-voto et de cette girouette démontre l'attachement profond des habitants de Saubusse envers la Galupe, bateau emblématique du fleuve Adour. Ces deux éléments, l'un à l'intérieur et l'autre à l'extérieur de l'église, témoignent du lien étroit entre ce patrimoine culturel et la dimension religieuse de la communauté.
Cette combinaison d'un ex-voto et d'une girouette représentative du même objet patrimonial souligne la manière dont le sacré et le profane s'entremêlent dans la célébration et la préservation des traditions locales liées à la Galupe de Bayonne.
Je ne peux vivre loin de l’eau et des bateaux. Je vis heureux à Saubusse depuis le début de l’année, plein de gratitude pour le formidable accueil que m’ont réservé les Sibusates. Alors quand au détour d’une conversation un soir de juin, avec quelques passionnés nous avons évoqué l’Adour, son passé florissant avec ses embarcations à fond plat, et envisager de recréer une gabare, j’ai tout de suite dit oui, allons y
Mais très vite nous avons découvert qu’il n’était point besoin d’en reconstruire une, car une galupe nommée Bayoune, abandonnée dans le Port de Guiche, attendait des cœurs vaillants pour la faire revivre. Vous l’avez vue, elle se repose au port de Saubusse depuis le mois d’août, nettoyée de son passé douloureux.
Je suis aussi chrétien et je crois aux destinées.
L’année dernière j’ai eu un accident et pendant de longs mois mon corps m’a fait souffrir en attendant une opération qui n’a pu avoir lieu que récemment, un peu comme Bayoune qui souffrait abandonnée jusqu’à son opération de sauvetage en août dernier.
Je savais qu’une longue période m’attendait sans pouvoir me mouvoir, et c’est alors que Bayoune m’a soufflé à l’oreille qu’elle était reconnaissante de toute l’énergie que les Sibusates ont mis pour la ramener à bon port.
L’offrande d’un ex-voto destiné à l’église, m’est apparue comme une évidence, parfaitement adaptée aux circonstances. Je me suis donc mis à la tâche pour construire une réplique exacte de Bayoune dans ses couleurs d’origine. Il y a eu des journées paisibles, rythmées par le flux de l’Adour et d’autres où des intempéries, des doutes, des résistances venaient chambouler son cours. Par conséquent c’est avec beaucoup de reconnaissance que je vous la livre ce soir, car Bayoune avec l’aide du divin, m’a accompagné durant ces quelques semaines postopératoires qui sans elle, auraient été très compliquées pour moi à gérer.
En offrant cet ex-voto je fais aussi un vœu, celui que Bayoune puisse être restaurée, qu’elle retrouve ses belles couleurs et qu’à nouveau elle donne à l’Adour sa fierté d’autrefois.Vous vous doutez bien que ce travail, je n’ai pas pu l’accomplir sans quelques amis complices qui m’ont apporté leur compétence et leur aide. Je tiens à remercier Jean-Michel, Nathalie et Didier, ainsi que tous ceux qui m’ont apporté leur soutien au quotidien.
Gilles Lecrecq