01 - Géographie

Géographie et environnement

Données générales

La commune de Sablonnières est située au nord-est de la Seine-et-Marne, entourée par celles de Saint-Léger au sud, Bellot et Villeneuve-sur-Bellot à l'est, Hondevilliers au nord, Boitron et La Trétoire à l'ouest. Ses coordonnées géographiques sont :

Longitude Est : 03°17'00''

Latitude Nord : 48°52'00''

Les limites de la commune.

D'une superficie de 13,98 km², son territoire présente un relief assez accentué, avec une différence d'altitude de plus de 110 m entre le point le plus bas situé à Bois-Frémy, dans le lit du Petit-Morin à 75 m au-dessus du niveau de la mer et le point culminant qui se trouve au Sud-est de La Noue, à 192 m.

Différentes vues d'ensemble anciennes.

De type semi-océanique, son climat est caractérisé par des hivers froids et pluvieux et par des étés chauds et assez secs, mais des précipitations biens réparties sur l'année. En raison de l'humidité ambiante, les brouillards sont fréquents dans la vallée.

Hydrographie

Les cours d’eau

Le territoire de Sablonnières est traversé d'est en ouest par le Petit-Morin. Cette rivière, qui prend sa source dans les marais de Saint-Gond (Marne), s'écoule sur 90 km et se jette finalement dans la Marne à La Ferté-sous-Jouarre, présente un cours sinueux, une profondeur variable (de 1 à 5 m) et un régime torrentiel. Le débit présente des fluctuations saisonnières modérées avec des hautes eaux de décembre à avril avec un maximum en février et les basses eaux de juillet à octobre avec un minimum en août-septembre. Les crues sont assez fréquentes et de nature à provoquer des inondations dans la partie basse du bourg, à Bois-Frémy, au Pont-Bleu et le long de la rivière.

(Photos D.L.).

Les berges du Petit-Morin prolongent le milieu aquatique. Localement, elle prennent la forme de prairies humides que les eaux viennent recouvrir périodiquement comme aux abords du ru d'avaleau, derrière le stade et aux Gobas.

Parmi les autres cours d'eau plus modestes, le plus important demeure le ru d’Avaleau ou d'Avalot (4,8 km) qui prend sa source à la Fontaine-aux-Dames à Hondevilliers et rejoint le Petit-Morin à Sablonnières, à 200 m en aval du bourg, près du Pont-Bleu.

De nombreux ruisseaux sillonnent le territoire de la commune. Il convient de signaler le ru des Etangs au nord-nord-est du Rousset, le ru du Bois-Frémy, le ru des Moines et le ru du Bois Baron en-dessous du Petit-Morin à l'Ouest de la commune, le ru de la Tranche-Montagne, le ru du Champ Château-Renard, le ravin du Champ Fuseau et celui des Grands Ormes entre le Vautron et le Plessier, le ravin des Brodards au sud du hameau du même nom ou encore le ruisseau qui descend du Vautron le long de la rue du Not.

Les étangs

Il existait autrefois de nombreux étangs sur le territoire de la commune (l'étang de Marlande, l'étang Quarré, l'étang des Auges, l'étang de la Noue profonde, l'étang Picard, l'étang de la Ferme de l'Ile, l'étang de Crèvecoeur), essentiellement au nord et à l'ouest. En 1786, il occupaient une quinzaine d'hectares. A partir du XIXème siècle, la plupart ont été transformés en terres de culture. L'assèchement de ces étendues d'eau, qui constituaient des régulateurs naturels du flux du Petit-Morin, a été une des causes des crues qu'il connaît depuis.

Les sources

Le territoire de Sablonnières est riche en sources mais peu d'entre elles ont été exploitées. On connait essentiellement celle qui jaillit dans la « grotte » de Saint Hubert, dans la pâture des Hacots, et dont on prête à l'eau des vertus miraculeuses contre diverses affections, notamment la rage.

La source de Saint Hubert, à proximité de la grotte du même nom.

On devine, sur le tiers supérieur de la pierre, les contours d'une scène de chasse à courre (réalisée il y a plusieurs années par M. Christian Perrin, de Rebais) malheureusement effacée.

(à gauche, Photo D.L. 209 - à droite, photo extraite du site de M. Joël Picot)

Il exista aussi une source abondante à La Chenée, découverte lors de l'ouverture de la route.

Ancienne borne-fontaine à La Chenée, en bordure de route. On peut y lire la date de 1830 (Photo D. L. 2009).

Au Vautron, chemin du Jariel, on peut encore voir une petite source entourée d'une margelle en pierre, qui alimentait en eau les habitations voisines avant l'arrivée de l'eau courante. D'autres alimentaient les lavoirs dans les hameaux.

Source au Vautron, chemin du Jariel (Photo D. L. 2008).

Milieu naturel

Au coeur de la vallée du Petit-Morin reconnue pour l'importance de sa biodiversité, Sablonnières abrite de très nombreuses espèces animales et végétales.

La Faune

La faune est d'une grande variété, principalement dans les boisements et dans le milieu humide.

La population de mammifères ne présente pas de particularité et sa diversité est moyenne. Il s'agit de rongeurs (mulot, rat, écureuil, ragondin observé sur les rives du Petit-Morin), de lagomorphes (lapin de garenne, lièvre), de mustélidés (fouine, blaireau), soricidés (musaraigne), talpidae (taupe d'Europe), erinaceidae (hérisson commun), chiroptères (chauve-souris), canidés (renard roux), cervidés (chevreuil), suidés (sanglier).

Une grande diversité d'oiseaux est aussi observée, pour la plupart des espèces communes. Certaines présentent toutefois un fort enjeu écologique comme la Pie grièche écorcheur ainsi que le Martin pêcheur visé par la directive européenne n° 2009/147/CE du 30 novembre 2009 dite « directive Oiseaux » et dont plusieurs spécimens ont été observés en 2007 le long du lit de la rivière.

Le site héberge aussi une grande diversité de reptiles dont deux ont un enjeu écologique important : la Couleuvre d'Esculape et le Lézard vivipare.

Parmi les diverses espèces d'amphibiens présentes, de nombreuses ont un intérêt écologique comme le Triton crêté, le Crapaud accoucheur, la Reinette verte, la Grenouille rousse et le Sonneur à ventre jaune, espèce rare et menacée de petit crapaud au ventre jaune tacheté de noir.

Au nombre des insectes qui peuplent le territoire communal, il convient de mentionner divers papillons de jours dont l'Ecaille chinée visée par la directive européenne « Habitats-Faune-Flore » n° 92/43/CE, l'Osmyle à tête jaune et plusieurs espèces d'odonates comme le Leste, le Calopteryx vierge et l'Aeschne bleue.

Enfin, plusieurs espèces de poissons vivent dans le cours d'eau : chevesne, gardon, goujon, loche franche, vairon, vandoise, barbeau fluviatile ainsi que des espèces considérées en voie de disparition comme l'Anguille et le Brochet. Deux autres espèces protégées, la Lamproie de planer et le Chabot commun sont visées par la directive Habitats-Faune-Flore.

Voir ici la liste des espèces animales signalées.

La Flore

Depuis 2000, 266 espèces végétales ont été recensées par le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien. La flore est très riche dans les zones de bois, de friches et de pâtures. En se rapprochant de la rivière, on rencontre une ripisylve buissonnante et herbacée, dont l'essence forestière principale est l'aulne. Bien que discontinue et très fragile, elle constitue le siège d'une grande biodiversité. Dans la rivière elle-même vivent plusieurs espèces végétales, localisée en petites taches sur les zones de radier dans des secteurs les plus éclairés. Malgré sa rareté, cette végétation aquatique présente elle aussi une grande richesse malgré la dominance d'espèces caractéristiques de renoncules et de potamots.

Parmi les quelques espèces suscitent une attention toute particulière au plan écologique, certaines sont protégées, d'autres ont été signalées par les experts de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme espèces vulnérables ou en danger.

Voir ici la liste des espèces végétales observées.

Hameaux et lieux-dits

Hameaux :

La commune est caractérisée par un important éclatement du tissu urbain, de part et d'autre du Petit-Morin, en de nombreux hameaux qui se sont pour la plupart développés autour d'une ferme, sur les plateaux agricoles ou sur les coteaux. Hormis le bourg, on trouve sur la rive droite de la rivière les hameaux du Montcel, des Hacots, de La Noue, de Hautefeuille, de Maison-Neuve, de Bois-Frémy, du Jariel, de Marlande et du Rousset. Sur la rive gauche, se situent ceux de La Chenée, du Vautron, de La Belle-Etoile, du Plessier, des Brodards, des Mirats et de Coupigny.

Les hameaux.

La Belle-Etoile (Photo D. L. 2010).

La Chenée (Photo D. L. 2010).

Coupigny (Photo D. L. 2010).

Les Mirats (Photo D. L. 2010).

Le Vautron, en arrivant des Mirats (Photo D. L. 2010).

Vues diverses du Vautron (Photos D. L. 2010).

Le Plessier (Photos D. L. 2010).

Les Brodards (Photos D. L. 2010).

La Noue (Photos D. L. 2010).

Le Rousset (Photo D. L. 2010).

Le Montcel (Photos D. L. 2010).

Bois Frémy (Photo D. L. 2010).

A ces hameaux ou écarts, comme on les dénommait autrefois pour les distinguer du bourg, s'ajoutaient jadis ceux du Chevrel, de Champ-Oui, du Moulin, de La Tuilerie (ou Tuilerie de la Noue), de Château-Morin (individualisé dans le recensement de 1856) et ceux plus récents de La Gare (recensé à partir de 1891) et des Gobats (également signalé dans le recensement de 1891). Les noms de ces anciens pôles d'habitation se retrouvent parmi les nombreux lieux-dits de la commune.

Lieux-dits :

Sablonnières comprend aujourd'hui encore de nombreux lieux-dits dont les noms évoquent souvent le patronyme d'un ancien propriétaire, la situation géographique du site, sa configuration particulière, la présence d'un étang, d'une culture, d'une essence d'arbres ou encore celle d'un arbre dont la singularité était suffisamment frappante pour constituer un repère.

Au nord du Rousset, d'ouest en est : Au-dessus de l'étang de Marlande (1813), L'Etang des Auges (1813), La Pièce de la Croix du Rousset, Les Cordes, LeGrand Clos, Le Parc.

Entre le Rousset et le chemin menant de Boitron à Marlande puis de Marlande à Sablonnières, d'ouest en est : L'Etang de Marlande (1813), Au-dessous de l'étang de Marlande (1813), La Masure, Les Longues Raies (1813).

Dans l'espace compris entre ledit chemin au nord, le chemin d'Orly à Sablonnières au sud, la limite de la commune à l'ouest et le chemin de Maison-Neuve à Marlande à l'est, de nord en sud et d'ouest en est : La Fontaine au Maçon, La Marnière des Buis, le Champ Marin, la Pièce Moreau (1813), la Pièce du Chemin, les Fondrières, le Petit Merisier, le Bois-Frémy*, Les Longues Viornes, le Champ des Grandes Bornes, la Rue aux Renard, La Navetière (1770), Le Poirier Reine, Les Vieilles Vignes, La Vigne aux Chardons (1813), La Rouillie.

Dans l'espace compris entre les mêmes chemins au nord et au sud, le chemin de Maison-Neuve à l'ouest et celui de Sablonnières au Rousset à l'est, de nord en sud et d'ouest en est : le Bois Prieur (1813), Les Grandes Fosses, Le Grand Champ (1813), le Champ du Jarriel, le Champ des Teigneux (1813), La Haie des Trembles (1813), Le Jariel (1770), Le Petit Jariel (1813).

Dans l'espace compris entre la limite de la commune au nord, le chemin d'Orly à Sablonnières au sud, le chemin de Sablonnières au Rousset à l'ouest et le chemin départemental 222 à l'est, de nord en sud et d'ouest en est : Sous la Forêt, la Ferme du Petit-Jariel, Les Bois Verts (1813), Les Pièces du Jariel (1813), Le Moulin (1813), Le Pavé d'Hondevilliers.

Dans l'espace situé au nord du bourg, entre le CD 222 à l'ouest, le ru d'Avaleau au nord et le chemin de Sablonnières aux Hacots puis à la Noue et aux Fans, de nord en sud et d'ouest en est : Les Fontenys, Au-dessous d'Hautefeuille (1813), La Pièce du Moulin, Champ Landrin, Le Champ du Heurt (1770), Château-Morin (1813), Le Montcel (1813), L'Etang de Mocquetonne (1770), le Clos Capitaine (1813), Hautefeuille (1770), Les Hacots (1770), Les Bois du Mont-Chevret*, Le Mont-Chevret*, La Noue (1770), le Bois de la Mare, Au-dessus des Regains.

Entre le chemin d'Orly à Sablonnières au nord et le Petit-Morin au sud, de nord en sud et d'ouest en est : Bois-Frémy*, le Pré Sarrazin (1813), Le Bois Frémy, L'Ecorche-Vache des Prés Parrots, Le Pierry, Les Prés-Parrots (1813), le Clos Saint Martin, La Grange des Iles (1813), Les Prés des Iles (1813).

Dans l'espace compris entre le chemin de Sablonnières aux Fans au Nord, le chemin départemental 31 à l'ouest et au sud et la limite de la commune à l'est, de nord en sud et d'ouest en est : Les Gavarts (1813), Les Terres Blanches (1813), Les Pièces du Four à Chaux (1813), La Pâture des Hacots (1770), La Lièvrerie, Le Dessous des Gavarts, La Fontaine du Château (1813), Champ Colin (1770), Le Putet (1770), Les Cinq Chênes (1813), Le Bois de la Tuilerie (1813), Les Glas (1813), Le Grand Savart (1813), Le Poirier Grison, Les Renaults (1813), Le Fourneau (1770).

Dans l'espace situé entre le Petit-Morin au nord, la limite de la commune au sud, la limite de la commune à l'ouest et le chemin départemental 222 à l'est, de nord en sud et d'ouest en est : Les Plis (1770), Le Champ des Malades (1770), La Fosse Marin (1813), Le Champ des Buches (1770), Le Champ du Cloyon (1770), Coupigny (1770), Le Champ de la Grand'Maison (1770), Sur le Ru des Feytieux (1813), Les Gobba(t)s, Le Champ de la Justice, La Justice (1770), Les Mirats (1770), Pré Méline, Le Bois d'En-Haut (1770), Les Prés de la Bourbière, La Bourbière (1813), Le Grand Champ, Le Carré Huot (1813), Les Carrés (1813), La Ferme du Champ Oui, L'Orgère (1770), Le Champ devant Lui (1813), Le Gain Jean (1813), Le Bois des Mirats, La Haie au Nain (1770), Le Haut du Champ du Pressoir (1813), Le Gain de la Baillie (1813), Les Chaillots (1770), Champ Quéron (1770), L'Ouche Maugré (1770), Le Jariel (1770), Le Vautron*, Le Souffloir*, La Pièce du Chêne (1813), La Belle Etoile, Le Champ des Plis, Le Vignoble du Vautron (1813), Bois Margot (1813), Le Bosquet Gillet (1770).

Dans l'espace situé entre le chemin départemental 222 au nord et à l'ouest, le Petit-Morin à l'est et la limite de la commune, de nord en sud et d'ouest en est : Le Champ du Pressoir (1813), La Chênée (1813), Les Avônes (1813), La Tranche-Montagne (1770), Le Champ Château-Renard, La Fontaine Parée (1770), Le Champ Fourneau (1813), Les Aulnettes (1813), Le Champ de la Masure (1813), L'Epinette (1813), Le Champ des Grands Ormes (1813), Le Chemin de Fontaine Parée, Le Clos des Olivettes (1813), La Billionnée*, Le Grand Cordet*, Les Prés de Bellot (1813), Le Bois Pierrotte (1813), Le Buisson Roy (1813), La Fontaine du Charme (1813), Les Pleux (1813), Le Rond Buisson (1770), La Terre Noire (1770), La Folie (1813), Le Bois des Suisses (1813), Le Vieux Pré (1770), Le Haillier (1813), La Fontaine aux Tanches (1813), La Butte du Plessier (1813), Le Plessier (1813), Les Closeaux (1813), Les Champsdes Brodards (1813), La Corvée (1813), Les Brodards (1770).

Héritage des temps jadis, les noms de lieux-dits, de hameaux, de chemins, sont les témoins d'un passé souvent méconnu. Plusieurs appellations ont changé au cours du temps : certaines ont été transformées, d'autres ont disparu et ont été remplacées par de nouvelles. C'est pourquoi nous avons essayé de les dater à partir des plans successifs (les noms marqués d'un * ont subi une transformation que l'on pourra retrouver dans le Lexique anthroponymique).

Cependant, il est nécessaire, lorsqu'on tente de les répertorier ainsi, de se rapporter à l'époque à laquelle ils étaient en usage. C'est pourquoi nous proposons à la fois un relevé des lieux-dits qui énumère par ordre alphabétique les dénominations identifiées en indiquant les références des plans qui les mentionnent ou la date d'un document qui les mentionne, et un relevé cadastral dans lequel les lieux-dits sont classés par document puis par section.

Hiver 2010 au Vautron (photo D.L.)

contact : dpml@hotmail.fr

Dernière mise à jour le 25 novembre 2014

© Denis Lochouarn

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