Qui protège

les chênes ?

La cascade trophique

La cascade trophique. Un nom bien compliqué pour un principe finalement très simple et vieux comme le monde : l’ennemi de mon ennemi est mon ami. De quoi s’agit-il ?

D’abord, trophique. Un mot qui nous vient du grec et qui concerne tout ce qui a trait à la nourriture. En écologie, une relation trophique est une relation de mangeur à mangé. Les herbivores mangent les plantes. C’est un lien trophique. Les prédateurs mangent les herbivores. C’est un lien trophique. Mais il n’y a pas de lien trophique entre les prédateurs et les plantes. Pas directement du moins. D’où la cascade.

La cascade trophique, comme la vraie cascade, part d’un point haut et dégringole vers un point bas. En écologie, le point haut des relations trophiques, c’est le prédateur. C’est lui qui consomme. Le point bas, c’est la plante. C’est elle qui produit la nourriture solide à partir de l’eau, de la lumière, et du CO2. La cascade trophique, c’est donc finalement l’effet des prédateurs des herbivores sur les plantes.

Les prédateurs consomment les herbivores qui consomment les plantes. S’il y a moins d’herbivores, alors il y a moins de dégâts sur les plantes. Les prédateurs protègent donc les plantes. Il y a finalement bien un lien trophique entre eux, mais un lien indirect, qui passe par l’intermédiaire des herbivores. C’est un peu ça aussi l’écologie, l’étude des liens directs et indirects entre les différents organismes qui peuplent notre environnement.

Les chenilles mangent les feuilles et ont un impact négatif sur les arbres (flèches rouges). Les oiseaux mangent les chenilles et ont un impact négatif sur les chenilles (flèches rouges). Ainsi, indirectement (flèches noires), les oiseaux protègent les arbres (flèche verte). C'est la cascade trophique.