• Photographie Aérienne : Elle débute en 1858 avec le portraitiste français Nadar qui réalise le premier cliché depuis un ballon, il poursuit ses expérimentations en proposant à l'époque un projet de toute la France vue d'en haut. Ce type de photographie trouve son essor lors de la Première Guerre mondial dans des buts d 'effectuer des reconnaissances et de planification des tirs d'artillerie. Au cours des années 1920, ce genre d'images prises en altitude, entrent définitivement dans le répertoire de la photographie. L'étape la plus importante qui suit est celle de la photographie de la terre vue de l'espace, avec les nombreuses missions spatiales des Russes et des Américains à partir de la fin des années 1950. Au cours des années 1970, avec les satellites et l'amélioration de la qualité des prises de vues distantes, donnent un nouvel élan à la photographie de paysages, tout en stimulant la prise de conscience écologique.

  • Photographie Anthropologique : Vers 1920, un intérêt nouveau s'impose pour le relativisme culturel, ne tardant pas à mettre en évidence l’archaïsme de ce style de photographie, les anthropologues réfutent ce genre, pour eux les comportements sociaux sont trop subtils pour être saisis par le procédé photographique, ils affirment que leurs présences doit se trouver sur le terrain. Pourtant le style de la photographie anthropologique prend son essor, avec des clichés de paysans, d'habitants de taudis et de non européens vont être effectués tout au long du 19eme siècle. On s'accorde en générale à penser que les populations tribales sont vouées à l'extinction, et qu'il est important d'en recueillir les traces pour la postérité, avant qu'elles ne disparaissent. Les photographes cartographient, en estimant qu'une représentation fidèle, doit révéler des données quantifiables afin de les enregistrer, telle la configuration du visage, du corps et la forme du crâne. Ce genre annonce certains nouveaux styles de la photographie documentaire, que George Rodger développe dans un premier temps, suivi dans les années 1950-1960 par Renée Burri et Bernard Plossu.

  • Photographie Documentaire : Depuis son invention, la photographie est documentaire, les organismes gouvernementaux, comme la « Commission française des Monuments historiques » aux débuts des années 1850 ont tendances à considérer les archives photographiques, potentiellement utiles et complémentaires aux archives écrites. Au début du 20eme siècle Eugène Atget entreprend une fresque documentaire afin de posséder le tout Paris, il photographie les monuments, les rues, les ruelles, les devantures de magasins, les métiers de l'époque, les fers forgés, les escaliers. Dès les années 1930, le projet de Farm Security Administration, documentant la pauvreté, inscrit ce style photographique à son sommet, depuis ce jour elle reste l'un des genres majeurs, capable de passer du portrait à un paysage dévasté par la nature ou la pollution.

  • Photojournalisme : A partir des années 1840, les progrès techniques jouent un rôle capital dans l 'expansion du photojournalisme, les photographies sont reproduites dans la presse grâce à des procédés de gravure sur bois ou lithographiques. Dans les années 1880, les techniques d'impression mécaniques satisfaisantes font leurs apparitions, et en 1890 avec la rotogravure, introduit par Karel Klie, avec des presses cylindriques, accélèrent le processus. En 1910, l'allemand Eduard Mertens, conçoit une rotative capable d'imprimer dans le même temps images et textes. La technique ne tarde pas à être utilisée par les journaux, comme le « Frankfurter Illustrierte », le « Weltspiegel », « L’illustration », le « Miroir », le « Sur le Vif » et le « Illustrated London News ». Les premiers quotidiens à imprimer des photographies d'actualité sont le « Daily Graphic » de New York, le « Daily Mirror » de Londres et « L'excelsior » à Paris. Dans les années 1920, le nombre de magazines augmente de jour en jour, surtout en Allemagne, offrant du travail de plus en plus au photojournalistes. Ceux d'Allemagne attirent de nombreux photographes originaires d’Europe de l'Est, dont la plupart durant les années 1930, suite au national-socialiste, s'installent à Paris, à Londres et aux États-Unis. En parallèle les agences photographiques voient le jour, en s'imposant afin de vendre leurs clichés à l'échelle mondiale.

  • Photographie de Guerre : Les clichés de champs de bataille restent identiques à partir de la guerre de Crimée dans les années 1850 jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, par la suite les photographes se concentrent sur l'après-guerre, réalisant des images sur les prisonniers, les sites de combats, les équipements saisis et les victimes. Dans les années 1920, le développement du Leica permet à une nouvelle génération de photographes d'effectuer des reportages sur le terrain, directement sur le front en compagnie des soldats. La guerre sino-japonaise et la guerre civile espagnol sont les toutes premières dont on obtient des images du point de vue des combattants. La Seconde Guerre mondiale est couverte en majorité par les alliés, le plus souvent héroïquement. A partir des années 1950, les démocraties occidentales accordent un libre accès à leurs lieux de bataille, afin d'affirmer que leur cause est juste. Les photographes présents à la même époque en Corée, puis plus tard au Vietnam, sont plus septiques, dès lors sur le terrain ils rapportent leur vérité avec des témoignages bouleversants.