J’ai évoqué l’analyse de Marc Halevy : “une évolution n’est possible que s’il y a bipolarité entre mémoire et intention”.
Poursuivons avec lui.
“Ainsi, l’intention, c’est le futur, et la mémoire, c’est le passé.
Mais au présent que se passe-t-il ?
Dans le présent, le processus d’évolution fait tout ce qui est possible pour réaliser son intention avec les matériaux que lui offre sa mémoire
…/…
Que faut-il donc pour qu’un processus puisse évoluer ?
D’abord il faut des ressources que l’on puise de ses propres patrimoines ou que l’on extrait de son milieu.
Ensuite, il faut une organisation, c’est-à-dire une logique de travail qui organise la mise en œuvre des ressources au service de l’intention.
Enfin, il faut une activité, c’est-à-dire le travail proprement dit, de la production de flux, matériels ou immatériels.
Il y a donc cinq axes à prendre en compte dans toute évolution:
l’intentionnalité, en lien avec le projet d’entreprise
l’historicité: le respect des patrimoines matériels et immatériels
la territorialité: le réseau de fournisseurs et clients concernés
l’organicité: l’organisation à mettre en œuvre
l’activité: l’impact sur le métier
Ces cinq dimensions doivent être coordonnées entre elles. Il faut qu’elles soient compatibles, en harmonie, en cohésion, en cohérence.
Elles rétroagissent les unes sur les autres.”
Nous commençons ici à aborder le principe de la systémique.
Je considère ainsi que l'approche analytique et tous les outils de l'organisation scientifique du travail limitent la performance.
Il faut accepter de ne pas tout maîtriser, de laisser de la place à l'intuition, d'être en éveil sur chaque opportunité qui peut servir le projet.