03-Un entrainement supplémentaire

Dimanche 1er mars 2015, salle du Triumph, parents et pratiquants se sont regroupés pour un entrainement club convivial.

Nous nous sommes retrouvées pour la préparation aux examens.

09h –11h : cours à partir de 13 ans - préparation aux examens

11h – 12h : cours enfants avec les parents

12h - 13h : repas partagé au coin du tatami : un excellent moment d'échange et de détente avant le second effort...

13h – 15h : cours à partir de 13 ans - préparation aux examens

Vu le niveau technique atteint, certains se sont vus valider des unités de valeur de leur futur titre. Le niveau des pratiquants ne fait que monter allant sur le chemin de la ceinture noire 1er liseré violet. Pour bien comprendre la démarche et ne pas se bercer d'illusion, il ne faut pas oublier que la pratique de tous les arts du Budo est basée sur le principe de la répétition d’un mouvement ou d’un ensemble de mouvements, au cours d’une séance de travail et cela, des années durant. Bien souvent, on se contente de « l’à peu près », puisqu’on sait qu’on va recommencer des dizaines de milliers de fois encore et qu’on a le temps de mieux faire !

   

Ne pas se donner complètement n’est pas une attitude Budo, et on peu même dire qu’elle en est la négation. La Voie des arts martiaux est dans, ou par laquelle, on se confronte à la réalité de la vie et de la mort. Si on n’est pas convaincu de cela, on ne peut pas progresser dans le Budo, même si l’entraînement par lui-même peut-être bénéfique sur le plan physique. Cela est facile à comprendre, mais difficile à réaliser, surtout quand on travaille dans un Dojo avec d’autres pratiquants.

Autrement dit, commencer une tâche en se disant : « Je ferais mieux la prochaine fois » est une expression même de la défaite, car l’enseignement est qu’il n’y aura peut-être pas de prochaine fois. Et même si un jour on ne peut pas faire mieux physiquement que la fois précédente, alors il faut que mentalement on progresse, c’est ce qui permet au pratiquant de se réaliser. C’est la clé de toute pratique martiale.

Chacun progresse par rapport à lui-même. Il n’y a pas de mesure qui soit valable pour tous, ni un homme type par rapport auquel on devrait nous

juger. Bien sûr, il faut un minimum de capacité physique, technique et mentale, et c’est pourquoi il existe des tests et des examens, mais c’est surtout notre progression personnelle qui est finalement appréciée. Chaque ceinture de couleur fait office d’étape, comme les marches d’un escalier. Il y a des qualités et des capacités qu’il est indispensable de développer avant d’entreprendre un certain travail.

Puis, ce travail accompli, il faut de nouveau développer des qualités encore différentes si l’on veut réaliser l’étape suivante… et ainsi de suite. À chaque grade le pratiquant se sert de la compétence acquise dans le grade précédent pour faire le travail qui l’élèvera au grade suivant. 

Ainsi, il s’appuie d’un côté et se hisse de l’autre, entre son passé et son devenir, toujours en mouvement. Il ne s’agit pas d’être le meilleur, le champion ou le plus gradé ; il s’agit d’être équilibré, serein, heureux de pratiquer l’art martial en harmonie avec soi-même et avec les autres. Il faut s’entraîner avec insistance et recommencer encore avec la même intransigeance. Vous oublierez très vite ce que vous aurez appris oralement mais vous vous rappellerez pour le restant de vos jours ce que vous avez appris avec tout votre corps. Bien sûr, l’entraînement permet d’affiner sa technique, mais on ne doit pas oublier qu’il est surtout le moyen de connaître ses propres faiblesses.

Retour