Les carnets du S.T.O. de Georges NONNON
BERLIN du 21 juin 1943 au 22 avril 1945
Réfractaire
Dès l'Armistice signé en juin 1940, pour beaucoup de français commencent alors des périodes d'esclavage imposées par le gouvernement de Vichy sous la pression de l'occupant allemand.
Le III ème Reich, de plus en plus en guerre totale, est demandeur de mains-d’œuvre étrangères à bon marché. Il utilise d'abord l'organisation TODT1, qui employait une masse considérable d'ouvriers ou de prisonniers français à la reconstruction des voies de communication et du tissu industriel détruits par les combats de mai-juin 1940. Puis plus tard, à la réalisation d'infrastructures pour assurer sa défense. Il impose ensuite le STO. (Service du Travail Obligatoire), décrété par la loi de septembre 1942 et renforcé par celle de février 1943, qui lui permit d'utiliser cette main-d’œuvre française sur son territoire afin de remplacer ses ressortissants appelés à servir sous les armes et grossir les différents fronts.
Alfred Nonnon, dit '' Georges '', du prénom de son père selon la tradition familiale, né le 19 janvier 1922, réside chez ses parents à Manchester, quartier de Mézières, 24 rue Alexandre Ribot. Célibataire, il occupe l'emploi de tôlier-ajusteur à l’usine Deville. À l'issue de la déclaration de guerre, âgé de 18 ans, il reçoit un ordre de réquisition individuelle pour une affectation au service de la défense passive en assurant, en qualité de requis comme agent de liaison-cycliste, le service de liaison du secteur St Julien-Manchester, quartiers de Mézières.
Le 12 mai 1940, il est libéré de cette contrainte par un ordre général d'évacuation de la ville. Son jeune âge ne l'autorise pas à profiter des transports préfectoraux mis, insuffisamment, à la disposition de la population. Il évacue avec d'autres jeunes gens à vélo jusqu'à Reims. Au passage à niveau de Poix-Terron, ils subissent les violentes agressions de l'aviation allemande s'appliquant à neutraliser les voies de communication, à semer la panique et la mort, à empêcher les troupes françaises d'assurer leurs mouvements empêtrés de ce fait par le flot de réfugiés civils. La Bascule ayant été mitraillée et bombardée, son camarade Voisin restera pendant plus de trois heures, allongé dans les bois environnants. Monsieur Voisin fut le témoin d'une scène déchirante qui le hante encore de nos jours : « Le souffle d'une bombe projetant un landau à plus de 10 mètres de haut, le bébé n'a pas survécu à l'épreuve ». Les jeunes gens endurent à nouveau une attaque aérienne à Saulces-Monclin.
Après maintes péripéties, Georges parvient à prendre le train en partance vers la Roche-sur-Yon, puis La Chaize-le-Vicomte, dans le bocage vendéen. Il perd son vélo, tout neuf emprunté à son frère, probablement volé au cours du transport ferroviaire, il se contente d'un vieux clou resté libre.
Arrivé à la Chaize-le-Vicomte le 15 mai, 48 heures après, il rejoint son lieu d'affectation : la poudrière d'Angoulême.
Les premières semaines, les requis demeurent inactifs : les autorités par la crainte des bombardements, avaient décidé de prendre des mesures d'interdiction de les employer. Le site sera évacué totalement en juin, la veille de l'arrivée des troupes allemandes.
En octobre 1940, après deux refoulements à Sault-les-Rethel, ligne de démarcation de la zone interdite, Georges parvient à retourner dans les Ardennes en passant par Nancy. La préfecture le réquisitionne à la réfection du pont de chemin de fer de Mézières enjambant la Meuse, détruit en mai 1940. L'érection du pilier en béton armé nécessite de nombreuses manœuvres de débarquements de péniches chargées de grèves ou de sacs de ciment. Ce travail pénible était bien rémunéré, la nourriture abondante en comparaison de ce que percevait la population qui souffrait de la pénurie :
« On améliorait, tout de même, son sort : à l'occasion des passages des convois chargés de charbon qui ralentissaient à l'accès du pont provisoire, on y subtilisait discrètement quelques morceaux que l'on s'empressait de camoufler le long des voies pour ensuite les récupérer le soir afin d'augmenter notre faible ration de chauffage. L'excédent restait à la disposition des gens qui connaissaient et profitaient de la combine ».
Ce pont fut neutralisé par un Ardennais de Beaumont en Argonne, le caporal-chef Jean Lalonde du 3ème régiment du génie stationné à Arras. « L’ennemi se trouvait en position sur les hauteurs de Bazavaux, près de St-Laurent, placé à 300 m des panzers; j’ai rampé jusqu'au détonateur que j’ai actionné. Aussitôt le pont s’écroula avec fracas dans la Meuse. Peu après, je rejoignis des sapeurs pour mener une mission en commun sur la Meuse. Il s’agissait de couler plusieurs péniches qui risquaient de permettre à l’ennemi d’utiliser un pont de bateaux. Là encore la mélinite eut vite fait d’envoyer les bateaux par le fond ! » Une fois la mission accomplie les valeureux combattants ont été faits prisonniers.
Apprenant qu'une place de chauffagiste était vacante au lycée Sévigné, Georges pose sa candidature qui d'emblée est acceptée. Cet emploi est subordonné à la durée de la période de chauffe des bâtiments occupés par les Allemands. Il assure l'entretien d'usage jusqu'en juin 1942. Georges est affecté ensuite, comme terrassier, sur les hauteurs de Warnécourt, à la construction d'une plate-forme avec ses tranchées d'accès destinées à une batterie de tir anti-aérienne.
« Au terme de la journée de travail, nous rejoignions notre domicile à pied jusqu'à Prix-les-Mézières. Nous traversions la Meuse au lieu-dit ''le bain des gueulards'' pas très loin de l'hôpital de Manchester, soit à sec lors des basses eaux, soit à l'aide d'une barque qui appartenait à René Mazzolini. Nous refaisions le trajet inverse le lendemain matin. Inutile de préciser que nous avions consumé grandement une partie de nos forces au détriment du travail demandé. C'est à croire que ce prétexte convenait à l’occupant peu exigeant !», aime à souligner Georges Nonnon.
À la fin des travaux une nouvelle affectation conduisit Nonnon au collège Textile à Sedan, service entretien. C'est là qu'il reçut sa première convocation pour rejoindre le S.T.O. en Allemagne en qualité de spécialiste. Il ne répondit pas à la demande stipulée par la première loi sur le service du travail obligatoire (dite "de la relève de prisonniers de guerre" parue en septembre 1942). Son certificat de travail lui permettait de posséder des cartes d'alimentation et surtout une autorisation de circuler avec un laissez-passer agréant, entre autre, d'effectuer des ravitaillements illicites.
« J'avais ce vieux vélo rapporté de Vendée, dont les pneus usés jusqu'à la corde ont été remplacés par un tuyau d'arrosage en caoutchouc, raconte Georges en souriant ; les roues sursautaient à chaque passage du raccord. Nous montions alors avec d'autres camarades à St-Marcel, à Clavy-Warby et pratiquions du porte à porte pour recueillir auprès des fermiers, des oeufs, du beurre ou de la farine en échange de tabac belge passé en contrebande. Fallait bien se débrouiller ainsi car les cartes d'alimentation ne suffisaient pas à nous sustenter. La pêche en Meuse était aussi prisée par son apport en protéines; en ce temps-là le poisson abondait.»
Monsieur Lambert, résidant rue Anatole France (l’actuelle : rue Rogissart) à Manchester (quartier de Mézières), captait sur sa T.S.F. les émissions de radio Londres malgré les risques encourus. Il en affichait le contenu sur l'un de ses volets à l'attention du voisinage. « C'est par cette action courageuse que j'étais renseigné sur l'une des possibilités de me soustraire au travail en Allemagne», souligne Georges.
Alors quand il reçoit sa seconde convocation accompagnée d'une mise en demeure de la part de la Kommandantür, Georges échafaude un plan pour rejoindre l'Angleterre via l'Espagne avec deux de ses camarades non encore concernés par la mesure. Par voie de conséquence, notre réfractaire au S.T.O. devient un hors-la-loi, sans carte d'alimentation ni d’autorisation de circuler, pièces subordonnées à la présentation d'un certificat de travail. Il fallait donc agir rapidement pendant la validité de ce dernier.
Y avaient-ils d'autres alternatives? Cette question a souvent été remuée dans la tête de notre irréductible. Il connaissait le cas de Jean Aubert, raflé sur son lieu de travail à l'usine Deville. Après une sommaire visite médicale effectuée par un médecin civil requis, sous la vigilance d'un médecin militaire allemand, il a pratiquement été jeté dans le premier train en partance pour l'Allemagne avec d'autres jeunes gens tout aussi rétifs. Mademoiselle Patuel, de la fenêtre de son bureau, a vu passer, sur le pont d'Arches, des non-volontaires, escortés par la milice en armes pour être conduits à la gare : « Ils chantaient "La Marseillaise" à tue-tête par provocation. » Seuls quelques chanceux avaient réussi à s'y soustraire. Tel fut le cas de Roger Bertrand, père de trois enfants, employé à la "Macérienne", qui résidait dans un logement au-dessus du garage du café « Bertrand » tenu par sa mère. Au bar il lui arrivait souvent de rencontrer le docteur Loste, exerçant à l'hôpital de Manchester en qualité de chirurgien-chef et qui, après de dures journées de labeur, venait se désaltérer au café ''Bertrand''; prétexte aussi pour dialoguer avec la population fréquentant le bar. On le savait foncièrement anti-allemand. Roger profita d'une rencontre informelle pour lui soumettre le problème de sa convocation au S.T.O. à compter du 3 mars 1943. Il lui signala en outre une hernie naissante. « Viens me voir ce soir à mon service ... je t'opère tout de suite! », rétorqua le médecin nullement pris au dépourvu. Opéré la nuit même, Roger reçut, des mains de la police municipale, un nouvel avis. « S'ils t'emmerdent, viens me revoir, je te ferai une incision de l'autre coté ! », répliqua le docteur Loste à la nouvelle inquiétude de Roger Bertrand qui gagnait quelques jours de répit. Convoqué par la suite à la Mairie, mais grâce à la connaissance d'un employé aux écritures qui prit le risque de différer son appel jusqu'à la naissance du 4° enfant, il l'exempta de ce fait définitivement et lui évita la 2° incision.
Cet autre cas fut considéré comme chanceux, dont Georges avait entendu parler, en la personne de Jean-Marie Bougeard : ce dernier venait de rentrer d'évacuation en mai 1942, par un train spécial affrété par la Kommandantür de Charleville, au profit des Ardennais installés comme lui en Vendée après l’exode pour leur retour. Blessé gravement au genou au cours d'une séance de sport à l'âge de 15 ans, il usait d'une canne lors de ses déplacements. En fin 1942, il fut convoqué à la visite médicale organisée par le docteur Charpentier, contraint par l'office de placement allemand de délivrer les certificats d'aptitude au travail au profit du S.T.O. Au cours d'une émission de la B.B.C. (radio Londres) le médecin avait été nommément dénoncé pour faciliter les envois au S.T.O. Après un rapide examen clinique, le docteur conclut, sur un ton bourru, se parlant à lui-même : « Je ne vais tout de même pas envoyer ce gars-là en Allemagne, on va encore me dire que j'y envoie n'importe qui ! » Bougeard, trois jours plus tard, passait devant une commission mixte. Inutile de préciser que notre requis accentuait son infirmité en cognant exagérément sa canne sur les degrés en bois de l'escalier conduisant à la salle où siégeait la commission. Il a obtenu sans difficulté le document avec la mention de son inaptitude, ce qui lui a permis de toucher, auprès de la mairie de Mézières, les cartes d'alimentation nécessaires à sa survie et de rester sur place dans son emploi d'artisan-tailleur. Ce fut la seule fois qu'il s’est satisfait de son handicap.
Le 18 décembre 1942, nos trois indomptables se fixaient rendez-vous deux jours plus tard à la gare de Charleville avec l'intention de prendre le train à destination de Biarritz. « Pour une raison inconnue, j'étais seul sur le quai, regrette Nonnon, toutefois, j'ai mis mon projet à exécution, sans mes deux camarades. Après Bordeaux, j'ai subi l'unique contrôle de l'ensemble du trajet par la police allemande, grâce à mon laissez-passez ardennais, je n'ai pas eu de problème. Je suis arrivé à Biarritz le 22 décembre. »
Arrivé en gare de Biarritz-la-Négresse, Georges pense continuer dans le train pour atteindre le centre ville. Sachant qu'il existe une navette afin de s'y rendre, il se résout à rester dans le compartiment. En voyant défiler toute la ville, il constate son erreur et descend à la station suivante (gare de Bidard). Les gens du cru s’étonnaient de voir déambuler ce drôle de petit bonhomme muni d'une valise, portant un petit béret épousant la forme du crâne contrastant avec le leur, sorte de tarte posée non sans une pointe d'élégance ou de guingois. Etranger parmi des habitants qui se connaissaient tous, il convient de s'en retourner à Biarritz ... à pied !
Après plusieurs jours à l'hôtel à lire des journaux pour tuer le temps et à se renseigner sur le climat moral, il en déduit que la ville est peu sûre; en outre, la validité de sa carte d'alimentation se finit au 31 décembre 1942 ; ses économies aussi fondent comme neige au soleil. Il prend alors la navette pour Bayonne.
Nonnon gagne la confiance du nouvel hôtelier qui lui indique un moyen de franchir la frontière en échange d'une forte somme d'argent destinée à la rétribution d'un passeur. Georges avait lu dans la presse locale que cela comportait des risques, il y avait une forte présomption de tomber sur des passeurs indélicats, et puis, il ne possédait pas cette somme qu’il jugeait exorbitante. Comprenant la situation de son client, l'hôte, bon prince, lui suggère de postuler un emploi auprès de la mairie. On lui offre facilement un contrat dans l'organisation « Todt » (1) à Biarritz qui œuvrait à la construction de blockhaus (2) le long de la mer. L'ensemble de cet ouvrage constituait le mur de l'Atlantique.
« Je n'avais pas le choix, s'excuse Georges, grâce à ce travail, ma situation était enfin régularisée. L'organisation « Todt » avait réquisitionné l'hôtel Régina assurant l'hébergement de ses employés. Je ne voulais pas me soumettre à leur contrôle permanent et je fis le choix de m'installer à mes frais à l'hôtel des Nations. De là, j'ai adressé une invitation à me rejoindre aux deux camarades de Mézières qui n'avaient pas pu prendre le train le 20 décembre ».
L’Administration imposée par l’occupant était des plus contraignantes et ne souffrait pas de se passer de ses services pour délivrer les cartes d’alimentation. Georges Nonnon, inscrit dans les Ardennes, se devait d’être présent en la mairie de sa commune afin d’en percevoir les tickets. Son emploi à Biarritz ne lui octroyait des nouveaux droits que sous réserve de présentation des droits anciens. Voici l’extrait de deux correspondances adressées à ses parents qui prouvent la difficulté de régulariser sa situation.
Carte postale de Biarritz du 7 janvier 1943 : « J’ai bien reçu votre lettre du 2 janvier et vous remercie pour les bons vœux qu’elle m’apporte. Vous me dites que vous m’avez envoyé la carte de tabac et la carte d’alimentation parce que vous n’avez pas pu toucher les tickets. J’ai bien reçu ma carte de tabac, mais pas celle d’alimentation, c’est sûrement un oubli. En tout cas, envoyez-moi-la d’urgence et tâchez de la toucher à Mézières. Je vous envoie un certificat de travail de la firme qui m’emploie, vous le porterez à la mairie, comme cela vous pourrez sûrement avoir les tickets. Il faudra m’envoyer les feuilles complètes, car pour être nourri, l’entreprise nous réclame toutes nos cartes complètes ; faudra le dire aux services du ravitaillement pour ne pas m’enlever des tickets […] Dimanche matin 10 janvier, je vous enverrai un mandat-carte de 1000 f. Pour la journée de travail, il faut sûrement aller au bureau ? Quand aux congés c’est par la poste que l’on les reçoit, renseignez-vous auprès de Maurice […] »
Carte postale de Biarritz du 1 février 1943 : « … J’ai reçu votre lettre du 29 janvier et le certificat de radiation de la mairie, mais ce n’est pas cela qu’il me faut, c’est un certificat de la boucherie et un autre pour le vin et les matières grasses où tu es inscrit (Papa); envoyez-moi d’urgence un nouveau certificat de résidence de la mairie, le bureau (de Biarritz) l’ayant égaré. Faites-le avant le 6 février, sinon je ne pourrai encore pas toucher de déplacement […] »
Le piège
Nos trois proscrits, enfin réunis, s'adonnent à l'étude de l'Espagnol. En mars 1943, Nonnon bénéficie d'un congé de 15 jours, il se rend chez ses parents à Manchester. De retour à Biarritz, un événement l'inquiète. Depuis quelques temps, des convois se formaient à l'attention des requis basques désignés pour le S.T.O. La majorité d' entre eux s’évanouissait dans la montagne ce qui provoquait des mesures plus radicales de la part des autorités allemandes et du gouvernement de Vichy.
Le 13 juin 1943, la plage de Biarritz regorge d'oisifs et de travailleurs au repos. Les autorités décident d'y organiser une rafle ainsi que sur certains lieux de travail. Une troupe en armes déferle sur les hommes surpris et déconcertés, les cartes d'identité sont confisquées, les jeunes gens en âge de travailler en Allemagne sont regroupés puis parqués sous une efficace surveillance.
« Renaud Gauthier, plus jeune que nous, n'est pas concerné par la sélection. J'ai su plus tard, que de santé précaire, il a refusé de continuer à travailler pour l'organisation Todt. Emprisonné à Bayonne, il y décède, quelques mois plus tard, des suites d’épuisement et de misère. Quant à moi, transporté en autobus sous forte escorte, je subis le sort de mes nouveaux compagnons d'infortune. Nous sommes enfermés à la citadelle de Bayonne. J'avais sur moi, fortuitement, deux petits carnets d'adresses, j'ai commencé à relater mon quotidien pour tuer le temps dans le train. Cela m'a soutenu moralement. J'ai continué à rédiger mes impressions au cours de la totalité de la déportation, en prenant soin de les cacher soigneusement dans la doublure de mon manteau ».
(Propos recueillis par Roger LOUIS, voir aussi son SITE )
1 Organisation Todt : créée en 1938 pour coordonner les différents travaux publics du Reich, l'organisation, du nom de son promoteur, devient à partir de 1940 une énorme entreprise à l'échelle de l'Europe, employant plus de deux millions de personnes. Indépendamment de la remise en état des routes, des voies ferrées ou aérodromes, elle entreprend la construction de systèmes fortifiés comme par exemple le mur de l'Atlantique en France.
2 Blockhaus: petit ouvrage, généralement en béton armé, établi pour défendre un point particulier et pourvu d'armes de gros calibre.