52 Musiques 52 Haïku

52 Musiques 52 Haïku

2006-2017

Ensemble vocal et instrumental, texte, image et danse

Concept

L'ensemble 52 Musiques 52 Haïku est ma réponse spontanée à un petit poème anonyme malicieusement glissé dans un agenda aux couleurs du Japon que l'on m'a offert en 2006. Le ressort de la création passant également par la dédicace, les 52 Musiques 52 Haïku sont adressés à (au moins) 52 personnes nées dans les 52 semaines de l'année.

Le texte a toujours précédé l’acte de la composition musicale en ce qui me concerne. Ce sont les mots qui suscitent un répons musical. L’ensemble 52 Musiques 52 Haïku n’a pas échappé à ce rituel. Mes cinquante-deux haïku ont été traduits en japonais par Mihoko et Toshi ANDO. Le haïku est un art musical en soi, avec une rythmique donnée par dix-sept syllabes distribuées en 5/7/5. Mis à part un texte extrait d'une lettre de 1899 de Paul Gauguin traduite en tahitien par Camélia Marakai et Jennifer Pellagaud (pièce n° 19), j'ai écrit tous les textes chantés de l'ensemble, dont un poème en forme de pantoum, qui a été traduit pour partie en javanais par Mas Sujarwa Joko (pièce n° 24).

Les cinquante-deux haïku sont illustrés avec des photographies de mes petites compositions végétales éphémères qui sont autant d'images-haïku en soi.

À ce jour, une quarantaine de musiques ont été créées lors de concerts publics depuis 2010. Elles sont écrites pour des formations instrumentales et vocales diverses (musique de chambre), pour mise en voix bilingue français-japonais des haïku, choeur mixte sprechgesang de 52 choristes avec objets sonores de ma fabrication, chant SATB, 2 flûtes (modernes et baroque), clarinette (clar. en si b et clar. basse), cornet à bouquin, trompette, 2 violons, violoncelle, percussions, accordéon de concert, clavicorde lié, clavecin, 2 pianos et piano-jouet.

Quatre danses marquent symboliquement les quatre haïku des portes du temps de l'année que représentent les équinoxes et les solstices.

Pensé comme un long poème, l'ensemble 52 Musiques 52 Haïku se décline pour la partie textuelle et musicale, en une partition de musique de chambre de cinquante-trois pièces avec : une partition chorale pour 52 choristes avec accessoires et objets sonores (formations 13 x4) ; cinquante-deux partitions instrumentales et vocales ; une partition chorégraphique pour les quatre solo dansés :

1- Premier fil du tissage : le livret des 52 haïku constitue une trame temporelle qui se déploie en suivant l'ordonnancement du flux calendaire des cinquante-deux semaines de l'année, de janvier à décembre.

2- Deuxième fil de la trame : la partition chorale avec accessoires et objets sonores est attachée au récitatif des haïku. Elle relie les cinquante-deux pièces entr'elles dans les intervalles récitatifs, en les enserrant dans une trame bruitiste et gestuelle avec percussions vocales et corporelles, vent, pluie, grêle, murmures, chuintements, exclamations, froissements, tintinabulements, silences…

3- Troisième fil de la trame : les 52 pièces instrumentales pour voix, instruments anciens et modernes.

4- Quatrième fil de la trame : quatre solos dansés de cinq minutes environ : Haïku n° 12, Frissons printaniers, musique per Tutti, danse solo de l'équinoxe de printemps ; Haïku n° 25, L'été commence, per Tutti, danse solo du solstice d'été ; Haïku n° 38, Sous la lune, pour piano et clarinette en si bémol, danse solo de l'équinoxe d'automne ; Haïku n° 51, Plus rien ne bouge, pour violon, piano et gongs, danse solo du solstice d'hiver.


Haïku n° 6 - diptyque 2

Une pièce en forme d'opéra de chambre dansé de 50 minutes, intitulée Les fleurs rouges du camélia / Akai hana-tsubaki (2013) a été écartée de l'ensemble 52 Musiques 52 Haïku, par souci d'équilibre. Cette pièce, irriguée par l'esprit du théâtre Nô, tresse en trois mouvements lent, moyen et rapide, un texte haïku et prose parlé-chanté en français et en japonais pour cinq femmes : deux sopranos, deux violonistes et une danseuse japonaise. L’action évoque le mouvement cyclique de la vie à travers les signes de l’apoptose et du renouveau, symbolisés notamment par les figures de la catabase et de l’anabase pour la musique.

Cette œuvre ne cherche pas à être japonaise. Elle voudrait plutôt inviter à une méditation rêveuse et être un pont entre l'occident et le Japon.

Regards croisés Occident-Japon

Plusieurs concerts sur la thématique des Regards croisés Occident-Japon ont été proposés en accompagnement du cycle 52 Musiques 52 Haïku autour des œuvres de John Cage, Maurice Ravel, Kazuo Fukushima, Toru Takemitsu, Claude Debussy, Yoshihisa Taïra, Aïko Miyamoto, Pascal Dusapin, Joji Yuasa, Dai Fujikura, André Boucourechliev, Keiko Abe et Toshio Hosokawa...


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