Vendredi 31 mai 2019 Arabel Plateau, vallée de Juuku
On a dormi au même endroit que l’année dernière.
Le lac est à 1700 m d’altitude et on a eu presque un peu trop chaud ! Fred va payer 100 com soit 1,30 €/pers. (installations inexistantes mais jolie vue sur les montagnes de la rive sud puisque nous sommes sur une presqu’île. Nous sommes les seuls « clients » du « camping ».) tandis que je me balade un peu.
La visibilité est bien meilleure qu’en plein été et les montagnes de la rive nord semblent toutes proches.
Voici les montagnes où nous allons grimper vers la mine d’or de Kumtor.
Plein d’essence à Tamga (la pompe de Barskoon est en panne d’électricité) où le pompiste a bien du mal à nous rendre la monnaie. Il faut payer d’avance mais je crois qu’en général les gens n’achètent que quelques litres à la fois et le gars est bien en peine dans ses calculs…
Nous passons le check point où nous nous étions fait refouler l’année dernière (sans doute à cause d’un gros convoi de carburant)
L’employé de la mine de Kumtor arrondit ses fins de mois en nous soutirant 100 com chacun de droit de passage, profitant de l’opportune absence momentanée de son collègue. Pas de reçu bien sûr…
Excellente piste jusqu’au Barskoon Ashuu (3819 m), entretenue et ouverte toute l’année puisqu’elle mène jusqu’à la mine d’or de Kumtor.
Elle grimpe à l’assaut d’une vallée très minérale,
puis longe le lac Jashil Kul encore gelé,
avant d’arriver sur le plateau d’Arabel, un vaste désert d’altitude,
habité par quelques oies aux couleurs du paysage : blanc, ocre et noir.
C’est d’ici que part la piste vers le col Arabel et beaucoup plus à l’ouest les sources chaudes de Jiluu Suu.
Nous négligeons la piste qui part vers l’est et la mine et continuons plein sud vers le col Sök Ashuu (4024 m)
Une fois franchi ce col (un peu de neige verglacée sur qq mètres), la piste plonge vers le morne plateau de Kara Say, qui nous sépare du massif de Borkoldoy Kirka Tosuu (5060 m).
Ce plateau est vraiment désolé et nous renonçons à poursuivre jusqu’au village de Kara Say puis Ak Shyrak car la piste nous semble, peut-être à tort, plutôt monotone.
Nous remontons donc la vallée de la Taragay pour effectuer une boucle qui passe en vue de la mine de Kumtor avant de revenir sur la piste principale.
Oies et marmottes s’accommodent fort bien de ce désert d’altitude,
où nous pique niquons fraichement
au pied de montagnes colorées d’allure volcanique,
tandis que passe une voiture aux couleurs de la mine qui semble aller vers le village de Kara Say à plusieurs dizaines de km.
Nous franchissons ce pont sur la Taragay,
près duquel figure ce panneau (si quelqu’un peut traduire ?)
tandis que le temps se gâte comme annoncé par la météo.
Nous sommes irrésistiblement attirés par un énigmatique rocher planté au milieu de la steppe.
J’en fais le tour…rien…étonnant !
Je grimpe dessus,
bingo ! Il y a plusieurs panels de pétroglyphes...
Le grain se rapproche !
Nous quittons le rocher et poursuivons vers le nord-est et la mine.
Serait-ce le mont It-Tish (4808 ms, tiens, tiens)
ou le Karakol Chokusu qui devrait être plus au nord (5216 m) ?
Voilà la mine de Kumtor, une sorte de Mordor avec ce temps…
Nous rejoignons la piste qui mène à la mine et tournons vers l’ouest en direction de la piste principale.
https://fr.wikiloc.com/itineraires-tout-terrain/kumtor-boucle-31-mai-37531054
Une voiture (tiens c’est la même…) nous dépasse puis nous la recroisons qq km plus loin qui repart vers la mine…je pense que nous étions surveillés…
Voici sans doute la vallée qui mène au col de Juuku Ashuu d’où l’on peut à pied redescendre dans la vallée éponyme (il y a cependant une rivière d’un bon débit à traverser dès le départ)
Quand nous arrivons à la bifurcation, nous essayons de parcourir le début de la piste qui mène au col Arabel, vite stoppés par un névé cerné de marécages ! Demi-tour, ce col est bel et bien infranchissable pour le moment…
Sans doute ce panneau l’indique-t-il ?
Longue descente jusqu’aux rives du lac Issyk Kul puis nous embouquons la vallée suivante (celle de Juuku Suu), jolie vallée colorée,
agricole
et assez fréquentée (c’est vendredi en pays musulman) donc peu propice à un bivouac tranquille.
On prend le temps de dénicher les tumulus décrits dans le guide de Cécile et Laurent,
bien camouflés entre champs de sarrasin et arbres fruitiers.
Puis nous allons chercher un coin de bivouac sur la péninsule située au nord de Kizil Suu.
Cette jolie pinède fera parfaitement l’affaire,
avec vue sur les montagnes où nous étions aujourd’hui.