J5 Mardi 3 juillet 110328 km
Grand beau temps ce matin :
Il y a eu du vent toute la nuit et je crains qu’il n’ait formé des congères sur le versant chilien enneigé et en effet quand nous posons la question aux douaniers ils nous confirment que le col ne peut pas ouvrir. Drôle de vie que celle de ces qq hommes qui vivent à 200 km du premier (petit) village, se chauffent au feu de bois à 4000 m en plein hiver et fabriquent leur électricité avec un groupe électrogène….
Après avoir passé une bonne heure à essayer de nettoyer le capteur de l’appareil photo -sans succès-nous redescendons vers Fiambala.
Nous retraversons le paysage de western qui nous avait enthousiasmé à la montée et ne résistons pas à l’envie d’y faire une petite balade. Nous voilà partis les mains dans les poches pour faire qq photos au bord de la route.
Nous découvrons l’entrée de ce qui s’avèrera être un canyon interminable dont nous ne verrons jamais la fin, contraints de faire demi-tour, faute d’eau, de chapeau (il fait très chaud entre les parois du canyon, le seul animal rencontré aura été une drôle de mouche, c’est hyper-aride, il y a très peu de végétation)….
Des vrais touristes quoi. On se promet dorénavant de toujours prendre de l’eau même pour la moindre petite balade
On s’arrête un peu plus loin pour déjeuner, se laver, et encore nettoyer le capteur ( !grrr !) profitant d’une chaleur bienfaitrice (27°C à l’ombre)
Finalement Fred se rend compte qu’il a changé les préréglages des modes AV et TV et en les remodifiant les poussières résiduelles deviennent moins visibles, ouf !
Sur la route, belle église en adobe :
Nous faisons le plein à Tinogasta, d’eau et de gasoil et vérifions la pression des pneus qui depuis le départ me paraissaient bien mous. Ce n’est pas du luxe, un des pneus des roues jumelées arrières n’a même plus de pression du tout, espérons qu’il n’est pas crevé…
On achète des mandarines 2 pesos pour 2 kg soit 0,25 euro/kg. Fred retire 2X350 pesos (avec 2 cartes).
Impossible d’aller directement sur Belen, la piste n’est pas carrossable, il faut faire un détour de 90 km par le sud.
Des nuages lenticulaires s’animent d’irisations avec le soleil couchant : surprenant et surtout magnifique.
Garanti sans colorant :
Le filtre polarisant accentue encore le phénomène.
A Belen, nous faisons un ravitaillement (les magasins ouvrent après la sieste de 17h30 à 21h30). Nous décidons de continuer un peu vers Hualfin mais la route se transforme bien vite en tôle ondulée et on s’arrête pour la nuit sur la place d’un petit village près de l’église. (1645 m)
J6 Mercredi 04/07 : 110763 km
Horrible piste jusqu’à Hualfin et même un peu au-delà. On retrouve ensuite avec plaisir le goudron. Route quelconque jusqu’aux ruines de Quilmes (après Amaicha del Valle) : nous prenons en stop 5 passagers dont 2 Français pour les derniers km jusqu’aux ruines (entrée 5 pesos/pers, gratuit pour les enfants)
Vue du haut des ruines :
Non, les enfants n'ont pas de rouge à lèvre mais les lèvres un peu à vif à cause du froid et de la sécheresse!
Après le déjeuner, nous grimpons au-dessus des ruines (XIème siècle) et en faisons le tour (2h en tout environ), site agréable mais ce sont surtout les lamas placés tout exprès pour les touristes qui ont amusé les enfants.
Nous continuons vers le camping Divisadero (piste de 6 km qui part à G juste à l’entrée de Cafayate en venant du sud) : de cet endroit part une très belle balade le long du rio Colorado dans un canyon très vert et encaissé (attention, qq passages d’escalade facile et amusante) : les cascatas du Rio Colorado.
Il y a 4 cascades mais la nuit va tomber bientôt et nous nous contentons de la première (2h A/R), balade à faire le matin quand le soleil inonde le canyon voire en milieu de journée.
Barbara, une sympathique petite chienne, nous a accompagnés tout au long du sentier.
Elle a bien mérité sa part du goûter (la maline) !
En reprenant la piste au retour sur la G à environ 1 ou 2 km une pancarte indique la Cueva del Suri : il y a une (toute) petite grotte très poussiéreuse et un peu plus loin quelques peintures rupestres, 1/2h A/R, quelconque.
A chaque randonnée, son chien!
Nous dînons, prenons une bonne douche, les enfants font un petit feu (ça les requinque...)
puis allons faire quelques courses à Cafayate (il y a 2 supermercado « complémentaires » : dans l’un qq produits laitiers, dans l’autre de la viande et des fruits et légumes) La ville est très touristique avec plein de magasins de « souvenirs »
Nous décidons d’aller dormir au nord de Cafayate, un peu avant la Quebrada, sur une piste secondaire.