Étape 2 - Poissons des chenaux
Aujourd’hui, si le petit poisson des chenaux n’arrive dans nos rivières qu’après Noël, c’est à cause des curés Louis-Onésime Desilets (1803-1868) et Luc Desilets (1831-1888). Le premier fut curé du Cap-de-la-Madeleine de 1855 à 1860, et le second lui succéda de1864 à 1888.
Or, à la messe de minuit de Noël en 1856, dans l’église du Cap, il n’y avait que trois hommes, les autres étant restés à leurs pêches. Le curé Louis-Onésime Désilets s’en indigna, bien évidemment. Il « leur annonça qu’à l’avenir le poisson ne les empêcherait plus de venir faire la visite à l’Enfant-Jésus dans la nuit de Noël. » Le poisson cessa alors de monter jusqu’à la rivière Saint-Maurice. Arrivé comme curé en 1864, Luc Desilets fit en sorte qu’après quelques années de prières persistantes, le poisson se remit à monter, « mais en retard d’une lunaison, et ainsi il en dérangea pas les solennités de Noël », comme le rapportait le curé Duguay en 1895.