Jeudi 30 mai 2019 Vers Baetov puis Tosor
Ce matin les vaches ont remplacé les chevaux.
Encore un petit déjeuner au soleil : en général les nuages se forment au fil de la journée puis la nuit purifie le ciel.
L’année dernière nous avions bivouaqué quelques km après le début d’une très belle piste qui mène au Tuura Suu Ashuu (3257 m) : l’idée est d’emprunter celle-ci pour rejoindre Baetov plutôt que de prendre la piste « classique » qui passe par le Börülü Ashuu (3262 m)
Cap à l’ouest donc en traversant la Terek.
1 km plus loin un bruit de casserole ou plutôt de pot d’échappement… Arrêt pour inspection qui confirme que la soudure à la sortie du pot est cassée. Par la même occasion on constate que le pneu avant gauche est presque à plat. Pff…
Impossible de trouver le trou, c’est une crevaison lente. Normal avec ces pneus usés…
On regonfle et on continue vers cette belle vallée.
500 m plus loin on trouve miraculeusement sur la piste de quoi faire une réparation provisoire :
espérons que le caoutchouc ne fonde pas trop vite au contact du tuyau d’échappement brûlant.
En tout cas ça marche : plus de clong-clong à chaque cahot.
Nouveau contre-temps quelques km plus loin : un névé encombre le gué sur la rivière.
Contournement laborieux…
et inutile puisque 100 m plus loin 2 kirghizes juchés sur une hauteur nous font signe que la piste est impraticable plus loin et qu’il faut faire demi-tour.
On n’insiste pas…cette piste est très peu fréquentée, et pour cause…
Nous repassons donc par Orto Sirt et grimpons en direction du Börülü Ashuu : aucune difficulté par ce col.
Voilà les badlands de Baetov et à l’arrière-plan on devine l’encoche dans les montagnes qui mène au Möldo Ashuu puis au lac Son Kul.
On aperçoit la piste par laquelle j’avais prévu d’arriver à Baetov et le canyon de la Terek.
Nous croisons un camion lourdement chargé en route vers les pâturages.
Ici c’est beaucoup plus sec, ambiance « far west ».
Pas ou peu d’arbres pour se chauffer ou cuisiner: les crottes accumulées dans les enclos sont taillées en briquettes pour le chauffage.
Pic nic près d’un vieux caravansérail.
Badlands pas si bad...
Un berger surveille ses moutons qui profitent du lit de la rivière,
comme ces quelques arbres.
Retour à la civilisation : on visite avec intérêt la décharge de Baetov, à la recherche de fil de fer pour réparer le pot d’échappement. Le caoutchouc tient le coup, mais pour combien de temps encore ?
Les Lefèvre en vacances… (27 ans de mariage aujourd’hui, ça se fête non? !)
Jolis paysages le long de la vallée de la Naryn que nous remontons vers l’est.
Partout dans le pays, d’astucieux canaux d’irrigation dont beaucoup sont encore entretenus.
Les cimetières sont pourtant parfois plus grands que les villages…
Grand ménage de printemps ! Tapis et lourdes couvertures sèchent un peu partout !
Les lilas fanés chez nous depuis un mois déjà sont ici à leur apogée !
Quelques km avant Naryn, le clong réapparait…
Nous profitons d’un « pont » spécialement prévu pour réparer sa voiture au bord de la route (il y en a régulièrement le long des grands axes, ce qui n’est pas du luxe compte-tenu de la vétusté du parc automobile) un peu au nord de Naryn, en direction de Kochkor, pour réparer cette fois définitivement le bazar, grâce à une tige métallique trouvée dans la décharge.
Le soleil se couche alors que nous arrivons vers Tosor, sur la rive sud du lac Issyk Kul.