Patrimoine artistique de la Basilique de Saint-Etienne

D’intéressantes peintures à restaurer

L'autel de la Vierge et du Saint Sacrement

vers 1900

La Basilique Saint-Étienne de Jérusalem contient une Chapelle Notre-Dame du Rosaire,

où le vénérable Père Lagrange aimait à prier.

De part et d'autre du tabernacle,

deux peintures sur cuivre signalent a la fois l'identité dominicaine de la maison,

la confiance en la Vierge qui intercède

pour que l'aventure continue,

et les vicissitudes de l'histoire.

Peintures sur cuivre de l'autel de la Vierge: saint Pie V le dos éclaté

La première représente, selon une tradition dominicaine ancienne, saint Dominique recevant le Rosaire de la Vierge Marie.

Un autre dominicain, le bienheureux Alain de la Roche, fut en effet un ardent diffuseur et prédicateur de la dévotion au Rosaire.

La deuxième représente Pie V priant pour la victoire contre les musulmans pendant la bataille navale de Lépante.

Si le camail de Pie V est abîmé, c’est que la peinture porte encore les traces d’un projectile qui l’a touchée pendant la guerre de 1967.

Peintures d’Aubert ornant les autels latéraux

Né à Nantes en 1849, Aubert se sentit très tôt une vocation de peintre religieux. Élève d’Yvon puis de

Cabanel, n’ayant pu concourir pour le Prix de Rome en raison de son mariage, il se spécialisa dans la peinture religieuse, et plus particulièrement dans les décors d’églises.

Désirant renouveler les thèmes bibliques, il fit trois périples au Proche-Orient entre 1892 et 1900. Les décors de Notre-Dame-des-Champs à Paris et de Notre-Dame de Besançon sont considérés comme des œuvres ayant marqué la peinture religieuse de ces années. Aubert avait acquis en 1898 le domaine de l’Ermitage dans le Doubs où il venait se reposer chaque été. Il y tenait également un atelier. Il mourut en 1924 au couvent des Fontenelles, ne laissant pas de descendance directe.

Peintre discret mais réputé auprès du clergé de son époque, chrétien pratiquant, dessinateur talentueux, bon portraitiste, Aubert fut sans doute le chaînon manquant reliant le classicisme archaïsant d’Hippolyte Flandrin au renouvellement formel de Maurice Denis. D’où la nécessité d’un catalogue raisonné qui puisse rendre compte de l’ampleur d’un travail plus éclectique qu’il n’y paraît et rendre ainsi sa place à un artiste qui avait fait de la religion sa principale confidente et muse."

(cf. Romain Dauphin-Meunier, Joseph Aubert (1849-1924) : la vie et l’œuvre d’un peintre chrétien, soutenue en 2005 à Paris-IV Sorbonne)

Voici les peintures d’Aubert qui surmontent les autels latéraux. Peintes à l'huile sur toile marouflée, elles seront facilement détachables du mur pour bénéficier d'une restauration légère, rendue nécessaire au bout de 110 ans...

1. A droite quand on se trouve face à l’autel, des saints dominicains

Dominique Thomas d’Aquin

Marie-Madeleine

"l’apôtre des apôtres", patronne

Catherine de Sienne de la province dominicaine de Toulouse

2. A gauche, les "saints locaux", Joseph, Jérôme, Luc, Catherine d’Alexandrie, patronne des philosophes.