BARRAGE DE GÉNISSIAT

Au coeur d'une nature sauvage, entre les départements de l’Ain et  de la Haute-Savoie, le barrage de Génissiat devient dès 1949 l’usine hydroélectrique la plus importante du pays.

L'ouvrage monumental du patrimoine industriel a marqué l'histoire énergétique nationale d'après-guerre.

Avec 500 000 m3 de béton, une hauteur de 104 mètres de retenue d'eau, et sous sa muraille, six turbines ultra modernes pour une puissance de 420 mégawatts, la construction du barrage a commencé en 1938.  Le Rhône a été coupé pour les fondements de l’ouvrage. En 1940, le chantier est interrompu par la guerre. Les travaux reprennent cinq ans plus tard, se poursuivant jusqu'en 1948

La retenue d'eau qui s'étend sur 23 km, soit jusqu'à la frontière suisse, représente 18 millions de m3 d'eau. 

Monument commémoratif du barrage 

Présidée par Léon Perrier, animée par Edouard Herriot, la Compagnie nationale du Rhône a réalisé ici, de 1937 à 1948, sous l'impulsion de ses directeurs généraux Jean Aubert puis Raymond Giguet l'aménagement de la chute d'eau la plus importante de France. 

Choisi dès la fin du XVIII° siècle pour un barrage de navigation le site de Génissiat fut, en vue de l'aménagement hydroélectrique, étudié par les géologues Maurice Lugéon de Lausanne, Charles Jacob de Paris et Maurice Gignoux de Grenoble.  Le 21 juin 1936 l'éxécution des travaux fut déclarée d'utilité publique.

Le 1er août 1948, le président de la République Vincent Auriol inaugurait la centrale, Robert Lacoste étant ministre de l'industrie et du commerce.

Les travaux furent étudiés et dirigés par Pierre Delattre, directeur technique secondé par Marc Henry, ingénieur en chef. Albert Laprade, Pierre Bourdeix en furent les architectes, l'ingénieur des machines André Robert. 

Le financement, confié aux soins de Gilbert Tournier directeur administratif, fut assuré par l'Epargne française. Ici même, les techniciens dirigés par Georges Gres et Jean Rostagni coordonnèrent au milieu des pires difficultés l'activité des entreprises nombreuses et l'effort de leurs ouvriers (45 millions d'heures).

 L'entreprise de génie civil était dirigée par Jacques Tisne. Ce monument a été érigé, Emile Bollaert étant président de la Compagnie nationale du Rhône.