Procédés Photographiques

    • Agfacolor Neu : Technique allemande basée sur le brevet du Dr Rudolf Fischer de 1911, introduit sur le marché en 1936, presque simultanément avec la Kodachrome américaine, avec comme avantage que les colorants correspondants sont déjà présents dans les couches. Il existe déjà un système Agfacolor, mais il utilise un système de filtres colorés, synthèse additive, les scientifiques allemands développent une manière de fixer les colorants dans leurs couches respectives. Lors du développement, les colorants deviennent visibles sous l'action des produits chimiques libérés pendant le développement. Plus l'image est exposée à cet endroit et pour cette couleur, plus il y a de produits chimiques libérés lors du développement, et plus les colorants deviennent visibles. Les trois images monochromes à base d'argent sont ensuite éliminées lors du blanchiment. Le système nécessite l'utilisation de colorants très spécifiques qui deviennent visibles lors du développement. Les colorants ont un rendu des couleurs moins précis que le système Kodachrome, n'étant pas aussi stables, ils sont toujours présents dans l'émulsion, ceux qui sont non-activés peuvent devenir visible à la longue tandis que ceux activés peuvent devenir plus fades, l'image disparaissant à la longue, n'ayant plus d'argentique. Par la suite Agfa change le nom en deux produit différents, l'« Agfacolor » pour le film négatif afin de pouvoir tirer des photographies sur papier et l'« Agfachrome » pour le film positif, afin d'obtenir des diapositives. En 1964 la marque fusionne avec Gevaert pour former l'entreprise Agfa-Gevaert.

    • Ambrotype : Procédé désignant une photographie sur verre d'une grande finesse de détail qui n'existe qu'en un seul exemplaire. Ils sont montés dans des écrins semblables à ceux que l'on utilisent pour les daguerréotypes, sont obtenus par le procédé au collodion en les sous-exposant volontairement, afin que la plaque négative apparaisse comme une image positive, placé sur un fond sombre. Le procédé ambrotype est breveté aux États-Unis en 1854 par James Ambrose Cutting. Ils ont l'avantage de ne pas présenter de miroitement, ce qui en rend la vision plus facile et plus confortable.

    • Autochrome : Procédé de restitution photographique des couleurs, par transparents en couleur montés sur des plaques de verre, on les regarde soit dans des appareils spéciaux nommés diascopes, soit en les projetant sur un écran. Technique breveté en 1903 par les frères Auguste et Louis Lumière, étant la première technique industrielle de photographie couleurs, elle produit des images positives sur plaques de verre. Elle est utilisée entre 1907 et 1932 et son développement atteint un sommet lors de la Première Guerre Mondiale. Afin de retrouver un équivalent des couleurs primaires à la lumière, la plaque reçoit une émulsion panchromatique argentée, après exposition à la chambre noire de manière à ce que que la mosaïque colorée filtre la lumière avant que celle ci n'atteigne la couche émulsionnée. La plaque est traitée pour produire une épreuve positive en noir et blanc, combinée à la mosaïque colorée, celle ci créant l'illusion d’une pleine épreuve positive en couleur. À l'opposé des autres techniques de l'époque, ce procédé emploie la méthode additive, en enregistrant l'image sur une seule plaque photographique, sous forme d'une image noir et blanc composite représentant le rouge, le vert et le bleu. Émulsion et filtre sont intimement liés, de la prise de vue à la projection, du fait du caractère aléatoire du filtre. La technique consiste à saupoudrer une plaque de verre avec des millions de particules microscopiques, de 10 à 20 micromètre, des grains de fécule de pomme de terre, teints en rouge, vert et bleu, fixés par de la résine. Les interstices entre les grains sont comblés par de la poudre de carbone très fine. Ce filtre est scellé par une laque qui le protège pendant les opérations de développement de la surface sensible qui a été déposée sur le tout. Son développement est complexe, il faut inverser l'image, deux développements successifs sont nécessaires avec une post insolation. La restitution s'effectue par rétro éclairage, source de lumière du côté de la surface sensible. Cette technique demande un long temps de pose, d'où la mise en scène des personnages et le flou fréquent de la végétation.

    • Calotype : Procédé désignant d'abord un négatif en papier puis, par extension l'épreuve positive obtenue par tirage à partir de celui-ci. Il s'agit du premier procédé fondé sur le développement chimique d'une image latente. Il est breveté en 1841 en Angleterre par William Henry Fox Talbot, il marque un progrès par rapport aux premiers négatifs dits « dessins photogéniques » qui sont entièrement dus à la sensibilisation du papier par l'action de la lumière, le calotype lui en revanche avec la réaction chimique, permet de réduire le temps d'exposition et de tirer à partir du négatif de nombreuses épreuves, à l'époque sur papier salé . Ce procédé négatif-positif constitue l’ancêtre de la photographie moderne. Ils connaissent un succès dans les domaines de la photographie architecturale et panoramique. A partir de 1855, le calotype est remplacé par les négatifs au collodion sur verre.

    • Carte de Cabinet : La carte de cabinet est une photographie montée sur un carton épais, d'un format de 16,5 cm par 11 cm, introduit en 1866, elle représente en général un portrait pris en studio. Durant le quart du 20eme siècle, elles sont collectionnées avec des sujets en vogue, représentant des personnalités célèbres. Après 1900, elles perdent leur popularité et disparaissent définitivement pendant la Première Guerre mondiale au profit de la carte de visite au format plus petit, 10 cm par 11 cm, qui permet de prendre plusieurs négatifs sur une même plaque de verre, réduisant ainsi le prix de revient de la photographie de portrait.

    • Cibachrome : Cette technique fait partie des procédés de teinture argentique qui permettent de réaliser une épreuve sur papier à l'aide de trois couches émulsionnées, chacune sensibilisée en fonction d'une des trois teintes de la synthèse additive et contenant la teinte complémentaire de la synthèse soustractive. Durant la phase de développement, l'argent et les teintures superflues disparaissent au blanchiment et laissent et apparaître l’épreuve positive définitive. Ce procédé sert à fabriquer des épreuves sur papier à partir de diapositives couleur, il se caractérise par sa stabilité, la netteté de l'image et l'intensité des couleurs. Bien qu'il suscite de l’intérêt dès les premières années du 20eme siècle, il faut attendre l'introduction de matériaux Cibachrome en 1963 pour que son utilisation se répande. Ce procédé de tirage couleur par destruction de pigments, également désigné comme procédé par décoloration ou par blanchiment, date du début du 20eme siècle, avec le procédé « Utocolor » introduit en 1906 par le suisse Dr J. H. Smith, puis celui de Bela Gaspar en 1933, le « Gasparcolor ». Cette technique est plus ancienne que les techniques à couplage de colorants de Type C ou de Type R. Il est commercialisé au début des années 1960 sous le nom « Cilchrome », reprenant les premières lettres des trois sociétés associées , Ciba, Ilford, et Lumière. Par la suite il prend le nom de « Cibachrome », puis après le rachat d'Ilford par l'américain International Paper, Ciba-Geigy « Cibachrome », devient « Ilfochrome ».

    • Collodion : Les négatifs au collodion sur verre constituent un type dominant de négatifs durant une grande partie du 19eme siècle, ils se distinguent des négatifs du calotype par une qualité supérieur des détails et leur temps d'exposition inférieur. Avec les épreuves à l'albumines, la clarté et la reproductibilité des négatifs au collodion contribue à sonner le glas du daguerréotype et de l'ambrotype qui restent jusqu'alors les méthodes les plus prisées pour les portraits. On réalise les négatifs au collodion sur verre en étendant sur les plaques de verre du collodion, substance visqueuse à laquelle peut adhérer les sels argentiques sensibles à la lumière. Les plaques sensibilisées sont placées dans la chambre noire et développées dans des solutions chimiques. Étant donné qu'il faut enduire et sensibiliser la plaque immédiatement avant qu'elle ne sèche, les photographe transportent tous leurs produits chimiques et tout leur matériel sur le terrain. Décrit la première fois par Frederick Scott Archer en 1851, le procédé au collodion révolutionne la photographie pendant la seconde moitié du 19eme siècle, et est couramment utilisé jusqu 'en 1880, date à laquelle il est remplacé par le négatif à la gélatine sur verre.

    • Colloïde Bichromaté : Terme qui regroupe les substances visqueuses, comme la gélatine ou l'albumine, sensibilisées à la lumière par l'addition d'un bichromate alcalin, le plus souvent le bichromate de potassium. Les colloïdes bichromatés durcissent quand on les exposent à la lumière et deviennent insolubles dans l'eau. Ce principe est à la base de nombreux procédés non argentique telles que que les épreuves au charbon, les épreuves bichromatées et la majorité des procédés photomécaniques. L'effet de la lumières sur les bichromates est découvert en Écosse en 1839 par Mungo Ponton et l'effet du durcissement sous l'influence de la lumière est décrit pour la première fois en France en 1855 par Alphonse Poitevin.

    • Collotype : Procédé qui repose sur l'effet de la lumière sur les colloïdes bichromatés et sur incompatibilité de l'eau et de l'encre lithographique. Pour réaliser un collotype, on recouvre en premier la plaque de gélatine bichromatée, puis on l'expose à la chambre noire, ensuite la plaque est lavée pour que la gélatine s'infiltre dans le motif réticulaire de l'image, puis on encre la plaque humide, la gélatine n'ayant pas durci dans les zones lumineuses, repousse l'encre, celle qui a durci dans les zones d'ombre, l'accepte. La plaque ainsi encrée est imprimée sur papier, les réticules gélatinées permettent alors d'obtenir des nuances subtiles, empêche souvent de bien distinguer des collotypes des photographies obtenues par des procédés argentiques, des nuances visibles uniquement lors d'un agrandissement. Le développement du procédé photomécanique du collotype dans la seconde moitié du 19eme siècle marque un progrès technique majeur, celui de la reproduction, de l'édition et de la distribution d'ouvrages photographiques

    • Couleur Chromogène : Le procédé de développement chromogène est celui le plus fréquemment utilisé aujourd'hui en photographie couleur, tant que pour les négatifs que pour les diapositives et le épreuves positives. On obtient une épreuve chromogène sur une feuille de papier enduite de trois couches d 'émulsion argentée sensibilisées aux teintes de la synthèse additive. Durant la phase de développement le copulants et sels d'argent se combinent pour produire les teintes complémentaires de la synthèse soustractive. Un fois rincée et éliminée la solution d'argent laisse apparaître l'image positive en couleur.

    • Couleur d'Imbibition : L’épreuve par imbibition est une photographie couleur obtenue par le transfert de trois matrices gélatinées sur une feuille de papier recouverte de gélatine. Elle est effectuée à partir de trois négatifs de séparation, couleur de synthèse additive, on crée des matrices capables d'absorber et de dégager les teintes de la base de la synthèse soustractive. Ensuite transférées sur le support définitif, les teintes créent l'image couleur. Ce procédé est particulièrement apprécié des photographes car il leur permet de contrôler de très prêt l'image finale. Ces épreuves se caractérisent par leur résistance, étant donné que la pellicule matricielle en noir et blanc se révèle plus stable que la pellicule couleur du procédé chromogène, permettant de développer de nouvelles épreuves des années après le tirage de l'original.

    • Couleur Dye-Transfert : Le procédé est inventé par Kodak en 1946, au départ distribué par la firme Polaroïd, il est utilisé dans les milieux de la publicité jusqu'en 1993. L'épreuve obtenue par ce procédé est une photographie unique, instantanée, la pellicule comprend plusieurs couches, une couche pour recevoir l'image, une couche avec les agents chimiques, une alternances de couches sensibilisées aux teintes de la synthèse additive et aux couches sensibilisées à la synthèse soustractive. L'image sort de l’appareil de suite après la prise de vue et le procédé de développement s'enclenche immédiatement. L'argent exposé dans les teintes additives empêchent la diffusion des couleurs soustractives complémentaires vers la couche qui reçoit l'image, la couche des agents s’opacifie, masquant le résidu argentique et coloré qui ne s'étend pas à la couche recevant l'image. Ce procédé permet par son immédiateté la possibilité d'appliquer certaines techniques de manipulation de l'image durant la phase de développement. Afin de réaliser un tirage Dye-Transfer à partir d'une diapositive en couleurs, trois négatifs de sélection sont nécessaires. Pour cela, on copie la diapositive sur un film noir et blanc panchromatique en intercalant respectivement un filtre bleu, vert puis rouge. Trois matrices sont ainsi créées au format du tirage final et présentent un relief de gélatine proportionnel à la densité de l'image. Elles sont alors imprégnées d'une solution colorante cyan, magenta ou jaune. En les appliquant successivement contre un support de papier gélatiné et mordancé, elles transmettent leur matière colorante. La photographie en couleurs est ainsi reproduite par transfert. Les écarts colorés trouvés dans la nature, ciels bleus intenses, soleils couchant, reflets dans l’eau, ombres découpant les objets et la culture environnante marques routières, enseignes lumineuses, peintures publicitaires érodées, carrosseries de voitures sont mixées pour obtenir des images dans lesquelles la couleur domine l’image, et déplace le sujet à l’arrière plan.

    • Couleur Synthèse Additive : Le principe de la synthèse additive, permet de retrouver toutes les couleurs du spectre en combinant les trois couleurs primaires dans des proportions variables, le bleu, le vert et le rouge qui sont complémentaires avec celles utilisées dans la synthèse soustractive, le jaune, le magenta et le cyan. Lorsqu 'elles sont mélangées en dose égale, on obtient une lumière blanche, c'est sur ce procédé que repose aussi bien une plaque autochrome qu'une image de télévision. Quand la lumière blanche traverse un filtre coloré par l'une des trois couleurs de la synthèse additive qui absorbe toute les autres. Le négatif photographique en noir et blanc exposé à travers ces filtres, nommé « négatif de séparation », est nécessaire aux procédés de photographies en couleur, comme le procédé carbro ou celui par imbibition.

    • Couleur Synthèse Soustractive : Le principe de la synthèse soustractive désigne la création de n'importe quelle couleur par soustraction d'une ou de plusieurs couleurs soustractives, de base de la lumière blanche dans des proportions variables, le jaune, le magenta et le cyan, elles sont les couleurs complémentaires des trois teintes additives de base, le bleu, le vert et le rouge.

    • Cyanotype : Procédé inventé en 1842 par le scientifique et l'astronome Sir John Frederick William Herschel, désignant une épreuve photographique qui se distingue par sa couleur bleu vif, contrairement aux épreuves à l'albumine ou aux épreuves gélatino-argentiques, les images réalisées par cette technique, pénètrent dans les fibres du papier et ne sont pas appliquées en surface. L'image est créée par l'action de la seule lumière sur la papier sensibilisé, sans aucun développement chimique. Le procédé comprend l'immersion d'une feuille de papier dans une solution de sels ferreux, la feuille est mise en contact avec le négatif, ainsi la partie du papier exposé à la lumière bleuit, tandis que les zones sous-exposées restent blanches, ensuite l'image est fixée par un bain de blanchiment, au cour duquel les produits chimiques non exposés se dissolvent, alors que la couleur bleu s'intensifie. Technique qui est l’ancêtre de la photocopie, dans un premier temps, elle est utilisée pour tirer des plans, avant que la photographie s'en empare, lui permettant d'obtenir des bleus faciles à réaliser, peu onéreux et qui ont l'avantage d’être durable.

    • Daguerréotype : Procédé photographique mis au point par Nicéphore Niépce et Louis-Jacques-Mandé Daguerre, introduit en 1839, étant le premier photographiquement à être utilisé commercialement. Loin d’être le tout premier procédé photographique, il a l'avantage d'enregistrer une image permanente, comparé aux techniques antérieures qui présentent une image disparaissant rapidement du fait de l'action de la lumière du jour et de l'absence d'un fixateur opérant. Sans aucun négatif, le Daguerréotype est une image positive, exposée directement à la lumière sur une surface d'argent pur, polie comme un miroir. Procédé uniquement positif, il ne permet aucune reproduction, il est réalisé sur une plaque de cuivre, recouverte d'une couche d'argent, la plaque est sensibilisée à la lumière en l'exposant à des vapeurs d'iode qui, en se combinant à l'argent, produisent de l'iodure d'argent photosensible, lorsqu'elle est exposée à la lumière, la plaque enregistre une image invisible, dite « image latente », le temps d'exposition est de vingt à trente minutes, rapidement avec les progrès ce laps de temps se réduit de façon considérable, en restant beaucoup moins que les méthodes précédentes qui nécessitent des heures d'exposition. Le développement de l'image est effectué en plaçant la plaque exposée au-dessus d'un récipient de mercure légèrement chauffé à 75 °C. La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se combine à l'iodure d'argent en formant un amalgame uniquement aux endroits où la lumière a agi proportionnellement à l'intensité de celle-ci. L'image produite, très fragile, peut être alors enlevée en chauffant la plaque, ce qui produit l'évaporation du mercure de l'amalgame. Placé sous verre et conservé dans un écrin destiné à le protéger, avec sa très grande finesse de détail et sa brillance qui la caractérisent, cette technique est surtout populaire pour les portraits de 1840 à 1850, en ayant une courte durée de vie, de dix ans, elle est très vite concurrencée par d'autres procédés, l'ambrotype, le ferrotype et la photographie à l'albumine.

    • Ektachrome : procédé développé au début des années 1940 par la firme américaine Kodak, film photographique inversible couleur, nommé aussi diapositive, qui enregistre la lumière dans son émulsion directement en positif, sans inversion des valeurs, contrairement à un film négatif. Elle permet aux professionnels de traiter leurs propres films, et rend l'introduction de films couleurs inversibles en grand format plus simple. Contrairement à la Kodachrome qui nécessite de faire appel au laboratoire de la marque, allongeant le délai de traitement, elle est utilisée par de nombreux photographes, passant directement par des petits laboratoires professionnels. Son avantage est de pouvoir faire des ajustements très précis au moment du développement, de corriger l'exposition du film, de produire des bandes test, d'obtenir un développement de quelques vues en début de bobine, avant de procéder au traitement final en appliquant les corrections demandées par le photographe. L'image résultante peut être observée immédiatement, soit sur une table lumineuse, soit par projection. Ensuite la photogravure peut être effectuée directement d'après l'image positive sur film, laquelle passe par un scanner à tambour. Avec l’apparition du numérique, elle cesse d’être produite fin 2012

    • Épreuve à l'Albumine : Procédé inventé par Louis-Désiré Blanquart-Evrard et introduit en 1850, elle remplace l'épreuve sur papier salé, l'épreuve à l'albumine constitue le type le plus courant de photographie au 19eme siècle, elle est la première épreuve ou l'image est couchée sur la surface du papier, et non pas glissée dans sa trame. Dans ce procédé on enduit d'albumine, ou blanc d’œuf, une feuille de papier ce qui lui donne une surface lisse et brillante, on sensibilise le papier albuminé avec une solution de nitrate d'argent, puis on le met en contact avec le négatif, généralement un négatif au collodion sur verre. L'impression s'effectue par la seule action de la lumière, sans aucun développement chimique, ce qui nécessite de longues expositions et entraine des résultats susceptibles de pâlir avec le temps. Malgré ces problèmes, ses avantages sont la capacité à reproduire des détails minutieux et la relative facilité à tirer plusieurs copies à partir d'un seul négatif, accélère la substitution de ce procédé négatif- positif à celui du procédé direct de l'image positive, tel qu'il est utilisé dans le daguerréotype et ambrotype.

    • Épreuve Carbro : Procédé breveté en 1905 sous le nom d'ozobromie, s'inspirant des techniques de développement au charbon, élaborées dans les années 1850. Au départ elle sert pour tirer des épreuves monochromes, mais elle est surtout réputée pour ses images en trichromie avec un rendu pour ses teintes vives et sa résistance. Technique d'un assemblage de trois feuilles enduites à la gélatine bichromatée, chacune pigmentée avec une des trois teintes de la synthèse soustractive, le cyan, le magenta et le jaune. Sur chaque feuille l'image se forme grâce à une réaction chimique qui se produit lorsque lorsque l 'épreuve à la gélatine bichromatée est placée en contact avec une épreuve au bromure d'argent qui sont chacune réalisées avec un négatif de séparation en noir et blanc, induisant une durcissement de la gélatine proportionnel à la densité de l’épreuve. La gélatine non solidifiée est ensuite éliminée par lavage. Placées l'une sur l'autre avant le transfert sur le papier de report, les trois feuilles produisent une photographie en trichromie.

    • Épreuve au Charbon : Procédé breveté et déposé en France par Alphonse Louis Poitevin en 1855. Technique pour laquelle l'épreuve pigmentée repose sur l’utilisation d'un colloïde bichromaté auquel on ajoute un pigment en général de charbon noir pulvérisé afin d'obtenir la formation de l'image sur l’épreuve. Elle se caractérise par sa résistance et sa richesse de ses teintes sombres et brillantes. Elle s'obtient sur une feuille de papier enduite de gélatine bichromatée et de charbon pulvérisé. L'exposition se fait par le contact de la feuille avec le négatif, la gélatine durcit en fonction de la quantité de lumière reçue. Après son exposition à la chambre noire, la feuille de papier est couchée sur une autre feuille recouverte de gélatine insoluble. Ensuite les deux feuilles sont immergées dans un bain de blanchiment, la première se libère, la gélatine qui ne durcit pas disparaît, alors que l'image au charbon se transfert à la seconde feuille ou elle apparaît en relief.

    • Épreuve Gélatino-Argentique : Procédé développé à la fin du 19eme siècle, il domine le tirage des photographies en noir et blanc tout au long du 20eme siècle, remplacé par le numérique. L'épreuve gélatino-argentique est reproduite sur une feuille de papier recouverte d'une émulsion de gélatine contenant des sels d'argent sensibles à la lumière. A l'identique aux épreuves à l'albumine, elles sont mises en contact avec la surface du papier et non pas introduites dans la trame. Mais contrairement à celles-ci, le tirage se fait par impression plutôt que par le développement, le papier enregistre une image latente qui ne devient visible qu'une fois développée dans un bain chimique, ce qui permet de réduire le temps d'exposition et d'améliorer la résistance des couleurs.

    • Épreuve à la Gomme Bichromatée : Technique inventée dans les années 1850, et totalement oubliée jusque dans les années 1890 ou les photographes pictorialistes s'en emparent en la reprenant pour mieux maitriser le résultat final en retouchant la surface de l'image au pinceau. Épreuve pigmentée qui se caractérise par le contraste des teintes et l'absence de détails minutieux. Le procédé repose sur le principes des colloïdes bichromatés qui durcissent sous l'influence de la lumière. Il nécessite une feuille de papier enduite de gomme arabique sensibilisée et pigmentée, mise en contact avec le négatif. La gomme durcit en fonction de la quantité de lumière reçue, après son exposition à la chambre noire, le papier est plongé dans l'eau, la gomme qui n'a pas durci se dissout et la papier conserve l'image positive. L’épreuve n'ayant pas de métal sensible à la lumière, cause la détérioration de l'image, mais se caractérise par leur résistance et leur stabilité.

    • Épreuve à la Gomme Platinée : Procédé qui prospère au début du 20eme siècle, ou de nombreux photographes adoptent les techniques compliquées et pratiquent des interventions manuelles pour légitimer les qualités artistiques de la photographie. L'épreuve à la gomme platinée combine les gradations colorées du procédé au platine avec des zones d'ombre intenses, obtenu par le procédé à la gomme bichromatée. Pour sa réalisation, il faut enduire une épreuve au platine de gomme arabique sensibilisée et pigmentée, puis à nouveau l'exposer la feuille sous le négatif qui a servi à l'obtention de la première épreuve au platine. Elle est très difficile à effectuer car elle doit être légèrement exposée et complètement développée.

    • Épreuve au Palladium : L'épreuve au palladium platiné combine des solutions de platine et de palladium pour conserver la quantité de platine utilisé dans le tirage de l'image. (voir épreuve au platine).

    • Épreuve sur Papier Salé : Procédé développé dans les années 1830 par William Henry Fox Talbot. Elle est la première épreuve photographique réalisée sur papier, caractérisée par l'absence de détails précis et sa surface mat. L'image est tramée directement dans les fibres du papier et non pas couchée sur la surface telle que l'épreuve gélatino-argentique. Elle est développée par contact avec le négatif sur papier, se formant grâce à la seule action de la lumière sur les sels métalliques, sans recours à aucun produit chimique de développement. Elle nécessite de longues expositions avant l'obtention de l’épreuve positive. Cette épreuve domine la photographie jusqu'au milieu des années 1850, date à laquelle elle est éclipsée par l’épreuve à l'albumine, davantage prisée par les photographes.

    • Épreuve au Pigment : Épreuve obtenue par n'importe quel procédé photographique, au charbon ou encore à la gomme bichromatée, elle utilise des pigments et des colloïdes bichromatés à la place des sels métalliques dans le tirage de l'image. Ce procédé pigmentaire se développe largement dans les années 1850, produisant des images appréciées du public, étant plus résistantes et permettant de mieux maitriser l'apparence du visuel définitif.

    • Épreuve au Platine : Procédé développé pendant les années 1870, utilisant une matière métallique, elles sont très résistantes, l'épreuve se caractérise par sa surface mat et la subtilité des gradations de couleur. Comme les épreuves sur papier salé, elles sont tramées directement dans le papier et non couchées à la surface. Pour son obtention, il faut sensibiliser la feuille avec des sels ferreux, la mettre en contact avec le négatif et l'exposer jusqu'à que se forment les contours de l'image. Au cours de son développement, les sels ferreux sont remplacés par du platine, accentuant l'image. A cause de sa palette chromatique et de sa qualité, bon nombres de photographes vont préférer le procédé gélatino-argentique. Le papier adéquat est fabriqué et vendu jusqu'à l'augmentation du prix du platine pendant la première Guerre Mondiale qui le rendre inabordable, devenant un procédé très cher, ces épreuves sont remplacées par celles aux palladium qui sont similaires, mais moins couteuses.

    • Ferrotype : Il apparaît pour la première fois aux États Unis en 1856, terme désignant une photographie unique, sans miroitement, réalisé sur une mince plaque de fer enduite d'un vernis sombre, utilisé généralement pour les portraits. Il repose sur le même principe que l'ambrotype, un négatif au collodion sous exposé apparaît comme une image positive, lorsqu'on le place sur un fond sombre. Son avantage est qu'il est moins cher et plus résistant que l'ambrotype ou le daguerréotype, n'ayant pas besoin d’être protégé dans un écrin. Il est disposé le plus souvent dans un cadre ou dans un dossier en papier pour le conserver.

    • Gomme Bichromatée : Procédé inventé en 1786 par le français, Gilles-Louis Chrétien qui constitue le premier moyen mécanique permettant de tirer plusieurs épreuves gravées. Technique dans laquelle on obtient une gravure au physionotrace en utilisant un système mécanique qui grave un profil sur une plaque de cuivre tandis que l'artiste dessine en relief le profil du modèle sur une plaque de verre, un fois le profil dessiné, il est possible de lui ajouter d'autres traits, ensuite la plaque est encrée puis imprimée.

    • Interpositif Gelatino-Argentique sur Verre : Il constitue une image positive réalisée à partir d'un négatif et tirée sur une plaque en verre, l'image sert d'étape intermédiaire et procure au photographe la possibilité de retoucher une photographie positive, pouvant intervenir dessus en dessinant, en grattant, ou en effectuant toutes sortes de manipulations, afin de pouvoir l'utiliser comme un autre négatif à partir duquel est tirée l'épreuve définitive.

    • Instantané Kodak : Procédé qui désigne une photographie prise par des appareils de la marque Kodak, introduits en 1888 par la firme « Eastman Dry Plate and Film », plus tard renommée « Eastman Kodak Company ». A l'intérieur de ces appareils la mise au point est fixé à l'avance ainsi que la vitesse d'obturation avec une pellicule incorporé de cent poses. L'avantage est que les photographes n'ont plus à exposer la pellicule et à la faire avancer. Ces appareils visent un nouveau marché florissant, celui des amateurs, en mettant en avant cette nouvelle technique avec un slogan, « Vous appuyer sur le bouton, nous nous chargeons du reste. ». Effectivement une fois les photographies réalisées, l'appareil est envoyé à l'usine pour le développement et le chargement d'une nouvelle pellicule. Les tirages ainsi que l'appareil sont retournés au photographe. Le terme d'instantané est utilisé pour la première fois en 1860 par Sir John Herschel pour designer la possibilité de prendre une image en un dixième de seconde.

    • Kodachrome : film inversible couleur, premier procédé soustractif de l'histoire du cinéma breveté en 1915 par J.G Capstaff, il est introduit en 1935 par Leopold Godowsky, Jr. et Leopold Mannes, en format 16 mm pour le cinéma. En 1936 la firme américaine Kodak le rend disponible au format 8 mm et 35 mm, puis le développe pour les appareils photographiques de petit format en 35 mm. L'obtention des couleurs se fait au moyen d'une synthèse soustractive, d'une façon simplifiée, consistant à surexposer trois films noir et blanc, un pour chaque couleur fondamentale, formant une trichromie qui se retrouve dans le grain particulier du film. Au fil du temps le procédé de développement évolue, à partir de 1974 il est appelé « traitement K-14 », complexe, il faut répéter à trois reprises, une fois pour chaque couleur fondamentale, un traitement délicat dans lequel les couleurs finales de l'image sont apportées chimiquement, chaque couche argentique à l'origine monochrome prenant sa couleur adaptée. Le rendu du Kodachrome se caractérise par un contraste important, des couleurs vives et saturées avec le rouge qui est sa couleur dominante. Les films Kodachrome sont vendus en Europe avec le développement inclus, son conditionnement comprenant une enveloppe permettant l'expédition postale vers le laboratoire Kodak le plus proche. Les images photographiques 35 mm en retour sont livrées sous forme de diapositives montées sous cadre carton. Le 22 juin 2009, après 74 ans de fabrication, cette pellicule couleur la plus vendue au monde est arrêtée définitivement par Kodak.

    • Lanterne Magique : Appareil qui permet de projeter sur un écran une image positive gélatino-argentique sur plaque de verre. Avant l'invention de la photographie, les plaques de lanterne magique sont soit décalquées, soit dessinées, à partir des années 1850, certaines commencent à reprendre des images positives à l'albumine. A partir des années 1870, les plaques gélatino-argentiques sont largement commercialisées pour répondre à la demande croissante du public. Les plaques de lanterne magique sont utilisées à des fins de divertissement populaire, pour les études scientifiques et les récits de voyage.

    • Négatif Gélatine sur Nitrocellulose : Procédé inventé en 1887 par le révérend Hannibal Goodwin. Négatif crée à partir des pellicules de nitrocellulose, recouverte d'une émulsion gélatinée sensible à la lumière. La firme « Eastman Dry Plate and Film », à la recherche d'un matériau souple et transparent afin de fabriquer un nouveau négatif, l'introduit sur le marché en 1889. Cette pellicule révolutionne le monde de la photographie, avec l'avantage d’être beaucoup plus facile à transporter que des plaques de verre encombrantes. Par la suite, au début du 20eme siècle pour les professionnels, de nombreuses améliorations sont apportées aux techniques de fabrications, comme l'agrandissement de leur taille. Restant très inflammable et ayant le désavantage d’être détérioré rapidement, sa production cesse au début des années 1950.

    • Négatif Gélatine sur Verre : Inventé en 1871 par le photographe et physicien anglais, Richard Leach Maddox. Il est réalisé en appliquant sur une plaque de verre une émulsion de gélatine, mélangée à des sels argentiques sensibles à la lumière. Ce procédé marque un net progrès par rapport à celui au collodion, en ayant l'avantage d’être jusqu'à dix fois plus sensible à la lumière et de servir de négatif à la gélatine, pouvant être fabriqué en usine et non plus préparé par le photographe. Il est produit et commercialisé en 1875, venant remplacer définitivement le négatif au collodion. Facile à utiliser, facile à se procurer, il donne la possibilité de faire de la photographie à un grand nombre de personnes, du professionnel à l'amateur.

    • Oléotypie : Procédé inventé en 1904 par G.E.H Rawlins, il permet de tirer une épreuve sur une feuille de papier recouverte d'un colloïde bichromaté non pigmenté. Après le contact avec le négatif, le papier est plongé dans l'eau pour que les zones non exposées absorbent le liquide et gonflent. Les zones de colloïde non exposées qui absorbent l'eau (les rehauts), rejettent l'application d'une encre grasse, qui est enduite au pinceau sur le papier. Alors que les zones exposées et durcies du colloïde ( les ombres et les couleurs intermédiaires), acceptent l'encre et forment l'image finale. Il est utilisé par des photographes qui cherchent à mieux maitriser l'image finale qu'ils ne peuvent pas obtenir en employant les techniques photographiques traditionnelles. Il est aussi nommé bromoil, il est fortement utilisé par les photographes pictorialistes au début du 20eme siècle avec son rendu proche de la peinture et a récemment amené de nouveau photographes d'art à le pratiquer.

    • Photogramme : Procédé réalisé avec des techniques les plus rudimentaires, ne nécessitant aucun appareil, ni objectif photographique, il est produit en plaçant un objet en contact avec la surface d'un papier ou d'une pellicule sensibilisée et directement exposé à la lumière. Après que l'image soit traitée, elle révèle la trace photographique de la forme de l'objet, dans des teintes sombres aux endroits exposés à la lumière et dans les teintes claires à ceux qui ne sont pas exposés. Il est pratiqué au départ par les photographes praticiens comme Anna Atkins et Henry Fox Talbot mais connait son apogée avec Man Ray et László Moholy-Nagy, méthode s' affirmant en tant que découverte et transformation. Man Ray s'en empare et l'intitule la Rayographie, en référence à son nom, ou tout objet alors interposé entre la source lumineuse et le papier laisse en ombres chinoises son empreinte.

    • Photogravure : Procédé découvert en 1852 par William Henry Fox Talbot, il faut attendre 1870 pour qu'il soit réellement mit en place par Karl Klic avec son invention d'une méthode satisfaisante de saupoudrage avec la poudre de résine. Cette technique permet de copiée chimiquement une image photographique sur une plaque de cuivre, laquelle est passée à l'encre et lavée. L'encre reste dans les creux se transfère à la feuille de papier lors du tirage. On saupoudre de résine la plaque d'impression pour créer une structure pointillée aléatoire qui permet la reproduction des couleurs continues de l'original. On enduit la plaque de gélatine bichromatée et on la place en contact avec l’épreuve positive transparente. Elle se creuse dans les zones ou la gélatine ne durcit pas, formant les ombres, et dans celles ou elle se durcit, se montrant résistante, elle forme les parties claires, les rehauts. Elle est rapidement adoptée par les photographes pictorialistes qui admirent les reproductions qu'ils peuvent obtenir. Avec les pages de la revue « Camera Work », publiée par Alfred Stieglitz de 1903 à 1917, la photogravure atteint des sommets avec ses résultats les plus concluants.

    • Photo-Mécanique Collotype : Le Collotype repose sur l'effet de la lumière sur les colloïdes bichromatés et sur incomparabilité de l'eau et de l'encre lithographique. Pour réaliser un collotype, dans un premier temps on recouvre une plaque de gélatine bichromatée, puis on l'expose à la chambre noire, dans un second temps la plaque est lavée et la gélatine s'infiltre dans le motif réticulaire de l'image. Ensuite on encre la plaque humide, la gélatine qui ne durcit pas dans les zones lumineuses, en repoussant l'encre, celle qui durcit l'accepte dans les zones d'ombre. La plaque ainsi encrée est imprimé sur le papier. Les réticules gélatinés permettent des nuances subtiles. Son développement parmi d'autres procédés photo-mécaniques de l'époque, sont dans la seconde moitié du 19eme siècle un progrès technique important qui permet de distribuer les reproductions photographies sous formes d'ouvrages.

    • Photo-Mécanique Woodburytype : Procédé inventé par Walter Woodbury en 1864, les Woodburytype se distinguent des autres procédés de reproduction photomécanique, en étant des images à modelé continu. Cette technique entraine l'exposition de la gélatine bichromatée non pigmentée mise en contact avec le négatif. La gélatine durcit en fonction de la quantité de lumière reçue, lorsqu'elle est lavée, la partie non exposée se dissout, donnant un relief dur et fin de l'image, en exerçant une forte pression, on applique l'image en relief à la feuille d'acier mou afin de produire le moule de l'image. Ensuite le moule est rempli de gélatine pigmentée et est transféré sur le papier. Ce procédé à l'avantage d'avoir un excellent rendu des détails et est très résistant.

    • Polaroid : Imaginé un soir de Noël 1942 par l'Américain Edwin Land, le Polaroid est commercialisé en 1948, en étant le premier appareil photo tout en un, c'est grâce à sa fille de 4 ans qui lui demande en permanence pourquoi elle ne peut pas voir la photo tout de suite, que le scientifique imagine une technologie hors du commun. C'est une petite révolution dans le monde de la photographie, même si peu de gens à l'époque croient au projet initial. C'est avec l'obstination et la détermination d'Edwin Land qu'un procédé stable voit le jour, représentant une avancée considérable dans les techniques modernes d'émulsionnage. Initialement monochrome, il est développé en couleur dès 1963 avec l'invention du film « Polacolor », ses principes chimiques sont complexes pour produire le film instantané, le négatif est constitué d’un ensemble de 3 doubles couches d’émulsion fabriquées avec des grains d’halogénure d’argent et une couche de révélateur chromogène, chaque couche d’émulsion étant sensible à une des trois couleurs primaires. Il est revisité plusieurs fois pour faire naître le célèbre système SX-70 en 1972, appareil photographique instantané à visée reflex produit par l'entreprise Polaroid jusqu 'en 1981 sous divers modèles. Au départ, la mise au point est manuelle, en 1976 il est équipé du Sonar AF system, qui lui permet d'avoir une mise au point automatique débrayable. Son boîtier est fait de polymère thermoplastique avec une finition, selon les modèles, de chromage métallique ou noir mat à partir de 1975, ou en PVC noir ou blanc de 1975 à 1977, avec des faces couvertes de cuir ou de skaï, dans le plus pur style des années 1970. Son format pliable, grâce à une chambre noire faite d'une membrane en caoutchouc, dès sa fermeture, son épaisseur est à peine de 4 centimètres. Il utilise un format de film spécial, le SX-70, cartouche de dix poses.

    • Solarisation : Technique photographique découverte par hasard par Man Ray en 1929 avec son assistante et modèle de l’époque Lee Miller, qui lors d'un développement de négatifs de nus, sent une souris lui passer entre les jambes, elle pousse un cri et allume la lumière du labo pendant que les images sont dans le révélateur, Man Ray accoure et a la judicieuse idée de plonger les négatifs dans le fixateur, sans le savoir il vient de pratiquer sa première solarisation. La technique de la solarisation est une brève exposition du négatif lors du développement, avec une lampe placée au dessus de la cuve du révélateur, pendant 1 à 2 secondes. La lumière irradie et provoque l'inversion des valeurs d'ombre et de lumière, les noirs deviennent blancs, et crée l’apparition de lignes sur les contours qui sont nimbés de halos.

    • Stéréogramme : Il se compose de deux vues photographiques pratiquement identiques, prises par un appareil conçu à cette effet, muni de deux objectifs séparés par une distance équivalent à celle entre les yeux. Les deux négatifs sont exposés à la lumière en même temps, puis imprimés sur une feuille de carton épais. En regardant le stéréogramme dans un appareil spécial appelé stéréoscope, une troisième dimension vient s'ajouter à l'image, donnant à l'image de la profondeur et une réalité. Entre les années 1850 et 1920, ces vues stéréoscopiques constituent un divertissement populaire, et reviennent à la mode au 20eme siècle grâce à la visionneuse et aux images Viewmaster.