De Kvaløya à Fløya, points de vue et aurores boréales

J3 : Mercredi 14 mars 2018

Un grand soleil dès le réveil nous invite à lever le camp aussitôt le petit déjeuner avalé. Notre destination de ce début de matinée se trouve à nouveau en dehors de Tromsøya. Pour l'atteindre, nous empruntons la route 862 en direction de l'île de Kvaløya et plus précisément du parking du "Skistadion" de Storelva. Le trajet ne nécessite pas plus d'une vingtaine de minutes depuis le centre de Tromsø.

A partir de ce point de départ, l'office de tourisme nous a recommandé la montée vers le sommet de Røtinden (470 mètres).

Comme nous sommes au cœur d'un tracé de ski de fond, nous décidons comme hier de nous passer de nos raquettes.

Grave erreur ! Très vite, notre itinéraire quitte la piste et s'élève rapidement au-dessus du fjord. La vue est magnifique !

Mais plus nous avançons, plus nous nous enfonçons dans le manteau neigeux jusqu'à rester plantés, avec de la neige jusqu'aux genoux.

Dans ces conditions, difficile de continuer d'autant que nous sommes pas certains d'être sur la bonne trace. Un demi-tour s'impose après avoir admiré une dernière fois les courbes harmonieuses des montagnes environnantes.

Sur le point de rejoindre notre voiture, nous nous apercevons qu'effectivement la bonne voie était légèrement plus à l'ouest. D'ailleurs, plusieurs skieurs de randonnée y grimpent à présent.

Voir la trace sur Wikiloc

Quant à nous, nous n'avons plus le courage de nous y recoller alors… adieu Røtinden et cap sur d'autres lieux… en voiture !

Et, en premier lieu, Skulsfjord, toujours sur l'île de Kvaløya, mais perdu à l'extrémité de la Fv58.

A mi-chemin, la route passe dans un tunnel sous la montagne.

A sa sortie, nous nous arrêtons pour contempler la vue sur le Lyfjord. C'est apaisant !

Sur place, la neige recouvre la plage de Bellvika et les sommets qui l'encadrent se reflètent dans les eaux calmes du fjord qui, par endroits, prend des airs de banquise.

Malgré le soleil, le fond de l'air est glacial et le retour dans la voiture bienvenu.

L'après-midi se poursuit ensuite par un retour à Tromsø, plus précisément jusqu'au pied du téléphérique de Fjellheisen qui en quatre minutes nous hisse à 421 mètres d'altitude pour une vue panoramique sur la ville, les îles, les montagnes et les fjords. Waouh !

Depuis l'intérieur du téléphérique et depuis la gare supérieure…

Au téléobjectif, quelques vues plus en détail.

Ici, le bâtiment en pointe au milieu de l'image, c'est notre hôtel.

Là, un avion de la compagnie Wideroe en approche de l'aéroport.

A nos pieds la cathédrale arctique reconnaissable à sa forme caractéristique.

N'ayant pas eu notre compte de randonnée, nous grimpons un étage de plus en direction de Fløya pour un point de vue encore plus large.

Avec le coucher du soleil imminent puis la nuit en train de tomber, nous pourrions estimer avoir eu une journée déjà bien remplie et en rester là. Mais c'est sans compter sur les conditions particulièrement favorables ce soir à l'observation d'aurores boréales. Que ce soient les indications données par l'application téléchargée sur notre portable mais aussi la fébrilité des touristes dans le hall de l'hôtel et l'activité des tour-opérateurs, tout porte à croire que c'est le moment ou jamais.

Alors, après avoir expédié le dîner à toute vitesse, nous prenons pour la deuxième fois de la journée la direction de l'île de Kvaløya par la 862. Nous dépassons Storelva, où nous étions ce matin, pour pousser jusqu'à Ersfjordbotn. Tous les avis sont unanimes, c'est l'un des meilleurs endroits pour l'observation des aurores.

A peine le temps d'installer trépied et appareil photo que déjà des ribambelles de formes lumineuses, allant du vert au mauve fluorescents, se mettent à danser dans le ciel et à enflammer la nuit. C'est tout simplement magique !

Il est 22 heures passées quand nous rentrons à Tromsø transis de froid. Malgré les lumières on continue à distinguer quelques aurores fugaces au-dessus de la ville. C'est avec une satisfaction toute particulière que nous allons enfin nous coucher, heureux d'avoir pu concrétiser notre souhait de voir des aurores.