Pas évident d’être hanté sans arrêt par ses souvenirs d’enfance, car il s’agit là bien d’enfance, d’un bonbon en forme d’ours devant un kiosque, d’une vieille folle des soldes de la rue Belzacco, d’un mythomane revenant des Bermudes, à moins que ce ne soit de Golf-Juan, des arrhes perdues ans la boutique du disquaire au coin de la rue de Provence, sans parler des cubes et autres embases de 12 ou de 24, on s’y perd !
Dois-je le rajouter sur mon rapport ?
Voilà tout se mélange dans sa tête, dans la leur, bref, à la fin on s’y perd, à moins qu’ils s’y retrouvent tous, à la fois seuls et multiples, ils, ses souvenirs, partagent son trouble avant l’inévitable saut de la mort !
Rien d’absurde dans tout cela, seulement des angoisses de gamin qui remontent par bouffées, des chemins rêvés, fantasmés, des frustrations interdites, et des souvenirs, plein de souvenirs, qui le grattent, le démangent, l’assassinent à petit feu …. comme un chœur à dix voix !
Rideau !
Prix Jean Tardieu
Festival de Châtillon sur Chalaronne
Louis d'Argent
Festival de Saint - Louis – THEATRA
Serge VALLETTI
Dans les années soixante-dix, Valletti auteur a beaucoup écrit pour Valletti comédien, au point qu'un temps on a pu croire que ses duos, pour la plupart inédits, et ses solos publiés en 1992, ne pourraient pas se passer de son inimitable style de jeu. Or, avec ‘Le jour se lève, Léopold!’(1988) arrivèrent sur scène une profusion de personnages qui supportaient d'être pris en charge par d'autres acteurs, si bien que d'autres pièces suivirent.
Valletti n'est pas un auteur régionaliste mais il se souvient qu'il est du Sud. Son écriture doit beaucoup au goût de la conversation dont font preuve ses personnages, volontiers prolixes et toujours prêts à fournir une profusion de détails. (…) Son humour se double souvent d'une sorte de nostalgie secrète, de quête intime qui rend son univers très particulier (…).
Source : Evene.fr