MOTS CLEFS:Symbiose, Mutualisme, Nodosité, Lichen, Ver de Roscoff, Microbiote, Parasitisme, Animaux zombie, Diversification par exploitation des ressources, Diversification par comportements, Phénotype étendu.

Th1A p4: D’autres mécanismes contribuent à la diversité du vivant

Jusqu’ici, la diversification des phénotypes a été associée à des mécanismes génétiques qui sont les résultats:

+ de la reproduction sexuée : brassages au cours de la formation des gamètes, fécondation,

+ de transferts horizontaux de gènes, l'endosymbiose,

+ de mutations.

D’autres mécanismes participent à diversifier le phénotype des individus.

1) Une diversification par des associations d’organismes

Le phénotype d’un individu peut être étendu par son association avec un autre individu appartenant à un espèce différente.

Des individus d’espèces différentes peuvent s’associer étroitement entre eux, établissant ainsi un type particulier de relation appelé SYMBIOSE = vivre ensemble.

Lorsque cette relation est à bénéfiques réciproques, la symbiose est qualifiée de MUTUALISTE.

Chez les végétaux :

+ les mycorhizes, associations entre un champignon qui améliore l’absorption racinaire et une plante (voir Th2Ap1-Organisation des plantes) qui fournit la matière organique source d’énergie.

A1: Nodosité

• CORRECTION

+ les nodosités, associations entre des bactéries (Rhizobium) fixatrices d’azote atmosphérique et une plante (haricots, pois, lentilles, soja ) qui fournit la matière organique source d’énergie.

TP6 : Lichen

• CORRECTION

+ les lichens, associations entre une algue unicellulaire photosynthétique qui fournit la matière organique source d’énergie et un champignon assurant l’apport d’eau et de minéraux.

Ces symbioses existent aussi chez les animaux :

+ symbioses avec des algues photosynthétiques :ver de Roscoff, salamandre ponctuée, animaux qui bénéficient d’un meilleur approvisionnement en matière grâce aux algues.

VOIR : Ver de Roscoff - Expérience historique d'Engelmann, SVT, Hervé Kempf, lycée de l'Elorn

+ symbiose avec le microbiote intestinal chez l’Homme : la composition du microbiote intestinal contribue à définir certaines caractéristiques du phénotype (minceur ou obésité voire dépression).

VOIR : dossier INSERM Microbiote intestinal (flore intestinale) : Une piste sérieuse pour comprendre l’origine de nombreuses maladies

Le PARASITISME d’un individu peut également modifier son phénotype:

+ Animaux zombie :

Dans ces différentes situations, les caractéristiques de l’hôte sont donc modifiées sans que son génome n’ait été changé. La symbiose contribue donc bien à diversifier le phénotype des individus.

2) Une diversification par l’exploitation des ressources du milieu.

Le comportement de différents individus est dépendant des ressources dont ils disposent dans leur environnement assurant diverses fonctions comme.

+ la reproduction : nids d’oiseaux

+ l’habitat et la protection : des termitières, les fourreaux des phryganes...

3) Une diversification par comportements non héréditaires transmis au sein d’une espèce.

Certains de ces comportements « phénotypiques » sont transmis, par voie non héréditaire, entre individus d’une même espèce. Cela conforte l’idée que le phénotype ne repose pas que sur des bases génétiques.

Communication

TP7 : chant du Pinson

• CORRECTION

l’utilisation d’outils

Cela contribue donc à la diversification des individus car les sources des apprentissages varient, notamment dans les sociétés humaines où les échanges entre populations se sont diversifiés. De plus, selon les conséquences de ces comportements, ceux-ci ont pu ou non se maintenir dans les populations. Ils ont ainsi pu contribuer à l’évolution technique et culturelle de l’espèce humaine.

La diversification se réalise donc ici en l’absence de modifications génétiques mais grâce aux apprentissages transmis par d’autres individus.

EN COMPLÉMENT écoute :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/sur-les-epaules-de-darwin/des-cultures-dans-le-monde-animal-1392878

VIDEO : Phénotype étendu (Richard DAWKINS)

Le PHÉNOTYPE ÉTENDU est une concept selon lequel le phénotype ne doit pas être limité au seul résultat de l’expression des gènes mais étendu à toutes les manifestations non immuables qui en découlent comme le comportement d’un individu dans son environnement.