Dans la description du stade d’organisation Vert, Frédéric Laloux évoque le principe de faire confiance à ceux qui sont sur le terrain
pour imaginer des solutions meilleures que tout ce que pourraient inventer des experts éloignés des problèmes.
Dans son ouvrage “La faillite de la pensée managériale”, Francois Dupuy revient sur cette notion de confiance:
“La coercition comme mode de management a échoué.
Elle a derrière elle une longue tradition de non-confiance envers des salariés dont les marges de manœuvre doivent toujours être contrôlées
voire réduites par l’arsenal d’outils coercitifs, produits de l’inventivité des organisations.
Organigrammes et règles scientifiques ont joué ce rôle au temps du taylorisme triomphant ;
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et au début de XXIème siècle, l’hyperstandardisation, résultant de la multiplication des contrôles et des indicateurs,
s’est vu confier cette même fonction d’assurer la conformité des comportements avec ce qui a été décidé et ne peut être discuté.
La ‘compliance’ disent les Anglo-Saxons
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Comme cela était prévisible, les entreprises n’ont pas obtenu ce qu’elles cherchaient (avec la mise en place de ces outils).
Bien au contraire, elles ont perdu le contrôle de tout ou partie de leurs opérations
et sont devenues d’autant plus manipulables que ce qu’elles émettaient se révélait contradictoire et inapplicable
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Qu’en sera-t-il de la confiance qui émerge comme une possible ‘nouvelle donne’ du management ?
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La confiance, dont je reconnais que les conditions d’obtention sont difficiles, devrait permettre d’inverser les termes du jeu”.
Je retrouve dans les propos de François Dupuy le principe évoqué par George Monbiot:
“le système ne peut plus être soumis à un contrôle descendant une fois qu’un certain niveau de complexité est atteint”.
Et la proposition de François Dupuy rejoint une conviction que j’ai toujours eue et pratiquée:
faire confiance aux femmes et aux hommes avec lesquels on partage une aventure !