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Cette rubrique s'adresse à nos étudiants qui cherchent des renseignements sur une école d'ingénieurs intégrée par l'un de nos anciens étudiants en prenant directement contact avec lui.

La liste des contacts est en cours de construction, toutes les écoles ne sont donc pas représentées. De plus seuls nos anciens qui ont bien voulu communiquer leurs coordonnées sont présents sur cette liste. (en Septembre 2015, la liste recensait environ 70 contacts répartis sur 39 écoles différentes)

Les coordonnées de nos anciens élèves

Remarque : le mot de passe est le même que pour accéder aux corrigés de M Grimal et M Lacombe

Vous pouvez aussi prendre contact avec eux en passant par la page facebook de la CPGE TSI de Marcel Sembat, elle regroupe une bonne partie de nos anciens élèves.

La page facebook de la CPGE TSI de Marcel Sembat

Vous pouvez aussi prendre contact avec eux en passant par la page facebook de la CPGE TSI de Marcel Sembat, elle regroupe une bonne partie de nos anciens élèves.

La page facebook de la CPGE TSI de Marcel Sembat

Témoignages écrits de nos anciens élèves

Voici un article très intéressant sur le choix d'un bac technologique vis à vis d'un bac scientifique pour accéder aux grandes écoles.

Ici directement sur lemonde.fr ou ici en PDF

La suite de la rubrique rassemble les témoignages de plusieurs de nos anciens élèves.

Simon Gervais (prépa 2009-2011)

"des années bénéfiques tant au point de vue de la méthode de travail que du point de vue relationnel"

Bonjour,

Je me suis orienté vers un bac STI car j'ai toujours été attiré par les matières technologiques. Au collège je voulais m'orienter vers une filière type BEP car j'ai toujours été très manuel. Sur les conseils d'un de mes profs j'ai plutôt opté pour une seconde avec option ISI et ISP (initiation aux sciences de l’ingénieur et productique). J'ai poursuivi en STI GET car les cours de physique sur l'électricité que j'avais pu avoir jusque là m'avaient plu. Mes 2 années de bac m'ont beaucoup intéressé et je voulais poursuivre en DUT électrotechnique jusqu'à ce que 3 anciens de mon lycée en prépa à Marcel Sembat viennent faire une présentation de la TSI.

Ensuite, un prof m'en a parlé un peu plus en détail en m'incitant à postuler sur le portail post bac, ce que j'ai fait.

Je me suis très vite acclimaté au rythme de la prépa, sans doute par crainte d'échouer après que l'on m'eut dit que c'était une formation très dure et qu'il fallait travailler sans cesse. En fait, bien que ce ne soit pas entièrement faux, le tableau qui est fréquemment dressé de la prépa est de nature à effrayer les bacheliers STI.

En tout cas, ces années m'auront été très bénéfiques tant au point de vue de la méthode de travail et des connaissances scientifiques acquises qu'au point de vue relationnel. En effet, durant ces deux années j'ai eu la chance de fonder de réelles amitiés. Par exemple je vois encore très régulièrement Yassine Alami et Mickael Duthel et même parfois Rémi Caillaud. Là encore, le préjugé qui m'avait été donné consistant à dire que les CPGE sont des formations très individualistes engendrant des conflits au sein de la classe s'est avéré faux.

En entrant en prépa je ne connaissais que très peu les débouchés et pour être franc, le rôle d'un ingénieur était encore très flou pour moi à cette époque.

J'ai intégré l'école Centrale de Lille car elle me semblait être un école intéressante pour son critère d'école réellement généraliste. Je pense, à ce propos, que le principal manque dans le suivi des élèves en CPGE est l'accompagnement dans leur choix des écoles. Pour la plupart leur choix est guidé par des classements qui avec le recul ne sont pas très significatifs.

En tout cas, pour ma part, je ne regrette en rien mon choix. J'ai pu découvrir pendant mes deux premières années tout un panel de sciences telles que la mécanique des fluides, le traitement du signal etc. Tout cela m'a beaucoup plu. Malgré cela en 3éme année je suis retourné vers mon domaine de prédilection qu'est l'électrotechnique. Et plus particulièrement dans un domaine bien spécifique qu'est celui des réseaux électriques. Je suis actuellement les cours de la chaire réseau électrique de l'école Centrale de Lille http://www.chaire-reseau-elec.com/.

Il s'agit d'une formation en partenariat avec des industriels de ce secteur pour former des ingénieurs capables de mettre en oeuvre une réelle mutation des réseaux électriques pour faire face entre autres à l'apparition massive des ENR.

Je pars en juin prochain à Montréal pour mon stage de fin d'études dans l'entreprise OPAL-RT http://www.opal-rt.com/ (entreprise partenaire de la chaire). Il s'agira de simuler en temps réel un petit réseau électrique et d'y interfacer un banc machine émulant un groupe de production électrique pour en étudier le comportement.

Ma scolarité à Centrale s'est déroulée sans encombre (hormis le TOEIC qu'il m'a fallu repasser cette année). J'ai pu constater, venant de TSI, que notre formation nous donne de réels avantages pour la compréhension de toutes les matières techniques, et même en comparaison à des PTSI et autres formations en SI...

Pour finir je voulais vous dire que, bien que je n'aie pu me libérer pour venir au forum à Marcel Sembat sur ces 3 années (la date tombée à chaque fois très mal), je me suis rendu deux fois sur un forum dans le lycée où j'ai passé mon bac STI. J'ai essayé de motiver les troupes mais celles-ci ne me semblaient pas très enclines pour suivre deux années de CPGE.

Simon Gervais

Jason Nicolle (prépa 2003-2005)

"dense mais rien d'insurmontable" et "une bonne ambiance entre élèves"

1) Pourquoi vous être orientés vers une filière STI?

Pour être honnête, les langues n’ont jamais été mon fort alors la filière STI m'a permis d'effectuer l'ensemble de mes études post-collège sans LV2 (LV1 anglais). Mais c'était également une manière de lier la théorie à la pratique (usinage sur tour/fraiseuse à commande numérique, montage de systèmes en automatisme). Je pense que c'est bien de découvrir les phénomènes physiques et les métiers manuels en dehors de la salle de classe.

2) Comment vous êtes vous retrouvés en prépa?

Un peu par hasard, je n'avais jamais vraiment songé faire des longues études. Mon prof principal de terminale m'a bien orienté en me proposant de faire une prépa car j'avais des résultats corrects et que ça ne me fermerait aucune porte pour la suite (ce point est très important et la prépa est l'une des orientations qui permet d'ouvrir le plus grand nombre de portes sans en fermer!).

3) Comment l'avez-vous vécu?

C'était assez dense en termes de cours mais rien d'insurmontable. En filière TSI il y a naturellement une bonne ambiance entre les élèves (contrairement à d'autres filières où l'esprit de compétition est poussé un peu trop fort selon moi). Beaucoup d'entraide entre les élèves permet à chacun de suivre le programme. Personnellement je n'ai jamais travaillé le week-end, il faut savoir décompresser par moment. En 2003-2004, les PC portables étaient moins répandus, il y avait moins de tentation de ne pas travailler le soir.

4) Comment se sont passées vos années d'école d'ingé?

J'ai intégré l'école nationale des Arts et Métiers (ex ENSAM). Après la prépa c'est forcément plus simple. Mais attention il ne faut pas se relâcher, il reste encore 3 ans de travail avant la vie active. La filière TSI n'a rien à envier aux autres filières, il n'y a aucun décalage de niveau ressenti.

5) Avec le recul, que vous a apporté la prépa?

C'est là où on apprend à travailler dur, on cherche un peu ses limites. On apprend énormément pendant ces 2 ans et ça ne sert pas uniquement pour les concours, dans la vie active même si on ne se sert pas de toutes les formules que l'on a vues en classe, les méthodes de raisonnement sont acquises, on a un regard critique sur beaucoup de domaines et on comprend ce que nous racontent les autres métiers même si on n’est pas un spécialiste (les bases sont là, si besoin on va chercher des billes sur internet).

6) Quelle est votre situation actuelle?

Durant l'école d'ingé, je me suis spécialisé dans le domaine des nouvelles technologies et la réalité virtuelle. Cependant j'ai trouvé un job dans le nucléaire grâce à une société de presta (un ingénieur obtient un niveau qui lui permet d'évoluer dans d'autres domaines, il ne faut pas se sentir enfermé, c'est ce que veulent nous faire croire les services de recrutement, il faut se vendre comme pouvant apporter qqch de plus). Depuis je travaille chez AREVA en tant qu'ingénieur sûreté, mon métier consiste à analyser les risques dans les installations et proposer des dispositions pour garantir le meilleur niveau de sûreté possible. Ce métier permet d'être en relation avec plein de domaines (la chimie, la résistance des matériaux, la conception de ventilation, la radioprotection...).

7) Perso

Je travaille sur Cherbourg et j'ai un petit garçon de 2 ans. Comme il n'y a pas que le travail dans la vie, j'ai pris un temps partiel à 80%. C'est que du bonheur ;-).

Jason

Christophe Fleurial (prépa 2006-2009)

"Les 3 années passées ont été par moment dures mais un vrai plus dans ma vie de tous les jours"

Voici un retour sur mon parcours :

- Le choix de la filière STI a été naturel car j'étais très orienté technique, et avoir la possibilité de faire de l'électronique et de la mécanique (avec moins de littérature) a facilité ma décision.

- Au moment des choix à faire en terminale, je ne savais pas quoi faire !

Ce sont mes profs de physique (ancien élève CPGE à Sembat) et d'électronique qui m'ont parlé de la prépa (je ne savais pas ce que c'était, ni même n'avais idée de devenir ingénieur). Je me suis inscrit en prépa avec l'idée d'"essayer" pour voir ce que je valais (sans aucune prétention de réussite).

La prépa me donnait également 2 ans de plus pour continuer à réfléchir sur ce que je voudrais faire.

- La disponibilité des professeurs m'a permis de garder une continuité avec ma terminale (classe à 16 étudiants), ce qui m'a motivé. La diversité des domaines étudiés, l'encadrement des profs sont également un atout de la prépa. Les gamelles prises en DS m'ont donné envie de les corriger une à une. Les 3 années passées ont été par moment dures mais un vrai plus dans ma vie de tous les jours.

- Après une 5/2 réussie, j'ai intégré les Mines de Saint-Étienne, la première année qui est le tronc commun a été une vraie galère, très difficile moralement. J'ai ensuite pu m'orienter vers la gestion industrielle, qui s'est révélée être mon choix de carrière, car il me permet d'être en lien direct avec la production et la gestion de projets.

La prépa m'a surtout appris à réfléchir et être critique sur que je fais, que ce soit sur un exercice papier ou une situation de la vie de tous les jours (privée ou professionnelle).

- Je suis actuellement ingénieur Méthodes sur lignes de montage chez Louis Vuitton, avec pour mission de mettre en place les lignes de fabrication des différents sacs que nous développons, avec des projets transversaux en termes de qualité ou logistique.

Romain Fihue (prépa 2009-2011)

"les profs s'intéressent à leurs élèves et à leur réussite"

En Terminale GEL (Génie Électronique) mon professeur d'électronique, n'ayant aucune école lui venant à l'idée, me conseille d'aller en prepa. La seule dans la région à laquelle je peux postuler est la prepa STI de Marcel Sambat. Ce choix de cursus fut confirmé pour moi lors de mon retour de Montauban pour les épreuves pratiques du Concours Général d'Electronique. Mon arrivée en prepa fut aussi simple que cela.

Me voila donc en prepa, ne sachant pas trop à quelle sauce j’allais être mangé. Sûrement la fin de la procrastination me dis-je… Ce fut vrai en un sens.

Mon sentiment sur ses 2 années est un des plus positif de ces 5 dernières années, le gros volume de connaissances arriva presque à rassasier ma curiosité. C'est vrai que ce n'est pas simple et que le travail y est obligatoire mais étant un des internes, l'entraide aide beaucoup. Ca alimente la bonne ambiance et ça aide à (di)gérer ce qu'on a appris dans la journée.

De plus, pendant ces 2 années, les profs s'intéressent à leurs élèves et à leur réussite. Les bières entres amis et profs y contribuent grandement.

Concernant mes 2 premières années à Centrale, pour être honnête, ce fut décevant. En reprenant Paul Nizan et son rapport avec Ulm dans Aden Arabie, l'enseignement y est unidirectionnel et en quelque sorte égoïste.

La plupart des cours (pas la totalité) de première année sont dans un amphi bondé et dispensés par des profs désintéressés pensant être la source universelle de savoir. J'arrive à me démerder mais sans grand plaisir. Le plaisir viens dans certaines matières pratiques que j'apprécie (Electronique quand tu nous tiens...) ou dans des activités autodidactes (l'informatique).

En seconde année ça s'améliore mais on en vient à se confronter à l'administration et ses rigidités. Mais des matières en rapport à l'IT commencent à m'intéresser.

Ma deuxième année étant terminée me voila propulsé en Césure, certainement la plus riche. En effet j'ai trouvé un stage en entreprise, vous aurez deviné qu'il s'agit d'Amadeus, Grande entreprise avec une petite réputation.

Ce stage devait être à l'étranger j'ai donc débarqué en Allemagne dans la région de Munich (Erding exactement), ou le Data Center d'Amadeus est situé. Ne parlant pas un mot d'allemand, ce ne fut pas simple hors de l'entreprise. Mais on parle tous anglais chez Amadeus, une raison simple : presque personne n'est allemand.

Pour résumer, Amadeus fournit et gère quasiment toute l'infrastructure informatique des compagnies aériennes et des aéroports. Que ce soit pour le Departure Control System pour Air France ou l'Availability Process Engine de Kayak, il y a beaucoup à faire. Pour ma part, j'ai atterri dans équipe la plus jeune de l'entreprise, celle en rapport avec NoSQL et BigData.

Me retrouvant entre les développeurs trop ambitieux et les Operations trop conservateurs, je suis dans le rôle d'un "DevOps" : intégrer des technologies innovantes dans un environnement au bout du rouleau est ma "mission". C'est plaisant de travailler avec des serveurs plus chers que ma voiture et des KiloWatts de disques durs. Je m'y plaîs et la hiérarchie veut me garder... Encore 4 mois avant la fin du stage.

Fini de divaguer, retour au sujet de ce témoignage un peu longuet : la prepa.

Elle m'a apporté les outils et les moyens de continuer. Beaucoup de savoir mais surtout un moyen de structurer sa pensée et ses raisonnements. C'est difficile mais c'est obligatoire si on veut avoir du plaisir à travailler. Cela est, à mon avis, fortement intriqué avec l'équipe enseignante.

Romain Fihue

Brice L. (prépa 2009-2011)

"L'équipe enseignante était géniale, j'avais la chance d'être à l'internat dans un espace réservé aux prépas,"

Bonjour

Pourquoi vous être orientés vers une filière STI ? :

Pour moi la filière STI était une évidence, le parcours classique n'offrait pas cette aspect technique, essentiel dans l'apprentissage d'une profession telle qu'ingénieur. Les connaissances à assimiler en mécanique, électronique (ou électrotechnique) et physique appliquée sont bien plus importantes que pour un BAC "classique". C'est ce qui a principalement motivé mon choix.

Comment vous êtes vous retrouvés en prépa ? :

En revanche la prépa n'était pas du tout une évidence, à l'époque je ne savais même pas qu'une prépa pour STI existait. J'allais m'orienter vers un DUT ou un BTS puis essayer d'intégrer une école d'ingénieur sur dossier.

C'est un de mes enseignants qui m'a présenté cette alternative qu'est la classe préparatoire aux grandes écoles, par contre il m'avait prévenu que la charge de travail n'allait pas être la même, mais que les chances d'intégrer de très bonnes écoles seraient bien plus importantes. J'ai donc tenté ma chance.

Comment l'avez-vous vécu ? :

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ces deux années de prépa se sont très bien passées, j'en garde un excellent souvenir ! L'équipe enseignante était géniale, j'avais la chance d'être à l'internat dans un espace réservé aux prépas, la bonne ambiance était toujours aux rendez-vous. Même si la charge de travail demandée est relativement importante entre les DS, DM et khôlles, elle n'est pas insurmontable, les profs seront toujours à votre écoute si vous savez des questions... C'est une expérience unique et peu de gens peuvent se vanter d'avoir tenté cette aventure.

Comment se sont passées vos années d'école d'ingé ? :

L'école d'ingé est un autre univers, bien que moins exigeante qu'une prépa, il faut faire attention à ne pas trop profiter de la vie étudiante, et j'insiste sur le trop car il est largement possible de concilier vie étudiante et cours. Néanmoins souvent le premier semestre est source de rattrapages, histoire de ne pas faire trop d'écart. J'ai eu la chance de pouvoir intégrer une école à bordeaux ce qui m'a permis de m'éloigner du "foyer familial", c'est une vrai opportunité qui vous est offerte de pouvoir intégrer une école dans toute la France ! Ne vous limitez à ce que vous connaissez déjà.

Avec le recul, que vous a apporté la prépa? :

La prépa m'a permis de pouvoir vraiment tester mes limites sur le plan assimilation de connaissances, c'est le meilleur moyen de voir ce dont on est réellement capable. Elle permet également d'étayer toutes nos connaissances dans de nombreux domaines, mais aussi de perfectionner notre capacité de réflexion.

Plus globalement la prépa TSI et le bac STI vous offrent une vraie opportunité de vous différencier par rapport à des cursus classiques.

Pour mon cas cela fait une vrai différence : je suis en filière électronique, par rapport à une personne ayant effectué un bac classique, je peux mettre en valeur que je fais de l'électronique depuis bien plus longtemps, et pas seulement depuis mon intégration dans l'école.

Quelle est votre situation actuelle ? :

Je suis actuellement en dernière année à l'ENSEIRB-MATMECA, dans la filière électronique et option Circuits et Systèmes Intégrés (option de spécialisation en dernière année). Je vais partir au mois de mars aux Etats Unis pour six mois de PFE dans l'entreprise ON Semiconductor.

Brice L.

Martin Leroux-Dennebouy (prépa 2006-2009)

"raccrocher une prépa était une aubaine pour me donner toutes les chances de retrouver des voies royales"

Donc de mon coté, Bac STI GMF (mécanique microtechnique) au lycée Dumont-D'Urville à Caen en 2006, orienté dans cette filière à cause de mon faible niveau en math en 2nd (si,si...) qui m'a fermé les portes d'un bac S.

Les deux années de Bac se passent bien et je découvre lors de mes recherches pour l'orientation post-bac l'existence de prépas spécifiques aux STI.

Pour le coup raccrocher une prépa était une aubaine pour me donner toutes les chances de retrouver des voies "royales" et atteindre mes objectifs professionnels.

Donc le dossier est déposé, et est accepté (ce qui n'était pas gagné d'avance... Comme quoi ça vaut le coup d'essayer), rendez-vous en septembre après le bac.

Septembre 2006, bienvenue en Sup... Passé l'euphorie du début, ça pique...

Il y a du boulot à fournir et de ce coté là ça change beaucoup du lycée.

Heureusement, la promo se soude et les profs sont très présents. Première notes, premiers cartons... on s'accroche. J'ai eu l'impression de courir derrière le métro à peu près jusqu'à Noël... Et puis, comme l'année passe quand même très vite, on arrive au conseil de fin d'année, reçu en spé...

Youpi ça continue!

Septembre 2007, c'est reparti... encore plus vite, le programme est plus dense et l'année plus courte. Ca va donner... L'équipe pédagogique est très présente et s'implique vraiment dans notre réussite, ce qui injecte une bonne dose de confiance même si l'année est difficile. Premier concours...

Pas top... On reviendra l'année prochaine.

5/2, ou le bonheur... C'est une année pas franchement plus simple que les autres, mais elle m'a permis de mettre en place les acquis des années précédentes et de mûrir tout ça. Sans être merveilleux, les résultats sont meilleurs. Les concours aussi, et j'arrive à accrocher l'école que je voulais, c'est à dire l'ENAC à Toulouse. Mission prépa réussie!!!

Septembre 2009: L'école d'ing est une phase de professionnalisation. On fonctionne de manière beaucoup plus autonome. La prépa a développé notre capacité de travail et nous permet donc de suivre le rythme. L'école offre cependant plus de moments de pause et une vraie vie "étudiante".

Et maintenant, je suis contrôleur aérien à l'aéroport de Châlons-Vatry à l'est de Paris. Petit aéroport pour débuter une carrière. Les années de prépa ne sont pas si loin, et permettent certainement d'aborder certaines situations professionnelles avec plus de confiance dans la capacité de travail que l'on est capable de fournir. Même si je ne suis probablement plus capable de ressortir une seule démo de math...

Martin

Aurélien RASSE (prépa 2010-2013)

"Ce sont des années que je n'oublierais jamais" et "apprendre à apprendre"



POURQUOI VOUS ETRE ORIENTÉS VERS UNE FILIERE STI ?

J'ai tout simplement été effrayé par le bac S. Lorsque j'étais en seconde, mes notes étaient très moyennes, notamment en maths et en physique. Étant en plus attiré par le monde industriel et par les projets plus concrets, j'ai choisi de m'orienter vers un bac STI génie mécanique.

COMMENT VOUS ÊTES-VOUS RETROUVÉS EN PREPA ?

Une fois en terminale, j'avais mûri, j'étais devenu plus sérieux et je m'étais découvert une passion pour les maths et la physique. Mes notes se sont alors envolées et j'ai été repéré par ma prof de maths. Celle-ci a levé ce voile que j'avais sur la prépa (pour moi c'était pour les "intellos", pas pour un petit STI), m'a encouragé, m'a valorisé et m'a donné le sens de l'ambition (je lui en serais d'ailleurs toujours reconnaissant).

J'ai donc tenté la prépa, avec tout de même pas mal d'appréhension.

COMMENT L'AVEZ-VOUS VÉCU ?

Ce sont des années que je n'oublierais jamais. Si c'était à refaire je la referais ! J'ai très bien vécu ma prépa, bien mieux que le lycée. L'ambiance y était vraiment super et j'en ai gardé des souvenirs inoubliables (notamment à l'internat).

Certes ce n'était pas toujours facile, mais lorsqu'on a "la tête dans le guidon", ça passe très vite ! On est tellement occupés par les DM, les révisions de colles, de DS et de cours quotidiens que lorsqu'on lève les yeux on est déjà en mai.

QUELLE EST VOTRE SITUATION ACTUELLE ? COMMENT SE SONT PASSÉES VOS ANNÉES D'ÉCOLE D'INGÉ ?

Après avoir intégré l'ECP (Ecole Centrale Paris) en 3/2, j'ai démissionné au bout de 5 mois afin d'aller vers mon voeu original : l'ENSAM. J'ai dû pour cela retourner dans ma prépa et repasser les concours une seconde fois (alors que j'avais déjà eu l'ENSAM en 3/2) en tant que 5/2. Heureusement pour moi je l'ai eu. Mais je ne souhaite à personne de vivre cette situation, plutôt dure moralement.

Pour info : j'avais possibilité d'être admis directement à l'ENSAM sur entretien et lettre de motivation mais la réponse n'étant donnée qu'en juin et ne voulant pas prendre le risque d'être bloqué à l'ECP, j'ai décidé de retenter les concours. Au final j'aurais aussi été pris sur l'entretien, mais la voie concours est passée en priorité.

J'ai donc passé une mauvaise moitié d'année à l'ECP. La leçon que j'en ai retenue et qui n'est selon moi pas assez transmise aux élèves de CPGE, c'est le fait qu'il ne faut pas se laisser éblouir par le prestige des écoles d'ingénieurs. Et j'aimerais que mon cas serve d'exemple. Lorsque l'on est en prépa, la concurrence entre les élèves fait qu'on veut toujours plus, on veut être toujours meilleur, et prouver ce dont on est capable (ce qui est un avantage et un inconvénient, j'aborderai plus ce point dans la réponse à la question "Avec le recul, que vous a apporté la prépa ?"). Et la façon ultime de le montrer est de décrocher la meilleure école possible. J'ai posé la question à de nombreuses personnes en prépa : accepterais-tu d'aller à l'X si tu en avais la possibilité ? Et bien j'ai constaté qu'au moins 90% répondaient "oui", même si ils ne connaissent absolument rien de cette école.

Je pense même que le problème est plus présent en TSI que dans d'autres prépas car j'ai l'impression que la proportion d'élèves ayant des parents ayant eux-mêmes fait une prépa est plus faible. Le milieu est donc moins connu et l'envie de prouver à la famille ce dont on est capable est d'autant plus fort. Surtout qu'en prépa, nous sommes très peu guider dans le choix des écoles et des cursus. Mais il faut pourtant bien y réfléchir car l'équilibre qualité d'enseignement/goûts est très dur à trouver.

Et maintenant que je suis en école je me rends compte que l'on ne peut pas connaître suffisamment bien une école avant d'avoir parlé à au moins une personne (deux ne ferait pas de mal) qui y appartient.

Pour finir, je suis actuellement en première année à l'ENSAM au centre de Châlons-en-Champagne. Tout se passe exceptionnellement bien à tous les niveaux et je passe probablement les meilleures années de ma vie (et je pèse mes mots !).

AVEC LE RECUL, QUE VOUS A APPORTÉ LA PRÉPA ?

  • découverte de soi, de quoi on est capable, jusqu'où on peut aller (et on peut être étonné !)

  • prise de recul sur les sciences et un peu sur les métiers d'ingénieurs et de chercheurs

  • expérience sociale : solidarité (à l'internat, pour travailler) ou concurrence (esprit concours)

  • contrôle de soi (de ses nerfs), apprendre à parler, à tourner les réponses comme il faut (pour que ça plaise au correcteur) et à synthétiser rapidement les informations grâce aux colles

  • à se débrouiller, à chercher des informations, des énoncés/corrigés, des cours par soi-même

  • à trouver un rythme et des méthodes de travail solides. À apprendre à apprendre !

Aurélien RASSE