Un système (et donc toute organisation d’entreprise), soumis à de nombreuses relations et interactions, nécessite une régulation.
La régulation organique, ou autorégulation, est particulièrement bien adaptée aux systèmes complexes soumis à de nombreuses incertitudes.
En dehors de mes lectures et expériences sur la Réussite Collective, je m’intéresse à un enjeu majeur aujourd’hui, celui de l’avenir de l’agriculture.
Rien à voir à priori !
Et pourtant, le Monde Du Vivant inspire ceux qui réfléchissent à l’évolution de nos organisations.
Je vous partage donc cet extrait du livre “Nourrir le monde… sans dévorer la planète”, de George Monbiot.
Ses nombreuses enquêtes et analyses l'amènent à déclarer:
“Tous les systèmes complexes sont étonnants et, à bien des égards, ils se ressemblent tous.
Qu’il s’agisse d’écosystèmes, de systèmes atmosphériques, de courants marins, de systèmes financiers ou de sociétés humaines,
leur comportement est régi par les mêmes principes.
Selon le premier d’entre eux, les propriétés de ces systèmes sont émergentes.
Cela signifie que les éléments qui les composent, aussi simples soient ils en eux-mêmes, adoptent des comportements complexes dès lors qu’ils s’assemblent.
Ils s’organisent également d’eux-mêmes, créant spontanément de l’ordre, sans aucune instance de contrôle centrale.
Même quand l’action humaine joue un rôle de catalyseur dans son fonctionnement, le système ne peut plus être soumis à un contrôle descendant
une fois qu’un certain niveau de complexité est atteint.
Via les réseaux créés par des milliards de décisions, le système prend le dessus”.
Dans mon expérience à l'Icam (école d'ingénieur), j'ai pu constater combien il est difficile de vouloir réguler de façon mécanique,
par des organigrammes et des procédures, les actions menées par des collaboratrices et collaborateurs compétents et engagés dans des activités très variées,
sur de nombreux sites en France et à l'international.