Un RÉCHAUFFEMENT DE 2°C, c'EST GRAVE ?

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Objectif du module


Mes élèves éprouvent des difficultés à comprendre la gravité d’un réchauffement climatique de +2°C. En effet, ce nombre est une valeur moyenne qui tient compte à la fois des différences géographiques, des saisons, des océans/continents… C’est un indicateur statistique qui fait sens aux personnes sensibilisées au changement climatique mais qui, à mon avis, pose problème à nombre de nos élèves. Ces derniers peuvent penser qu’un réchauffement de 2°C est quasi-insignifiant puisque cela représente moins que l’écart de température jour/nuit.


J’ai donc créé un module pour faire travailler ce point avec les élèves. J’ai profité de cette occasion pour faire manipuler des outils mathématiques que les élèves abordent au cycle 4 : moyenne pondérée, maximum, minimum, médiane, étendue… D’ailleurs, j’ai vu avec mon collègue de maths pour qu’il intervienne en fin de séance pour faire un point sur l'utilisation de ces outils.

Contenu du module

Au cours de ce module, les élèves devront

  • donner leur avis sur la gravité d’un réchauffement de 2°C au début du module puis faire le point sur leur avis en fin de module.

  • calculer la moyenne pondérée des températures

  • déterminer l’étendue, les valeurs minimales et maximales et manipuler les médianes.

  • découvrir quelques extraits du Rapport à l’intention des décideurs rédigé par le GIEC.

  • découvrir les degrés de confiance employés par le GIEC pour chaque conséquence.

Quelques réflexions qui ont conduit à la construction de ce module :

J’ai eu l’idée de faire ce module en regardant cette vidéo proposée par le vulgarisateur Rodolphe Meyer de la chaîne «Le Réveilleur» et le journal «Le Monde».

J’avais l’intention au début de faire faire construire aux élèves le graphique ci-dessous à partir des données récupérées sur le site de la NOAA.

NOTE : J’ai demandé confirmation sur Twitter à François-Marie Bréon, climatologue, si ce graphique était rigoureux pour montrer qu’une «faible» variation de la moyenne pouvait cacher une augmentation des «extrêmes». C’est bien le cas mais il ne faut faire aucune autre conclusion car ce graphique concerne uniquement la région de Paris-Orly. Si vous souhaitez utiliser ce graphique, vous pouvez enregistrer l'image et l'utiliser dans vos cours à condition de laisser la mention de l’auteur.


Je n’ai hélas pas pu faire faire construire ce graphique par les élèves. En effet, alors que la réalisation de ce graphique se fait en un «seul clic» avec Google Sheets, il est nécessaire de faire des tableaux croisés dynamiques et diverses opérations sur LibreOffice, seule suite bureautique disponible au collège. J’ai donc abandonné cette idée pour mes élèves de 3ème et j’ai finalement préféré donner un tableau avec les données pour que les élèves puissent faire des statistiques.

Enfin, j’ai saisi l’occasion d’utiliser le rapport du GIEC pour généraliser la conclusion à l’ensemble du globe. C’est aussi l’occasion de montrer une grande force des rapports du GIEC : le degré de confiance. Le GIEC attribue un degré de confiance plus ou moins élevé à chacune de ces conclusions. Faire découvrir ces degrés de confiance aux élèves permet, je pense, de montrer que les chercheurs tiennent compte des incertitudes dans leur conclusion et cela ajoute davantage de crédibilité à leurs conclusions.