Modèle économique

Le structuration du projet associatif se doit d’être adossé à un modèle économique viable et cohérent, prenant en compte les différentes sources de financement de l’association (cotisations, recettes d’activités, subventions, etc.) et les dépenses de fonctionnement envisagées (salaires, matériel, déplacements, etc.). 

Le modèle économique doit être adaptable en fonction des évolutions liées à l’environnement de l’association. 

Modèle économique des clubs sportifs (étude)

Le CNOSF a réalisé en 2020 une étude sur le modèle économique des clubs sportifs fédérés. Elle permet de dresser un portrait global du modèle économique des clubs et ainsi définir les facteurs impactant ce modèle (la fonction employeur, l'offre d'activités et le territoire).

Les associations sportives font face à de profondes mutations sociétales qui viennent impacter leur fonctionnement et surtout leur modèle économique. Pour être en mesure d’accompagner les structures sportives dans ce contexte en mutation, il est important de repérer les tendances sociétales et leviers de développement.

En effet, le modèle économique des associations sportives se construit et évolue selon de multiples variables, amenant les structures à orienter leur développement dans diverses directions. 

Portrait global du modèle économique des clubs sportifs fédérés

CRDLA Sport, CNOSF, 2020

Tendances sociétales et sectorielles pour les clubs

CRDLA Sport, CNOSF, 2020

Leviers de développement

CRDLA Sport, CNOSF, 2020

Enquêtes clubs et professionnels - FFTriathlon

La FFTriathlon a initié deux enquêtes afin de mieux connaître les clubs et les professionnels du triathlon.

Identité des clubs

Les clubs de triathlon sont en majorité des petites structures (moyenne de 62 licenciés par club), relativement jeunes (moyenne de 17 ans).

4 typologies de clubs ont été définies, en fonction du nombre de licenciés : 

Les clubs accueillent encore très majoritairement des adultes (taux moyen par club de 83,9 %) et des hommes (taux moyen par club de 77,5 %). Toutefois ce constat a tendance à s’atténuer dans les clubs les plus importants (types 3 et 4) qui recensent plus de jeunes et de femmes que les petits clubs. Cela se traduit aussi par un taux de labellisation « Ecole de triathlon » bien plus important dans les types 3 et 4.

Même si les licences « loisir » se développent, ce sont bien des licenciés « compétition » qui sont principalement accueillis dans les clubs (taux moyen par club de 87,0 %).

Les clubs F.F.TRI. sont aussi des structures tournées vers les autres disciplines sportives au quotidien. Cela se traduit au travers d’une multi affiliation significative (près de 20 % des clubs sont affiliés à une autre fédération) ou encore de partenariats noués avec des clubs d’autres disciplines (natation, athlétisme entre autre) dans le cadre d’une mutualisation de l’offre sportive, de l’encadrement ou des équipements.

L'offre sportive

Les nouvelles formes de pratiques telles que le « sport-santé » ou l’accueil d’un public en situation de handicap sont encore peu développées dans les clubs de la fédération. Les clubs ont aussi su développer une offre sportive complémentaire pour leurs licenciés mais se sont encore peu tournés vers l’extérieur pour proposer des services auprès des non licenciés ou au sein d’autres structures (milieu scolaire et périscolaire, entreprises, EHPAD, etc.).

L'emploi dans les clubs

L’emploi est présent dans tous les types de clubs. Ce n’est donc pas une thématique réservée aux clubs les plus importants même si les clubs de types 3 et 4 ont recours plus régulièrement à l’emploi de leurs éducateurs. Même si ce phénomène se développe, l’emploi reste précaire et instable. Il y a une très grande majorité d’éducateurs à temps partiel. Cette part est plus importante chez les prestataires que les salariés. Il y a aussi un turn-over important qui se traduit par une ancienneté relativement faible : moins de 4 ans d’exercice dans leur club pour la moitié des professionnels. Cette ancienneté est plus faible également chez les prestataires. Une très grande majorité d’éducateurs réalisent d’autres missions au sein du club ce qui sous-entend qu’ils doivent avoir d’autres compétences que celles liées à l’encadrement technique. Enfin très peu de clubs ont des emplois dédiés à d’autres domaines que l’encadrement des activités. Il y a d’ailleurs des différences importantes entre les types de clubs pour ces emplois.

Les enjeux du financement des associations sportives

La question du financement des associations est cruciale dans la période actuelle, qui confronte la tendance à la baisse des subventions, au besoin grandissant de professionnalisation et de développement des clubs. 

La recherche de diversification des sources est rendue obligatoire dans un contexte où :

Le développement des fonds propres devient un enjeu majeur pour les associations sportives afin de limiter la dépendance financière auprès des organismes publics ou des partenaires privés. 

Si aujourd’hui, le développement des ressources via les partenariats privés est souvent jugé difficile à obtenir, les petites associations doivent pouvoir mettre en avant notamment l’utilité sociale du sport et les avantages de la proximité des associations locales comme arguments auprès de partenaires potentiels. 

D’autre part, le développement de la logique de projets sportifs « territoriaux » peut également permettre aux structures sportives de prétendre à des financements publics à plus long terme. La diversification des financements passe également souvent par la diversification des activités. 

Pour obtenir des fonds liés à des projets spécifiques (dans le cadre de la politique de la ville vers les quartiers prioritaires ou sur des projets de sport-santé par exemple), les associations doivent mieux mettre en avant leurs actions sur ces volets ou en développer de nouvelles, toujours en correspondance avec leur projet associatif. 

On constate également qu’un nombre croissant d’associations a recours au crowdfunding pour financer certains projets et ainsi diversifier ses sources de financement. 

Quelles sources de financement pour mon association ?

CRDLA Sport, CNOSF, 2020

Un nouveau modèle économique tend à se développer et ce dernier est basé sur 4 éléments :

Il est important, quelque soit le dispositif choisi par l’association de bien préparer son action et ses demandes. Le projet doit être préparé en amont afin de pouvoir cibler quel dispositif est adapté, et quelles entreprises pourraient être intéressées. 


Sponsoring 

Le sponsoring désigne un soutien financier ou matériel apporté à un évènement ou un individu par un partenaire annonceur en échange de différentes formes de visibilité de nature publicitaire liées à l’événement ou l’individu. Ce dispositif est synonyme d’échange commercial, et donc de placer l’association dans une relation de prestation lucrative. 

Si le sponsoring apporte une image de marque intéressante pour les sociétés qui s’associent à une association, il peut également être un frein pour l’association. En effet le recours à de nombreux sponsors peut faire naître des problèmes de concurrence entre sponsors. Et parfois il est difficile de trouver des sponsors répondant aux objectifs du projet associatif. 

Il peut être intéressant de ne pas conclure tous les contrats de sponsoring pour une même durée afin de ne pas devoir renégocier au même moment la renouvellement des contrats. Le fait de prévoir de périodes différentes, permet d’assurer une certaines stabilité dans les ressources de l’association. 


Mécénat

Le mécénat se rapproche fortement du sponsoring. Toutefois le mécénat n’est pas assimilable à une prestation lucrative. Il est nécessaire d’être très attentif dans les contreparties. En effet, le mécénat est un soutien financier ou matériel apporté par un entreprise ou un particulier à une action ou une activité d’intérêt général. L’avantage de ce dispositif est de permettre aux sociétés mécènes de déduire de leurs impôts une partie de la somme versée au titre du mécénat. 

Si ce dispositif est avantageux pour toutes les parties, ce n’est pas pour autant un contrat de sponsoring. En théorie il ne doit pas y avoir de contrepartie, et donc aucune publicité de faite autour de ce mécénat. De plus ce dispositif est difficile à pérenniser puisqu’il est régulièrement fléché sur des actions précises mises en œuvre par l’association. 


Financement participatif / crowfunding

Le crowfunding est un mode de financement reposant sur un large nombre de contributions en provenance de particuliers contribuant tous à la hauteur de leurs moyens respectifs. De manière générale le financement participatif est assimilé au don. Il est donc possible pour les contributeurs de déduire leur don de leurs impôts. Toutefois, malgré la rapidité de ce dispositif, il demande un investissement très important par le porteur du projet. Si ce dispositif est très bénéfique pour l’image de votre association, il peut être également très dégradant dans le cadre d’une campagne qui n’a pas aboutit. 

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