Évacuation de Revin
Extraits partiels de l'exposition temporaire à la maison espagnole en août 2014
Le souci des autorités est de protéger les populations civiles, de facilités les manœuvres des armées sur le terrain, mais aussi de ne pas renouveler la situation de la première guerre mondiale quand la population resta sur place, otage de l'ennemi, réduite à la famine, corvéable à merci et ballottée d'une région à l'autre en fonction des offensives et contre-offensives.
Au cours de l'année 1939, les plans d'évacuation se peaufinent.
En octobre 1939, la population revinoise doit être alors répartie dans les communes vendéennes suivantes :
Chaille sous les Ormeaux, Les Clouzeaux, Mouilleron le Captif, St André d'Ornay, Luçon,
Chasnais, Les Magnils, Ste Gemme la Plaine et St Michel en l'Herm. Or, cela représente une trop grande dispersion, puisque la distance entre St Michel en l'Herm au sud, et Mouilleron le Captif, au nord, avoisine les 60 km. Finalement, en vue d'améliorer les conditions d'hébergement, en mars 1940, les 6135 revinois sont répartis entre Les Sables d'Olonne et 5 autres communes proches.
Alors que les civils préparent l'évacuation, ou creusent des tranchées, comme dans le parc Rocheteau par exemple, les militaires français cantonnés en ville ou aux alentours s'entraînent ou sont passés en revue :
Dans les faits, dès l'attaque allemande, devant l'avance fulgurante des blindés, si une bonne partie de la population évacua par le train, d'autres quittèrent la commune par la route avec des moyens de fortune. Sous la pression, tous les plans s'avérèrent défaillants.
Automitrailleuses du 5e régiment de Dragons Portés, dans les dépendances de la gare.
Témoignages
Sur les routes
Commence alors, le trajet qui va conduire les Ardennais vers la Vendée. Pour certains, ce trajet sera la confrontation avec la dure réalité de la guerre, avec ses horreurs. C'est en particulier, l'attaque aérienne en gare de Poix-Terron :
Revin ville déserte
Le retour
les chemins de l'exode ont séparé les familles ou les amis, on utilise alors beaucoup les entiers postaux; cette carte qui comporte au verso 4 lignes d'instruction et 14 lignes de texte à compléter, est mise en service à partir du 26 septembre 1940 pour assurer la correspondance familiale entre zone occupée et zone libre. Très rapidement, les Ardennais sont gagnés par le mal du pays; ils quittent alors la Vendée pour retourner chez eux, malgré les difficultés prévisibles pour franchir la ligne de démarcation séparant la zone occupée et la zone interdite.
" Les voies ferrées étaient coupées, elles aussi, et nous n'avions aucun moyen de locomotion; de plus, pas d'essence, si bien que le ravitaillement était pénible.
Par la suite, on reconstruisit des ponts provisoires, des passerelles pour piétons, et les conditions d'améliorèrent un peu".
Dans sa lettre du 16 juillet 1940 adressée à Firmin Leguet, Pierre Faure nommé maire de Revin, signale que plus de 120 personnes sont déjà de retour.
FIN
retour à : Revin