L’incubateur peut se décomposer, en première approche, en 3 parties :
Sur cette planche supérieure repose le matelas du prématuré. Quatre parois verticales, recouvertes de mousse, encadrent ce matelas. L’espacement entre les deux parois latérales est réglable par l’infirmier(ère) via une interface homme-machine.
Afin de dimensionner notre système, nous partons des dimensions du matelas (qui nous est fourni) sur lequel est couché le prématuré. Celui-ci fait 7 cm d’épaisseur, 40 cm de largeur et 30 cm de longueur.
D’après nos recherches, un prématuré susceptible d’être accueilli par l’incubateur peut faire un tour de taille de 18 à 30 cm ; ses bras ont quant à eux une taille de 8 cm au maximum. Enfin, il a une taille maximale de 35 cm.
Dimensions de l’espace laissé au matelas : 40 cm de longueur ; 15 cm — 30 cm de largeur (cet espace pouvant donc être réglé).
La planche supérieure est coupée dans un panneau OSB 3 extérieur d’épaisseur 18 mm. Ce matériau a l’avantage de respecter la contrainte de poids du cahier des charges et d’être facile à assembler et à redimensionner (pour un prototypage rapide). De plus, nous avons vérifié expérimentalement qu’il résistait à un effort équivalent à une masse de 20 kg répartie sur une surface de contact de la taille d’une main. Les planches mobiles sont faites dans le même matériau.
Dimensions de la planche supérieure : 80 cm de longueur ; 70 cm de largeur.
Le panneau OSB3 extérieur, lors du test de résistance
À part les frottements de la mousse, aucune force ne s’oppose au déplacement des vérins, nous estimons donc qu’une force de 50 N est suffisante pour déplacer les parois latérales.
Modèle du vérin : Walfront DC 12V 750N 100mm
Tension d’alimentation : 12 V.
Force maximale : 750 N.
Course maximale : 100 mm.
Vitesse de déplacement maximale : 0,95 cm.s⁻¹.
Le bras du vérin est relié aux plaques mobiles grâce à une rotule magnétique (liaison sphérique). Une pièce a été imprimée grâce à l’imprimante 3D pour faire l’interface entre le bras du vérin et ladite rotule (ci-contre, la modélisation de la pièce sous CATIA).
Deux tubes de stub en aluminium de 10 mm sont vissés dans les plaques amovibles à l’aide d’une vis à tête chanfreinée. De l’autre côté, ils sont reliés à la planche supérieure par des rails dans lesquels ils glissent.
Nous avons choisi une mousse polyéther de 24 kg.m⁻³. Elle sert, entre autres, à réaliser des matelas pour bébé ; son usage était donc tout indiqué ici.
Par ailleurs, ce type de mousse se colle facilement (avec une colle au néoprène), ce qui rend son utilisation encore plus facile.
La planche inférieure supporte deux vérins (nommés « vérins inférieurs ») chargés de faire bouger la planche supérieure et son contenu suivant deux angles, le roulis et le tangage. De plus, un pied central supporte la planche supérieure.
Pour rappel, notre système doit proposer à la fois un maintien postural assisté mécaniquement et une fonctionnalité stimulant les sens du bébé.
Ainsi, nous proposons un mode « tangage » permettant d'incliner le lit dans l'axe tête-pieds pour que le bébé :
Nous avons aussi développé aussi un mode « berceuse » permettant d’incliner le lit de plus ou moins 20° dans l'axe des bras. Ces contraintes angulaires permettent d'éviter que le bébé soit trop penché et se cogne contre les parois.
Le pied central est une tige d'acier inox, montée dans un socle conique (en bois pour la preuve de concept), qui finit en un joint de Cardan simple pour faire une liaison rotule à doigt avec la planche supérieure. La tige fait 20 cm de haut (une longueur qui sera peut-être amenée à changer).
Le joint de Cardan est fixé, à son autre extrémité, à un cylindre de bois, qui lui-même est collé à la planche supérieure. En effet, utiliser de la colle permet d’éviter la perforation de la planche supérieure, qui est trop mince pour cela. Le socle conique est lui aussi collé à la planche inférieure.
Modèle du vérin : Walfront DC 12V 750N 250mm
Tension d’alimentation : 12 V.
Force maximale : 750 N.
Course maximale : 250 mm.
Vitesse de déplacement maximale : 1 cm.s⁻¹
Les vérins inférieurs sont reliés à la planche inférieure par un joint de Cardan simple qui réalise une liaison sphérique à doigt. Nous avons modélisé et imprimé deux pièces faisant l’interface entre la planche inférieure et le joint de Cardan, et le joint de Cardan et le vérin (capture d’écran ci-contre).
La liaison à la planche supérieure est une liaison sphérique réalisée par une rotule magnétique. Nous avons réutilisé la pièce déjà imprimée pour les vérins supérieurs (voir section précédente).
La position du pied central et des deux vérins a été déterminée par simulation sur la maquette CATIA, notre objectif étant de maximiser la course des vérins inférieurs entre deux angles extrémaux.
Comme la planche supérieure, la planche inférieure est faite d’un panneau OSB3 extérieur d’épaisseur 18 mm.
Dimensions de la planche inférieure : 70 cm de longueur ; 70 cm de largeur.
Nous utilisons trois capteurs de charges TAL220 mesurant des charges pouvant aller jusqu’à 100 N.
Les capteurs sont construits en utilisant des jauges de déformation connectées en un pont de Wheatstone. Les jauges de déformation traduisent la déformation du capteur due à la charge en variation de résistance électrique.
Les capteurs sont fixés en dessous de la planche inférieure de sorte à former un triangle isocèle (voir figure ci-contre : les capteurs sont placés en E, C et D).