Etang d'Ursine


Cet étang (1,50 ha) présente la particularité, alors qu’il fait partie intégrante du massif forestier de Meudon, d’être entouré sur 3 côtés par des zones urbanisées, le dernier côté (est) étant séparé de la forêt par une route forestière, mais ouverte à la circulation et qui supporte un trafic de transit assez important.

L’étang d’Ursine a toujours abrité une importante faune aviaire : canards colverts, foulques, poules d’eau, héron, ainsi que, plus temporairement, mouettes et goélands, cormorans ; toutefois, depuis quelques années, on observe une raréfaction drastique de cette faune, sans qu’il soit possible d’en déterminer les causes.

En outre, chaque année, en février-mars, a lieu une très importante migration de batraciens vers l'étang, afin de se reproduire. (Cliquer ici)

Ursine Nature a protesté en 2008 contre l’abattage des platanes qui entouraient l’étang, réalisé en une seule fois, alors qu’elle avait demandé que cette opération soit étalée sur plusieurs années. Depuis, l’ONF a procédé à la replantation d’arbres d’essences forestières et Ursine Nature a elle-même financé l’acquisition et la plantation de 3 charmes en janvier 2011. Le paysage autour de l’étang s’en est trouvé nettement amélioré.

L’étang d’Ursine a été victime de pollutions accidentelles graves à deux reprises (décembre 1997 et 30 septembre 2006). Une plainte avec constitution de partie civile a été introduite auprès du tribunal de grande instance de Versailles, à la suite du deuxième accident, mais elle a abouti à une ordonnance de non-lieu.

L’étang d’Ursine est, en outre, relié à travers la forêt par un ru, puis par une canalisation passant entre les propriétés de la zone construite, à l’étang du Trou aux Gants (cliquer ici) , qui lui-même reçoit les eaux de ruissellement polluées d’une partie du plateau de Vélizy. Lorsque des pluies abondantes font monter le niveau du Trou-aux-Gants, le trop-plein se dirige vers l’étang d’Ursine. En outre, certaines propriétés riveraines du ru déversent occasionnellement de petites quantités d’eaux polluées qui vont également finir dans cet étang. A la suite des réclamations pressantes d’Ursine Nature, la mairie de Vélizy a installé juste avant le débouché du ru dans l’étang, des déshuileurs et la qualité des eaux s’est, semble-t-il, améliorée. Toutefois, pour s’en assurer, Ursine Nature demande que des analyses de l’eau de cet étang (et de tous ceux de la forêt de Meudon) soient réalisées régulièrement afin de suivre l’évolution de leur qualité.

Il y a quelques années, l’étang a dû faire face à l’apparition, puis à la prolifération de ragondins, animaux exotiques, qui n’ont pas de prédateurs et se reproduisent très rapidement : on a compté jusqu’à 28 individus sur les berges de l’étang d’Ursine ! Les étangs des Ecrevisses et du Trou-aux-Gants ont été également touchés, mais dans une moindre mesure. Or, ces animaux détruisent la végétation des berges, fragilisent celles-ci en creusant leurs terriers sous le niveau de l’eau avec des risques d’effondrement, et peuvent transmettre une maladie grave, la leptospirose. Ursine Nature a demandé à l’ONF de prendre des mesures pour lutter contre cette invasion. En juin 2013, l’ONF a fait intervenir, après autorisation préfectorale, un lieutenant de louveterie, qui a procédé à la destruction des ragondins présents, et, pour le moment, il n’y a pas eu de retour de ces animaux à l’Ursine.

Janvier 2016 :

Nous avons signalé à l’ONF le fait que lorsque le niveau de l’eau monte dans l’étang d’Ursine, de nombreux têtards sont entraînés par les déversoirs qui conduisent les eaux vers l’étang de Brisemiche. L’ONF nous a répondu que les systèmes de trop-plein existants sont des systèmes passifs, sur lesquels on ne peut agir (pas de vannes mobiles) et qu’il ne possède d’ailleurs aucun plan des ouvrages de régulation de l’étang. Il n’existe non plus aucune échelle piézométrique pour mesurer les variations du niveau de l’eau dans l’étang.