Le ghetto de Venise
Le ghetto de Venise, établi en 1516, était le quartier désigné où les Juifs étaient contraints de résider. Cette enclave urbaine était isolée par des murs et des portes verrouillées la nuit, symbolisant la discrimination et la ségrégation dont les Juifs étaient victimes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le ghetto de Venise a été le théâtre de la persécution nazie contre la communauté juive. Les Juifs vénitiens ont été soumis à des déportations brutales vers les camps de concentration, dont beaucoup ne sont jamais revenus. Malgré les horreurs de l'occupation nazie, certains habitants du ghetto ont réussi à sauver des vies en cachant des Juifs et en organisant des réseaux de résistance. Ce quartier historique témoigne de l'histoire complexe et parfois douloureuse de Venise et de son rapport avec ses habitants juifs.
Depuis ces dernières années, le ghetto de Venise est devenu un centre culturelle florissant, abritant des synagogues, des écoles et une riche vie communautaire. Aujourd'hui, le ghetto de Venise est un lieu de mémoire et un symbole de la lutte contre l'oppression et la discrimination.
La ville, l’État italien et les comités internationaux manifestèrent toujours plus d’intérêt aux anciens édifices du Ghetto et à ses trésors architecturaux. Par conséquent dans le Campo di Ghetto Novo, contre un mur de briques, sept plaques de bronze ont été scellées en 1980 par l’artiste Arbit Blatas. C’est un artiste lituanien né le 15 mars 1908 à Kaunas et décédé le 22 novembre 1999 à Venise. Il était surtout connu pour ses peintures, ses sculptures et ses lithographies. Blatas a fui la Lituanie lors de l'occupation nazie et a finalement trouvé refuge à Venise.
On ressent devant le premier panneau, "la déportation", le poids et l'angoisse de ces hommes et de ces femmes qui se soutiennent tandis que deux enfants font face aux soldats, sans comprendre ce qui va leur arriver. Les sculptures semblent pétries dans une glaise épaisse dont les corps tentent de se détacher pour sortir de la nuit. Ainsi, le sculpteur essaye d'arracher les hommes à la boue pour les remettre debout. Grâce à son œuvre, Arbit Blatas souhaite dénoncer la déportation en Italie.
A l’aide de ces oeuvres Arbrit Blatas permet une rédécouverte de la culture juive vénitienne : un phénomène qui coïncida avec la résurgence d’un intérêt collectif pour la mémoire de l’Holocauste (C’est le nom donné à l'exécution systématique de six millions de Juifs par le régime nazi et ses alliés pendant la Seconde Guerre mondiale). Ces nouvelles tendances produisent, de la part des juifs et des non juifs, une véritable monumentalisation de l’histoire et de la mémoire juive. Dans les années 1980 et 1990, le Ghetto est donc devenu le lieu où la redécouverte et la muséification de la culture juive ont convergé avec l’affirmation de la mémoire collective de l’Holocauste.
La déportation, 1980, Arbit Blatas (artiste d'origine lituanienne)
Source texte :
Chriswac. Mémorial Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas. Montmartre secret. 29 Juillet 2013. https://www.montmartre-secret.com/article-ghetto-de-venise-le-monument-de-l-holocauste-119197371.html#:~:text=Arbit%20Blatas.,-Publi%C3%A9%20le%2029&text=Dans%20le%20Campo%20di%20Ghetto,Blatas%20artiste%20d%27origine%20lithuanienne.
Source images :
wikipedia